Description :
Cet entretien en marge de l'exposition "Traces du sacré" au Centre Pompidou offre à l'auteur de La Violence et le Sacré la possibilité de s'exprimer conjointement sur l'histoire, les écrivains, les philosophes et les artistes. Sont alors évoqués Clausewitz, Hölderlin, Hegel, Nietzsche et Dostoïevski, mais aussi Stendhal, Baudelaire, Stravinski, Nijinski et Proust.
Partant, c'est toute son œuvre que René Girard a prise à rebours, commençant par sa récente réflexion sur la rivalité franco-allemande dans Achever Clausewitz pour remonter jusqu'aux premières intuitions de Mensonge romantique et vérité romanesque.
Cette discussion avec Benoît Chantre prend la forme d'un palindrome : commencée avec Clausewitz, elle s'achevet sur Proust. De Iéna à Combray, de l'enfer de la guerre au paradis de l'enfance, nous sommes ainsi passés d'une apocalypse à l'autre : de la "montée aux extrêmes" à la révélation finale du Temps retrouvé.
Et si René Girard évoque ici la distance qu'il a vite ressentie à l'égard de l'art moderne, c'est l'Histoire qu'il cherche à penser quand il quitte l'Europe pour les Etats-Unis, son sens qu'il scrute à travers les textes littéraires. Et c'est bien sa "conversion romanesque" qui lui donne les clés d'une œuvre qui remontera jusqu'au religieux archaïque révélé à la lumière des Evangiles.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'02'00 : Clausewitz et Napoléon
- 0'16'40 : Hegel et le christianisme
- 0'21'00 : Hölderlin, Dostoïevski et Nietzche
- 0'42'15 : La France et l'Allemagne ou Baudelaire et Wagner
- 0'53'50 : Le Sacre du printemps
- 1'12'30 : Les Etats-Unis, Simone Weil
- 1'28'40 : Marcel Proust
En annexe :
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