Dans les méandres du discours public, une figure se détache avec force et controverse : Alain Soral. Alors, homme de lettres ou provocateur invétéré ? Ce qui est certain, c'est qu'il laisse peu de place à l'indifférence !
C'est en sa compagnie que nous décortiquons le phénomène Soral, un nom qui résonne avec force dans le paysage intellectuel et médiatique français.
Philosophe spécialiste de politique et d'esthétique, Jacques Rancière nous évoque son parcours, depuis sa rencontre avec Louis Althusser jusqu'à sa passion pour le cinéma.
Dans un second temps, il analyse l'actualité depuis la montée du Front National jusqu'à la crise de confiance que traversent les institutions politiques.
Une émission animée par Laure Adler.
Les problèmes se multiplient à tous les degrés du système d’éducation : est-ce un hasard ? Cela révèle plutôt ce que Hannah Arendt aurait appelé une "crise de l'éduction".
La pensée du sociologue et philosophe québécois Michel Freitag nous permet de situer cette crise dans le contexte plus large d'une mutation des sociétés postmodernes et de la globalisation capitaliste. Surtout, elle nous permet de réfléchir à nouveaux frais à ce que devraient être les finalités et la nature de nos institutions d'enseignement pour la suite du monde.
Une enquête inédite menée de 2014 à 2018 dans différentes villes de France par un collectif de 17 chercheurs auprès de 35 enfants âgés de 5 à 6 ans issus des différentes fractions des trois grandes couches sociales (populaire, moyenne, aisée) fait comprendre que les enfants qui vivent au même moment dans la même société n'évoluent pourtant pas dans le même monde...
En sondant les effets de ce qui est accessible aux uns et inaccessible aux autres, loisible à certains et impensable pour d'autres, Bernard Lahire entend éclairer les mécanismes profonds de la reproduction des inégalités dans la société française contemporaine, et ainsi apporter des connaissances utiles à la mise en œuvre de véritables politiques démocratiques.
Une conférence qui se tient pendant l'Universités d'Automne du syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC.
Hausse de la tricherie et du plagiat, perte du sens de la socialité, déficit d'attention et d'empathie, retards d'apprentissage : les preuves s'accumulent quant aux effets nocifs des technologies du numérique en classe, surtout sur les plans cognitif et social. Mais pour les promoteurs de l'enseignement à distance et de la "technopédagogie", le mot d'ordre est "adaptez-vous !".
Eric Martin et Sébastien Mussi nous alertent sur ce qui se profile à l'horizon : la destruction de la culture commune et une dissolution des institutions d'enseignement comme lieux de transmission et de formation. Ils exposent comment l'offensive numérique en cours s'inscrit dans une vision technocratique et économiciste du monde qui réduit l'école à une machine à former du "capital humain".
Un cri d'alarme pour préserver le métier de professeur et son autonomie, plus que jamais mis à mal.
Le covid a fait irruption dans nos vies alors que nous nous croyions hors d'atteinte et mis à l'abri de tout grâce à la technologie. Le 16 mars 2020, en quelques heures, le monde s'est arrêté. Les repères ont vacillé. Le contrôle de nos existences nous a échappé. L'urgence est devenue la norme, et l'exception, la règle.
Une autre maladie est apparue. Celle de la peur. Faisant de nos enfants les variables d'ajustement des obstacles rencontrés par la société. Nous tous, parents, avons réagi avec nos propres histoires, nos systèmes de valeurs, nos croyances et nos craintes.
Comment nos enfants, petits et grands, ont-ils vécu cette période ? Quel impact sur leur santé mentale et leur construction de futurs adultes ? Comment rester des parents incarnés et debout, et leur offrir un espace pour penser, vivre et aimer ?
Ce n'est que maintenant que la société commence à réaliser que nombre d'enfants et de jeunes adultes présentent une souffrance psychique. Marie-Estelle Dupont dresse un bilan de la santé mentale de la jeunesse et livre un éclairage sur ce qui a rendu possible la négation de leurs besoins élémentaires.
La lecture pour le plaisir est un antidote majeur à l'émergence du "crétin digital". Des centaines d'études montrent le bénéfice massif de cette pratique sur le langage, la culture générale, la créativité, l'attention, les capacités de rédaction, les facultés d'expression orale, la compréhension d'autrui et de soi-même, ou encore l'empathie, avec, in fine, un impact considérable sur la réussite scolaire et professionnelle.
Aucun autre loisir n'offre un éventail de bienfaits aussi large. À travers la lecture, l'enfant nourrit les trois piliers fondamentaux de son humanité : aptitudes intellectuelles, compétences émotionnelles et habiletés sociales. La lecture est tout bonnement irremplaçable.
Malheureusement, nos enfants lisent de moins en moins ! Michel Desmurget rejette l'idée qu'un écolier sait lire quand il sait déchiffrer et rappelle que lire c'est comprendre. Enfin, tout en reconnaissant l'importance de l'école, il souligne le rôle essentiel du milieu familial pour susciter puis entretenir le goût de la lecture chez l'enfant.
Un travail grand public indispendable, pour les parents notamment, passionnant et salutaire !
Le philosophe et professeur Normand Baillargeon, accompagné d'invités acteurs et penseurs de l'éducation, tente de répondre à 10 questions de fond en éducation en se basant sur la pensée de dix philosophes importants dans le domaine.
Les questions abordées, plus actuelles que jamais, s'adressent autant autant au corps professoral qu'aux parents, aux étudiants qu'aux citoyens !