Le pouvoir du projet ou de l'architecture comme critique du système productif contemporain. Avec Pierre Caye à l'École nationale supérieure d'architecture de Saint-Etienne.


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07.06.2016

Pierre Caye, philosophe, mène ses recherches sur le De architectura de Vitruve et sur la théorie architecturale à l'âge humaniste et classique. Il s'agit de mesurer l'importance de la discipline architecturale non seulement dans la constitution de la théorie de l'art du XVème jusqu'au début du XIXème siècle, mais, plus généralement encore, dans l'élaboration d'un paradigme inédit de la technique, distant à la fois du monde des artisans et de celui des ingénieurs, paradigme qui certes annonce par maints traits (culture du projet, emploi des mathématiques, etc.) la technique des Modernes mais en entretenant avec la nature un rapport radicalement distinct de l'approche démiurgique que propose cette dernière.
Recherche qui, à travers la perspective technique ainsi revisitée, permet de questionner différemment les rapports de l'homme au pouvoir et à son horizon métaphysique.

Les grandes philosophies. Avec Charles Robin sur Le Précepteur.


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2023

Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.

Que peut la philosophie face à la crise écologique ? Avec Pierre Caye, Serge Audier et Dominique Bourg aux Rencontres philosophiques de Monaco.


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18.06.2021

Tout porte à croire que la "crise" écologique entraîne l'humanité dans une spirale incontrôlable de désastres menaçants d'emporter le vivant tout entier dans son extinction. Loin d'être une "crise" parmi d’autres, laissant réapparaître une certaine reprise ou réparation, elle révèle aujourd'hui un véritable péril qui requiert l'engagement le plus urgent. Aussi l'écologie doit-elle représenter non seulement une tâche éthique mais aussi, et peut-être surtout, une nécessité existentielle pour l'être humain, et notamment pour les générations à venir.
La philosophie ne peut guère se complaire dans des discours édifiants ou consolateurs, ni se voiler devant les dangers qui nous font face. Elle doit assumer la responsabilité d'abord d'analyser les causes et les effets de ce qui nous arrive, puis de proposer des pistes de réflexion et d'action, capables de sustenter un avenir viable et prospère au nom de l'humanité elle-même. Elle ne peut avoir d'autre dessein que celui de porter un regard critique au cœur même de la "crise" écologique, de mobiliser toutes les forces vives et tous les savoirs afin d'élaborer une politique et une éthique pour le monde et l’humanité à venir.
Quelle politique face à la menace qui nous hante aujourd'hui et qui risque d'emporter notre espace de vie ? Depuis quelle loi est-il possible de redéfinir, à l'aune de la "crise" écologique, une éthique du "vivre-ensemble" collectif, durable, équitable ? Quelles ressources peuvent être aujourd’hui engagées pour sauver l'environnement de sa dégénérescence et par là-même assurer un avenir viable à l'humanité ?

Nietzsche et la vie : une nouvelle histoire de la philosophie. Avec Barbara Stiegler à la Librairie Mollat.


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14.10.2021

Avec Nietzsche s'inaugure une philosophie nouvelle, centrée dorénavant sur le corps et la vie, qui appelle une nouvelle histoire de la philosophie. En parcourant les grandes étapes de cette histoire, Barbara Stiegler introduit le lecteur aux philosophies de Descartes, Kant, Schopenhauer, Hegel et Marx, ainsi qu'à quelques grandes figures de la philosophie contemporaine, proches ou héritières de cette nouvelle philosophie de la vie.
Parce que le fil conducteur de cette nouvelle histoire suit la réalité concrète du corps et de la vie, son travail est aussi une introduction à l'histoire de la biologie, de la physiologie à la théorie de l'évolution, et jusqu'aux débats les plus brûlants de la biologie et des sciences médicales contemporaines.
À la lumière de ce parcours, la philosophie de Nietzsche ne peut plus apparaître comme une météorite solitaire et fulgurante. Elle se situe bien plutôt au beau milieu d'un tournant : celui à partir duquel, sur fond de fin de la métaphysique et de crise des savoirs, le gouvernement de la vie et des vivants doit devenir l'affaire de tous, nous obligeant à repenser de fond en comble les notions de "réalité" et de "vérité" en même temps que la valeur des énoncés produits par la science.

Camarade Cosmos ! ou la singulière histoire des cosmistes russes. Avec Michel Eltchaninoff sur France Culture.


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05.03.2022

Dieu n'est pas mort, il est en chantier, et nous sommes ses ingénieurs. Telle est sans doute la devise des cosmistes russes, mouvement aussi surveillé et persécuté à l'époque du communisme, qu'il est revendiqué par l'actuel pouvoir russe.
Lointainement émané de Dostoïevski, incarné par des figures comme celles des philosophes Fiodorov ou Vernadski, lié à l'histoire de la conquête soviétique de l'espace, le cosmisme vise à l'unification cosmique de l'homme et de l'univers, un homme promis à l'éternité et à la résurrection, au contrôle de la planète et à la conquête du cosmos.
Entre messianisme cosmique et révolution industrielle, voilà un aspect méconnu de l'histoire contemporaine parfaitement éclairé par Michel Eltchaninoff dans Lénine a marché sur la lune. La folle histoire des cosmistes et transhumanistes russes (éditions Solin/Actes Sud).

Émission "Mauvais Genres", animée sur François Angelier.

Anthropologie et anarchisme. Avec Charles MacDonald pour le Centre international de recherches sur l'anarchisme à Marseille.


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04.10.2014

Les ethnologues ont pu observer depuis longtemps des communautés qui ne suivaient pas les règles qui sont celles des sociétés modernes, mais ceux-ci, et les sciences sociales en général, n'ont pas su en tirer les conséquences théoriques qui auraient permis de mieux comprendre l'histoire et le fonctionnement des collectivités humaines.
Ces petites communautés marginales exhibent des traits paradoxaux. Au contraire de nos sociétés fondées sur l'inégalité, la compétition, l'échange et le pouvoir conduisant à l'État, ces communautés sont strictement égalitaires, non compétitives, pratiquent le partage, ne connaissent aucune forme de pouvoir personnel ou institutionnel. Elles sont aussi, fréquemment, non violentes. L'existence de telles communautés est un état ancien qu'il est possible de considérer comme analogue à celui qu'a connu l'ensemble de l'humanité pendant les neuf dixièmes de son existence terrestre.
Or ces communautés, pour marginales et minoritaires qu'elles soient aujourd'hui, contiennent les principes mêmes de la forme anarchique fondamentale de notre moralité humaine. Leurs principes sont toujours à l'œuvre même dans les sociétés capitalistes et industrielles modernes et inspirent toujours les mouvements anarchistes, en nom ou en esprit, qui mettent ces principes en œuvre.
L'existence de sociétés "anarchiques" et les concepts qui les expliquent renouvellent la problématique des sciences sociales et permettent de beaucoup mieux comprendre la vie politique contemporaine.

L'infrastructure des ressources. Avec François Jarrige et Fanny Lopez au Festival Manufacture d'Idées à Hurigny.


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26.08.2022

Les grands réseaux énergétiques, construits depuis le XIXe siècle selon une logique industrielle fondée sur la croissance et l'exploitation de ressources non renouvelables, structurent aujourd'hui encore en profondeur nos modes de vie.
En historienne de l'architecture, Fanny Lopez questionne la spatialisation des rapports de pouvoir et des modes d'extraction et de distribution qu'elles imposent, et s'intéresse aux façons de construire de nouveaux systèmes de solidarité énergétique.
En proposant une contre-histoire de l'énergie à l'époque contemporaine, François Jarrige veut contribuer à l'avènement d'un autre système énergétique plus sobre et durable, plus conforme aussi à la fragilité du monde, chaque jour plus apparente.
Entre imaginaires et techniques des infrastructures énergétiques, leur dialogue questionne les fondements de l'organisation de notre société.

Un échange modéré par Sonya Faure.

L'écologie de l'attention. Avec Yves Citton pour PointCulture à Bruxelles.


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15.03.2016

Si l'économie de l'attention est, in fine, une organisation industrielle de la destruction des capacités d'attention, l'écologie de l'attention est ce qui permet de repenser l'attention comme un régime de soin. Ce régime de soin pourrait aussi s'appeler politique culturelle et correspondre aux missions du secteur socioculturel.
Comment penser alors les rapports entre l'omniprésence du numérique et l'évolution de nos formes de subjectivités ?
Yves Citton passe en revue différentes façons de concevoir ces rapports entre computation et subjectivation, à la fois pour en évaluer les dangers réels, et surtout pour envisager des perspectives d'espoir et de pensées inédites.