Histoire des hérésies. Avec Pierre de Meuse et Dominique Venner sur Radio Courtoisie.


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04.01.2011

Au cours de son histoire, l'Église chrétienne a fait face à des centaines de divergences, qui se sont succédé jusqu'à la Réforme de Luther et ont laissé leur empreinte sur l'esprit occidental. Dès l'origine, ces mouvements ont été considérés par les autorités ecclésiales comme de graves menaces ; des définitions de l'orthodoxie ont rapidement été posées pour cibler les écarts et les combattre par tous les moyens possibles.
Pourquoi le christianisme présente-t-il cette spécificité que sont ces interactions, conflits et arbitrages entre hérésie et orthodoxie ?

Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.

Autopsie de la Macronie. Avec Barbara Stiegler pour Elucid.


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09.2023

Professeur de philosophie politique, Barbara Stiegler est spécialiste du rapport entre la politique et la biologie. Elle s'est particulièrement intéressée aux origines du néolibéralisme, portées notamment par une injonction à l'adaptation elle-même issue du lexique biologique de l'évolution.
Elle revient ici sur ce qui caractérise notre régime politique et en tire les conséquences pour ce qu'il est convenu de désigner comme "démocratie" : dans un monde néolibéral, le pouvoir (la souveraineté) ne peut pas appartenir au peuple. En ce sens, l'ère d'Emmanuel Macron se présente comme une forme archétypale de ce régime à bout de souffle entraînant une contestation plus que logique.

L'Aplatissement du monde : la crise de la culture et l'empire des normes. Avec Olivier Roy au Geneva Graduate Institute.


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18.11.2022

Identités contre universalisme, genre contre sexe, république contre communautarisme, racisme, féminisme, immigration… Le point commun de ces débats, qui polarisent la vie intellectuelle avec de fortes implications politiques, est de mettre en jeu la culture, dans tous les sens du terme. Mais la thèse de la "guerre culturelle" ou du conflit de valeurs ne résiste pas à l'examen. Ce qui est en crise, c’est la notion même de culture, désormais réduite à un système de codes explicites, décontextualisés et souvent mondialisés, qui envahissent les universités comme nos cuisines, les combats identitaires et les religions comme nos pratiques sexuelles, et jusqu'à nos émotions dûment répertoriées en émojis.
Il s'agit bien d'une déculturation mondiale. À partir des quatre grandes mutations contemporaines, se donnent à voir les mécanismes et les effets paradoxaux : où les dominants se vivent aussi menacés et souffrants que les dominés ; où le globish et le manga deviennent des simulacres qui annihilent la richesse de la langue anglaise ou de la culture japonaise ; où les "process" de communication fabriquent un "devenir autiste".
À contre-courant de la dénonciation antimoderne de l'individualisme, il faut s'inquiéter au contraire de la facilité avec laquelle nous acquiesçons à l'extension du domaine de la norme.

La guerre d'Ukraine et la recomposition du monde. Avec Romain Bessonnet à l'Institut Humanisme Total.


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2023

Le conflit en Ukraine illustre la faillite diplomatique du camp occidental, et tout particulièrement de la France d'Emmanuel Macron.
L'étiolement progressif de notre souveraineté explique cet état de fait, comme le montre Romain Bessonnet, secrétaire général du Cercle Aristote et spécialiste de la Russie et de l'espace post-soviétique.

Les grandes philosophies. Avec Charles Robin sur Le Précepteur.


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2023

Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.

Isaiah Berlin historien. Avec Perrine Simon-Nahum au Collège de France.


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19.05.2016

Isaiah Berlin n'a jamais cessé de faire de la philosophie. On connaît sa carrière et si en 1950, selon ses propres mots, il "abandonna la philosophie pour le domaine de l'histoire des idées", il disait vouloir se consacrer plus volontiers à un champ d'étude dans lequel les progrès accomplis en matière de connaissance pouvaient être objectivement mesurés, plutôt qu'à la philosophie, certes fascinante, mais qui n'ajoute rien "au magasin du savoir positif humain".
Alors, comment peut-on aborder l'oeuvre de celui dont les exégètes ont souvent distingué, d'un côté, les textes de philosophie politique (notamment sa théorie de la liberté négative), et de l'autre, les essais d'histoire des idées ?
Car c'est bien sur le terrain des principes philosophiques que certains des meilleurs historiens des idées du monde universitaire anglo-saxon ont tenté d'évaluer après sa mort l'apport des travaux de Berlin. C'est donc à partir de l'histoire des idées, en replaçant chacun de ces termes - histoire, idées - dans un horizon philosophique, qu'il faut tenter de comprendre le sens de l'entreprise initiée par Berlin, à la fois dans sa singularité, mais aussi comme une invitation lancée aux contemporains que nous sommes d'agir dans le monde et de le transformer.

Personne ne se rend plus vraiment compte de l'usage du mot Europe ! Avec Peter Sloterdijk sur France Culture.


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25.03.2019

En Allemagne, on est soit pour Jürgen Habermas ou soit pour Peter Sloterdijk, deux philosophes qui se partagent le devant de la scène intellectuelle allemande. Le premier développe une théorie de la démocratie, le second est beaucoup plus provocateur et beaucoup plus nietzschéen. Peter Sloterdijk, philosophe et essayiste, offre, à 71 ans, un regard acerbe sur l'actualité européenne.
Dans son dernier ouvrage Réflexes Primitifs, contre le cynisme généralisé, il livre une analyse singulière du moment politique européen actuel et une forme de retour d'expérience sur ses années d'observation de la politique allemande et européenne.
Peter Sloterdijk propose une lecture de l'histoire politique européenne dans le temps long. Il n'hésite pas à faire démarrer une partie de son analyse durant la Grèce antique et met en perspective évènements contemporains et histoire longue. C'est en cela qu'il se démarque de nombreux intellectuels. Pour Peter Sloterdijk, les évènements politiques sont toujours le fruit du passé et du présent : les peuples sont héritiers de leur histoire mais également responsables de leur futur.

La grande accélération. Avec Pablo Jensen à l'Ecole Urbaine de Lyon.


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01.2022

Alors que sommes embarqués dans la grande accélération, qui menace aujourd'hui l'existence de la population humaine globale, Pablo Jensen tente un parallèle entre les logiques des révolutions scientifique et industrielle, qui mettent en place des circuits longs pour, respectivement, expliquer ou métaboliser le monde. La grande accélération serait alors produite par la synergie entre sciences expérimentales et industrie, menant à la création de boucles de rétroaction positive stables permettant d'aspirer et contrôler le monde.
Dans un premier temps, c'est la logique des premières étapes de la révolution scientifique qui est analysée en les reliant à celles de la révolution industrielle, grâce notamment à l'idée de "Engine Science" (Caroll-Burke, 2001).
Ensuite, et de manière plus générale, on se demande ce qu'on gagne et ce qu'on perd lorsqu'on passe d'un circuit court à un circuit long : quand on fait un détour par un laboratoire ou un centre de calcul pour maîtriser un phénomène ou quand on bâtit une usine de production de masse au lieu d'engendrer ses ressources localement.
Finalement, la conclusion est consacrée à l'exploration de ce parallèle entre sciences et machines en s'interrogeant sur la nécessité de refonder les sciences expérimentales pour les rendre "Terrestres".

Regard critique sur la Smart City. Avec François Jarrige sur Kawa TV.


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02.2020

Depuis quelques années, le concept de smart city ou ville intelligente s'est fortement popularisé dans différentes sphères de la société et semble faire consensus dans le champ politique, autant à droite qu'à gauche. Mais que recouvre ce concept ? La smart city fait-elle réellement partie intégrante des solutions vers un avenir plus durable ?
Historien contemporain spécialiste de la pensée technocritique et des pollutions environnementales, François Jarrige s'intéresse particulièrement à l'idéologie du "progrès" qui tend à légitimer toutes les externalités négatives de notre modernité industrielle.
Il propose ici de revenir sur l'histoire de la smart city, ses enjeux économiques, sociaux et idéologiques.

La juridiction pénale internationale. Avec John Laughland pour le Cercle Aristote.


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22.05.2023

Contrairement à ce qui est souvent affirmé, l'époque contemporaine ne marque pas un progrès décisif dans la soumission des gouvernements, en général, et de la guerre, en particulier, à certains principes supérieurs.
La création d'un e juridiction pénale internationale peut donner à croire qu'une institution humaine est capable de rendre la justice, sans que cette institution fasse elle-même partie d'un ordre politique quelconque, c'est à dire en dehors de toute responsabilité politique. C'est pourtant une dangereuse illusion d'imaginer que les Etats puissent être gouvernés par des gardiens qui, eux, ne rendent de comptes à personne.
Il serait grave que l'humanité oublie cette leçon fondamentale de toute politique - à savoir que la justice consiste dans l'équilibre - et qu'elle s'achemine ainsi, au nom de principes universels et abstraits, vers un nouveau système de pouvoir mondial, détaché de tout contre-pouvoir réel. Depuis l'Antiquité, nous savons que toutes les tentatives pour créer une "République idéale" trébuchent inévitablement sur l'éternelle et insoluble question : Qui gardera les gardiens eux-mêmes ?

La Nature est un champ de bataille. Avec Razmig Keucheyan pour Hors-Série.


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15.12.2015

La nature est un âpre "champ de bataille", où les classes sociales s'affrontent comme ailleurs, pour la bonne raison qu'elles n'y ont pas du tout les mêmes intérêts.
Les désastres environnementaux peuvent donner l'impression qu'il frappent aveuglément (c'est vrai) ; il n'en est pas moins vrai qu'il y a ceux qui trinquent et ceux qui profitent. Le côté qui profite est bien sûr celui du capitalisme. Car s'il est exposé au péril de sa propre destruction lorsqu'il aura épuisé toutes les ressources qu'il a déjà copieusement exploitées, sa spectaculaire résilience l'a déjà conduit à tirer de juteux revenus du risque environnemental : sur les marchés de titres circulent depuis des années des "dérivés climatiques" et autres "obligations catastrophes" qui offrent aux investisseurs de très rentables opportunités spéculatives.
L'incurie de la puissance publique, soigneusement organisée par la doctrine néolibérale qui a conduit l'Etat à confier aux marchés les responsabilités auxquelles il préférait renoncer, a ainsi ouvert au capital un vaste terrain de jeu, et a fait de la crise écologique une formidable opportunité financière.
Aussi faut-il aborder l'écologie en marxiste ; c'est la tâche à laquelle se livre Razmig Keucheyan dont les travaux documentent avec un soin méthodique trois aspects des conflits en cours : l'inégalité sociale devant le risque environnemental, la financiarisation de la nature, et la militarisation de l'écologie. Il vient rouvrir une source de réflexion que les théoriciens contemporains seraient avisés d'explorer à sa suite, s'ils veulent élaborer des propositions susceptibles de bâtir un autre avenir que celui que nous prépare le capital...
Cet autre avenir, selon Keucheyan, passe par une exigence démocratique considérablement accrue : c'est aux citoyens de s'emparer de la problématique environnementale, à tous les niveaux où le pouvoir doit leur être rendu. L'écologie, on ne le répétera jamais assez, est d'abord un problème politique.

Quelle place pour une vie d'ermite dans le Bouddhisme ? Avec Françoise Bonardel au Dojo Zen de Paris.


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05.03.2022

Incitant ses disciples à rechercher une "voie moyenne" entre hédonisme et ascétisme, le Bouddha les a-t-il par là même dissuadés de mener une vie érémitique ?
Ce mode de vie solitaire dans un lieu retiré est en effet considéré, en Occident tout au moins, comme l'accomplissement "mystique" du renoncement et de l'ascèse.
En quoi les ermites bouddhistes se distinguent-ils donc des moines, et nons invitent-ils à changer de regard sur cette forme de vie si particulière ?