En 1940, l'historien Marc Bloch analysait à chaud la bataille de France comme une "étrange défaite". Comment en effet, après des mois de "drôle de guerre", brutalement interrompue par l'offensive allemande du 10 mai 1940, la France avait-elle subi une si rapide, si totale débâcle en un mois seulement face aux armées de Hitler ?
Laurent Schang, Max Schiavon, Jacques Bernot et Gilles Ragache retracent la débacle politique et militaire de l'année 1940 et décryptent les causes d'un désastre annoncé, de l'impréparation et des erreurs du commandement à la supériorité militaire allemande, en passant par le rôle ambigu joué par les alliés de la France.
Émission du "Libre Journal des Chevau-légers", animée par Luc Le Garsmeur.
Spécialiste de la Rome antique, longtemps professeur au Collège de France, auteur d'ouvrages majeurs, Paul Veyne est considéré comme l'un des historiens les plus érudits, les plus indépendants et les plus importants du XXe siècle.
En 1985, c'était à Bédoin, dans le Vaucluse, là où il vivait alors, que Paul Veyne et ses invités revenait sur son parcours et ses objets d'études, en évoquant ses enthousiasmes intellectuels et artistiques, ses amitiés, en particulier celle qu'il avait entretenue avec Michel Foucault, "l'une des deux ou trois personnes que j'aurais le plus aimé en ce monde".
L'occasion de revenir sur quelques éléments biographiques de cet immense historien de l'Antiquité qui, pourtant, minimise l'importance des idées en Histoire !
La guerre entre l'Ukraine et la Russie nous offre la possibilité de réfléchir aux questions et aux principes qui nous animent à partir d'un cas concret et incarné. En effet, avant de comprendre la nature et les racines de ce conflit, il est important de se référer à la longue mémoire des peuples Ukrainien et Russe, de connaître leur histoire et leurs rapports avec la civilisation européenne.
Sont donc abordés, tour à tour, l'histoire de l'Ukraine et de la Russie depuis la Rus’ de Kiev ainsi que la genèse de leurs traditions politiques respective, la place de la Russie elle-même dans l'Europe et les enjeux idéologiques et conséquences politiques à tirer de cette guerre.
Alors que dans Comprendre l'Empire, Alain Soral partait de la Révolution française, de la succession Ancien Régime/République, de l'opposition Religion et Raison, y démontrant notamment tout ce que ce régime théocratique avait de raisonnable sur le plan pratique et tout ce que cette raison politique avait de fanatique et de déraisonnable dans les actes et les faits, s'y déployait aussi une logique, une logique politique de pouvoir et de domination. Mais de domination au nom de quoi ?
Cette nouvelle domination des uns sur les autres, de la démocratie républicaine sur la monarchie théocratique, puis même de la république démocratique sur la démocratie républicaine s'est faite au nom d'un nom magique, d'une idée parfaitement séductrice : l'égalité !
L'épopée moderniste, la grande idée, le concept au coeur de la dynamique du cycle c'est ça : le pouvoir au nom de l'égalité. Et une égalité de plus en plus totale, soit, en bonne logique, de plus en plus formelle et abstraite, ce qui se traduit le plus souvent dans la pratique en absurdité, voire en son contraire. Le voilà le coup de génie qui embrasse toute l'époque, la suprême arnaque comme sortie de la tête même du diable : l'inégalité au nom de l'égalité !
Alain Soral nous fait cheminer de la Tradition à Marx, de la logique formelle à la complexité du réel, de la parole du Christ à la loi du nombre et du Marché, jusqu'à ce futur qui se déploie sous nos yeux, entre surveillance de masse, censure et dictature à venir du grand reset...
Le roman national ment. L'identité française ne résulte pas de l'alliance de la bravoure gauloise et de l'administration romaine, le tout couronné par la bonté chrétienne. Pas seulement. Non seulement la France n'a pas seulement été gauloise et romaine, mais la France n'a pas seulement été chrétienne. Le roman national ment. Par omission. Par oubli.
Pacôme Thiellement fais l'exégèse de notre histoire sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Celle-ci est subjective, et même très subjective, même l'exposé est aussi rigoureux que possible possible. Alors, comme dirait l'autre, si vous n'aimez pas cette Histoire de France, écrivez la vôtre.
C'est en compagnie des philosophes Isabelle Garo et Michael Löwy que nous revenons sur le parcours de Marx des années 1840 à 1848, de son arrivée dans le Paris révolutionnaire jusqu'à la publication du Manifeste du parti communiste.
Et l'on découvre que ce jeune rhénan en colère n'est pas né marxiste ! Il est alors intéressant de retracer son itinéraire, depuis ses positions démocratiques mais réformistes alors qu'il est à la tête de la Gazette Rhénane (un journal d'opposition libérale), à son appel à une "révolution radicale" pour l'Allemagne et à sa première évocation du prolétariat.
Émission "En avant Marx", animée Marina Garrisi.
La cause immédiate de la chute de l'URSS est à présent claire. Grâce au travail de Ostrovski, Azad, Zinoviev et la cellule chinoise, entre autres, on sait qu'elle est liée à la liquidation entreprise par Gorbatchev.
Les causes plus profondes restent cependant à déterminer : comment Gorbatchev est-il venu au pouvoir ? Comment s'y est-il maintenu ? Pourquoi le parti et le peuple n'ont-ils pas réagi à la dérive ? Plus généralement, le projet soviétique était-il viable ? Ou y avait-il des problèmes structurels qui condamnaient l'Union Soviétique à terme ?
La guerre de l'information par le contenu est peu étudiée dans le monde académique ainsi que -malheureusement- dans l'appareil d'Etat.
C'est la raison pour laquelle Christian Harbulot, expert international en intelligence économique et directeur de l'Ecole de Guerre Economique, nous propose cette série d'émissions, démarche pédagogique visant à faire naître une réelle culture civile du combat par l'information.
Une série d'émission animée par Nicolas Moinet.