Que se cache-t-il derrière "les Outre-mer" ? De quels territoires s'agit-il ? Quels sont les réalités géographiques, démographiques, juridiques et socio-économiques qui se trouvent derrière les photos de carte postale ?
Docteur en sciences économiques, maître de conférences des universités en poste en Martinique, Jean-Michel Salmon est spécialiste des questions économiques internationales, des politiques européennes et des Outre-mer, sujets sur lesquels il a rédigé de nombreux rapports en tant que consultant indépendant.
Il nous propose un gros plan pour mieux comprendre les forces et faiblesses de ces territoires français au statut juridique et à l'histoire si particuliers.
Depuis plus de quinze ans, l'identité a fait une entrée en force dans le discours politique. L'omniprésence de cette thématique identitaire s'explique avant tout par la perte des repères dans un monde où les grands récits collectifs ont disparu, où les frontières et les limites s'effacent, où les liens sociaux se sont distendus. De telle sorte que, faute de boussole, on ne sait plus qui l'on est.
Dans la situation de crise actuelle, les uns s'affirment bruyamment "identitaires", tandis que d'autres alertent sur les dangers d'un tel "repli". Les premiers pensent que leur culture est menacée, les autres qu'il faut en revenir aux principes de l' "universalisme républicain" qui tient pour négligeables les différences entre les cultures. Pour tout compliquer, on assiste aujourd'hui, dans la mouvance des théories "indigénistes " et "décoloniales", au surgissement d'un identitarisme d'un type nouveau.
Comment en est-on arrivés là ? Et de quoi parle-t-on au juste ? Peut-on avoir une identité si l'on est tout seul ? Qu'est-ce qu'une identité dialogique ? L'identité définit-elle ce qui ne change jamais ? ou ce qui nous permet de changer tout en restant nous-mêmes ?
À ces questions, comme à bien d'autres, Alain de Benoist cherche à donner une réponse sans tomber dans d'inutiles polémiques. L'identité est une affaire trop importante pour être abandonnée aux fantasmes.
Émission du "Libre Journal du soir", animée par Arnaud Guyot-Jeannin.
L'alternative, en cette vie, n'est pas entre le confort et le combat, car, comme le dit le livre des Proverbes (18,9), celui qui est lâche dans son travail est le frère du destructeur. Et puisque le combat est inévitable, la question est principalement de savoir comment s'y engager et quel est le bon.
Olivier Rey, ici, nous dresse un panorama magistral, à la fois historique et philosophique, sur la réalité changeante que le vocable de "guerre" a pu désigner depuis qu'il a été utilisé.
Oui : la guerre, réalité omniprésente à l'humanité, a subit des bouleversements très importants, en particulier à partir de l'époque moderne. De l'Iliade aux conflits contemporains, parle-t-on vraiment de la même chose ?
Dans la plupart des civilisations ou des milieux sociaux, l'idée de la liberté qui prévaut est de pouvoir se décharger de la vie matérielle et des tâches de subsistance : sur les esclaves, sur les travailleurs manuels et les femmes, sur les machines...
Aurélien Berlan, de son côté, ravive une conception opposée, subalterne, de la liberté portée par des mouvements paysans d'hier et aujourd'hui : la prise en charge collective et égalitaire des besoins de base, des besognes nécessaires à la vie sur terre.
Contre le rêve de délivrance, le projet d'autonomie ; contre le libéralisme, le marxisme et notre société de services néo-domestique, la réappropriation de la part matérielle de nos vies.
La PMA pour les femmes célibataires et les couples de femmes est un sujet aujourd'hui largement discuté. Mais, au moment d'envisager cette PMA non thérapeutique, la société doit choisir : jusqu'où voulons-nous aller avec ces techniques de procréation artificielle ? La PMA doit-elle demeurer une mesure d'exception, destinée à compenser un problème médical, ou devenir un mode habituel de procréation entraînant la société vers une nouveauté anthropologique, selon les termes du Comité consultatif national d'éthique ?
Les Français qui se disent favorables à la PMA pour les couples de femmes et pour les femmes célibataires seraient-ils du même avis si la question leur était posée du point de vue de l'enfant : "pensez-vous que la loi doive organiser la conception d'enfants privés, délibérément et légalement, de père ?"
Ce qui se joue désormais n'est pas seulement la PMA pour les femmes, mais un bouleversement majeur de la société qui ne saurait en rester aux cas individuels et à l'émotion qui s'en dégage. Il est urgent de mesurer ce que signifie exactement la PMA pour toutes, pour en saisir les enjeux et prendre nos décisions en connaissance de cause.
C'est en compagnie du géopolitologue Pierre Hillard qu'est exposée l'histoire de la Russie dans la gouvernance mondiale. L'objectif de son travail est de présenter les caractéristiques propres à la Russie ainsi que les lignes de fractures au sein de son élite dirigeante.
Franc-maçonnerie, mystique tibétaine ou encore théosophie d'Helena Blavatsky, eurasisme d'Alexandre Dougine : autant de courants de pensée qui influencent la géopolitique russe et qu'il est important de connaître.
On connaît le célèbre titre d'Henry de Montherlant, Barrès s'éloigne publié chez Grasset en 1927 quatre ans après le décès du célèbre écrivain. Pourtant, un siècle après sa mort, l'auteur du Culte du moi et des Déracinés n'est pourtant pas oublié ayant vu certaines de ses œuvres rééditées et différents travaux universitaires lui être consacrés. L'ambition d'Olivier Dard est ici, en s'appuyant sur les écrits de Barrès (1862-1923) comme sur les études publiées récemment à son sujet, de dresser un portait de ce dernier qui met l'accent sur trois de ses principales facettes.
Il s'agirt d'abord d'évoquer l'écrivain lorrain et l'acteur politique que fut Barrès en soulignant notamment la précocité de son succès littéraire, son implication dans les crises nationalistes de la IIIe République (boulangisme, affaire Dreyfus) ou encore son engagement en faveur de la Revanche marqué par son cycle romanesque des Bastions de l'Est et son rôle au cœur du premier conflit mondial où il publie Les diverses familles spirituelles de la France. Un deuxième volet vise à montrer à quel point Barrès, loin d'être un auteur limité à la France, connut de son vivant un fort rayonnement à l'étranger, et d'abord en Europe.
Dans ce tour du continent qui nous conduit de la péninsule ibérique à l'Europe centrale mais aussi, au-delà des mers à ce qu'on appelait alors le Canada français, une place particulière est faite à la Belgique tant Barrès a pu y influencer des écrivains et des nationalistes francophones, à commencer par Pierre Nothomb.
En troisième lieu, il s'agit de s'attacher à la postérité de Barrès sur un siècle pour brosser un rapide panorama de l'influence qu'il a pu laisser après sa mort, en France bien sûr, mais aussi à l'étranger. Ou pour le dire autrement se demander que signifient la personne et l'œuvre de Barrès en 2023.
En Occident, l'activité manuelle est souvent perçue comme opposée au monde des idées et des concepts. A l'heure où les trajectoires professionnelles sont de moins en moins linéaires, le choix d'un métier artisanal peut répondre à une quête de sens.
Arthur Lochmann et Hugues Jacquet expliquent comment le geste technique et créatif libère aussi de l'intelligence !
Le 8 novembre 2023, la Commission européenne a recommandé à ses vingt-sept pays membres l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'Ukraine.
Alors que la guerre est toujours ouverte avec la Russie, est-ce bien l'intérêt de la France d'intégrer un pays ouvertement en conflit avec la Russie au sein de l'Union européenne ?
Émission "Ligne droite", animée par Corentin Perrigny.
Juriste et essayiste, Aristide Leucate s'est beaucoup intéressé au droit, à la philosophie et à l'histoire des idées.
La parution récente d'un Qui suis-je ? sur Georges Dumézil (1898-1986) permet de revenir d'abord sur les apports de celui qui, au XXe siècle, est venu renouveler en profondeur la discipline des études indo-européennes en établissant le caractère "trifonctionnel" des mythologies et des société indo-européennes.
Dans la deuxième partie de cette émission, il s'agit de comprendre pourquoi Carl Schmitt, alors qu'il s'est un temps compromis avec le régime nazi, a pu influencer une large frange des théoriciens de gauche parmi les plus éminents. Dans son essai Carl Schmitt et la gauche radicale, Aristide Leucate nous montre en quoi le juriste allemand reste un penseur existentiel de premier plan, théoricien des limites, de l'ordre concret et de la figure de l'ennemi. C'est pour cela qu'il s'est imposé comme une source d'inspiration providentielle destinée à renouveler les fondements marxistes léninistes d'une gauche radicale en perte de vitesse intellectuelle et politique. Bref, un "ennemi" avec lequel il faut compter.
Émission du "Libre Journal de la Nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.
Comment fixe-t-on son choix électoral dans cet archipel qu'est devenue la France ? Le clivage droite-gauche est-il toujours pertinent quand toute une division semble se dessiner autour des gagnants et des perdants de la mondialisation ? À quel point la vague bleu Marine est-elle en train de déferler sur la France ? Quelles sont les raisons qui semblent porter cette "droitisation" du pays ?
Jérôme Fourquet a collecté toutes les données statistiques, et propose en chiffres et en cartes un tableau politique édifiant, pour comprendre et anticiper les bouleversements à l'œuvre en France : du rôle majeur des conditions économiques et sociales, à l'influence de l'insécurité et de l'immigration, tout passe sous le radar d'une étude qui se veut la plus exhaustive et objective possible.
Un entretien mené par Olivier Berruyer.