La mafia est-t-elle à la Maison-Blanche ? Avec Jean-Francois Gayraud pour le podcast Contact.


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11.2023

Le crime organisé est-il maintenant indissociable des cercles du pouvoir que l'on croit être démocratiquement élus ? La question n'est pas posée par un complotiste en quête de manchettes mais par un commissaire principal de la police française, chargé pendant des décennies de la lutte au terrorisme, Jean-François Gayraud.
Son livre le plus récent La mafia et la Maison-Blanche (Éditions Plon), est le fruit d'un patient travail de recherche dans lequel il raconte la face sombre de l'histoire officielle de la présidence américaine au cours des cent dernières années. Une version des choses qui ne peut que déciller les yeux à ceux qui refusent de contempler le réel.
Il pose aussi, silencieusement, une autre question troublante : si le crime organisé gangrène le pouvoir politique de la plus grande démocratie du monde, sommes-nous, dans nos pays, à l'abri de pareilles manipulations ?

Un podcast animé par Stéphan Bureau.

Bienvenue dans la machine : enseigner à l'ère numérique. Avec Eric Martin et Sébastien Mussi à l'Université du Québec à Montréal.


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28.04.2023

Hausse de la tricherie et du plagiat, perte du sens de la socialité, déficit d'attention et d'empathie, retards d'apprentissage : les preuves s'accumulent quant aux effets nocifs des technologies du numé­­rique en classe, surtout sur les plans cognitif et social. Mais pour les promoteurs de l'enseignement à distance et de la "techno­pédagogie", le mot d'ordre est "adaptez-vous !".
Eric Martin et Sébastien Mussi nous alertent sur ce qui se profile à l'horizon : la destruction de la culture commune et une dissolution des institu­tions d'enseignement comme lieux de transmission et de formation. Ils exposent comment l'offensive numérique en cours s'inscrit dans une vision technocratique et économiciste du monde qui réduit l'école à une machine à former du "capital humain".
Un cri d'alarme pour préserver le métier de professeur et son autonomie, plus que jamais mis à mal.

Maurice Barrès et les philosophes. Avec Emmanuel Godo sur Radio Courtoisie.


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29.05.2023

Écrivain majeur du tournant du XXe siècle, auteur dandy du Culte du Moi, "prince de la jeunesse" qui fut le maître de Mauriac ou de Montherlant, et que chérissaient le général de Gaulle et François Mitterrand, Maurice Barrès (1862-1923) est aussi le chantre du nationalisme, de "la terre et [des] morts", particulièrement impliqué dans l'antisémitisme de l'époque. De ces deux facettes, on a souvent insisté sur la carrière politique de l'auteur des Déracinés, et peiné à trouver une unité.
Emmanuel Godo, dans un ouvrage récent, aboutissement de trente-cinq ans de travail, montre les liens complexes et la cohérence secrète entre l'oeuvre altière de l'écrivain et l'engagement patriotique de l'homme politique. En ressort un portrait d'une grande densité et d'une grande finesse, sans complaisance pour les aspects noirs de Barrès, mais avec une admiration sans réserve pour son oeuvre.

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

Vers une sécession du Texas ? Avec David Teuscher pour le Cercle Aristote.


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02.2024

La question d'une possible sécession d'un état de la fédération des États-Unis a récemment accaparé les médias outre-Atlantique.
Le Texas pourrait-il être le premier candidat ? Existe-t-il réellement un "droit", pour un État américain, de faire sécession pour devenir un pays indépendant ?
le géopolitologue David Teuscher, spécialiste des problématiques séparatistes en Amérique du Nord, actualise sa thèse sur la sécession américaine au regard des actualités les plus récentes.

Être intempestif. Avec Baptiste Rappin sur Radio Courtoisie.


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05.02.2024

Est anachronique ce qui est contraire à la chronologie, c'est-à-dire à la raison du temps ou encore, dans le cadre de la société industrielle, à l'irrésistible marche en avant du Progrès.
Baptiste Rappin expose une série de huit contresens historiques, non pas dans la mesure où ils entretiendraient maladroitement une certaine confusion des époques, mais parce qu'ils explorent volontairement des directions contraires à l'esprit du temps.
Au bon sens communément admis, ils opposent des interprétations, des explicitations et des déchiffrages qui, invariablement, recherchent une forme de désajustement du contemporain. Ce faisant, ils favorisent l'avènement d'une pensée de l'intempestivité.

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

Comptables, banquiers et marchands : une autre histoire du capitalisme. Avec Maxime Izoulet pour le Cercle Aristote.


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01.2024

Docteur en Sciences économiques, Maxime Izoulet cherche ici à démontrer que l'invention de la comptabilité en partie double, à la fin du Moyen Age en Italie, est à l'origine des systèmes monétaires actuels.
Apparue comme une invention de marchands, la comptabilité est rapidement devenue une technique de marchands-banquiers, puis de banquiers tout court, avant que les Etats, dès la Renaissance, l'utilisent à leur profit pour mieux gérer leur monnaie, leur dette publique et leurs guerres. Dès lors, une compétition entre Etats aux proportions de plus en plus immenses va peu à peu permettre la maîtrise de cet instrument de puissance économique.
De la Florence des Médicis, en passant par les Républiques de Venise ou de Gênes, des Provinces-Unies en révolte contre l'Empire mondial de l'Espagne à la lutte financière et militaire de deux siècles entre la France et l'Angleterre, jusqu'à l'émergence des Etats-Unis et à la financiarisation actuelle, il retrace l'histoire du capitalisme et de la monnaie à la lumière de cette technique comptable.
Ce voyage historique de huit siècles permet de mieux comprendre la crise actuelle du capitalisme et de la finance, et de fournir des outils de compréhension réalistes pour y faire face.

V 13 : le procès des attentats de novembre 2015. Avec Emmanuel Carrère sur France Culture.


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24.12.2022

V13 : c'est le nom de code du procès des attentats terroristes qui, le vendredi 13 novembre 2015, ont causé 130 morts au Stade de France, sur des terrasses de l'est parisien, dans la salle de concert du Bataclan. 14 accusés, 1800 parties civiles, 350 avocats, un dossier haut de 53 mètres : ce procès hors norme a duré neuf mois, de septembre 2021 à juin 2022.
Emmanuel Carrère l'a suivi, du premier au dernier jour, pour l'hebdomadaire L'Obs. Une expérience éprouvante, souvent bouleversante, fascinante même quand elle était ennuyeuse. Une traversée.

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.

Le mythe du couple franco-allemand. Avec Edouard Husson sur Radio Courtoisie.


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23.06.2023

Le "couple franco-allemand" n'existe plus depuis longtemps. Les Allemands le savent et ont l'intelligence politique de ne pas le dire. Car les dirigeants français y croient encore dur comme fer. Et, ce faisant, se privent d'une politique plus conforme aux intérêts français au sein de l'Union Européenne.
En France, le récit officiel commence par la réconciliation à l'amitié franco-allemande puis de cette amitié à l'approfondissement constant de la construction européenne.
Or cette "amitié" politique à laquelle les commentateurs français donnent le nom de "couple" –une expression jamais utilisée en Allemagne– a connu de sérieuses interruptions et a été en permanence l'objet de considérations de puissance chez les deux partenaires.
Spécialiste de l’Allemagne, Édouard Husson revient sur l'histoire des relations franco-allemandes, du traité de l'Élysée au traité d'Aix-la-Chapelle, et évoque des perspectives pour sortir de l'impasse.

Émission du "Libre Journal de la Crise", animé par Laurent Artur du Plessis.

Vietnam, Liban : comment les démocraties perdent leurs guerres. Avec Elie Baranets pour l'IRSEM.


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26.02.2019

À en croire les spécialistes, les démocraties bénéficient d'un avantage militaire décisif. Cela n'empêche pas ces dernières de connaître des difficultés récurrentes, comme le montrent leurs déboires récents. Pourquoi ?
De la guerre naissent des impératifs qui procurent aux gouvernants l'occasion d'accroître leurs pouvoirs. Mais le comportement non démocratique de décideurs qui abusent le public sur la réalité de leurs objectifs finit par se retourner contre eux. Ils se condamnent à élaborer leur stratégie dans l'optique de la maquiller, privilégiant la discrétion à l'efficacité. Ces pratiques nourrissent la contestation en interne, jusqu'à rendre l'effort de guerre insoutenable politiquement.
Alors qu'il est courant d'affirmer que la démocratie nuit à la bonne conduite des opérations armées, Elie Baranets montre au contraire que c'est de son déni que provient la défaite.
Comment le pouvoir parvient-il à contourner ainsi la démocratie ? Comment les acteurs politiques réagissent-ils face au mensonge et à la dissimulation ? Quels sont les effets concrets de ces stratagèmes sur le cours de la guerre ?
C'est en s'appuyant sur une étude méticuleuse des campagnes militaires menées par les États-Unis au Vietnam et par Israël au Liban qu'il répond à ces questions aussi cruciales qu'actuelles.

Émission "Le Collimateur", animée par Alexandre Jubelin.

Gauchismes d'hier et d'aujourd'hui. Avec Jean-Pierre Le Goff et Romain Marsily pour Politique Autrement.


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09.12.2023

Comment le gauchisme culturel, d'emblème de la révolte soixante-huitarde, est-il devenu l’air du temps ? Quels ont été les effets de l'idéologie post-soixante-huitarde sur le tissu sociétal et éducatif ? L'adolescence est-elle devenue un nouveau type de comportement social et politique ? Sommes-nous parvenus à la fin d’un cycle historique ?
Autant de questions que Jean-Pierre Le Goff, sociologue et philosophe, auteur du récent Mes années folles. Révolte et nihilisme du peuple adolescent après Mai 68 et Romain Marsily, enseignant, abordent avec une bonne génération d'écart !

Un échange animé par Robert Kopp.

La défaite de l'Occident. Avec Emmanuel Todd à la Librairie Mollat.


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22.01.2024

L'implosion de l'URSS a remis l'histoire en mouvement. Elle avait plongé la Russie dans une crise violente. Elle avait surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l'Amérique, pourtant elle-même en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s'est alors déclenché : l'expansion conquérante d'un Occident qui dépérissait en son coeur.
La disparition du protestantisme a mené l'Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l'humour. L'état zéro de la religion a conduit l'Union européenne au suicide mais l'Allemagne devrait ressusciter.
Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l'Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l'Occident dans son aventure. Les dirigeants russes ont décidé une bataille d'arrêt : ils ont défié l'OTAN et envahi l'Ukraine.
Mobilisant les ressources de l'économie critique, de la sociologie religieuse et de l'anthropologie des profondeurs, Emmanuel Todd nous propose un tour du monde réel, de la Russie à l'Ukraine, des anciennes démocraties populaires à l'Allemagne, de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et aux États-Unis, sans oublier ce Reste du monde dont le choix a décidé de l'issue de la guerre.

Comment peut-on être encore marxiste ? Avec Denis Collin à Montréal.


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27.10.2023

La réalisation du marxisme au XXe siècle s'est révélée si catastrophique qu'on ne voit pas ce qui pourrait rester des idées du grand philosophe. Le marxisme orthodoxe, celui qui servit de doctrine aux partis socialistes, aux partis communistes et aux divers groupes issus du trotskisme, ce marxisme-là est mort et bien mort. Et les opérations de "reconstruction", "refondation" et "réhabilitation" sont vouées à l’échec.
Il reste cependant un bon usage de Marx qui fournit des outils pour comprendre notre temps : comprendre l'échec du marxisme et du communisme à l'aide de ses propres outils théoriques. En effet, l'évolution du mode de production capitaliste est bien conforme aux grandes tendances analysées par Marx. Nous ne vivons pas une époque d'excès du capital financier, comme on le lit un peu partout, mais plutôt une époque de pleine réalisation de tout ce que le capital contenait en germe.
Enfin, face à la course folle du capital, il faut penser les moyens de sauver le monde, de sauver un monde vivable, un monde humain pour tous les hommes que porte cette planète. Et là encore, on trouve de bonnes pistes chez Marx.

Une conférence qui s'est tenue à la Maison Hirondelle.