Le passé imposé. Avec Henry Laurens au Collège de France.


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2022

Titulaire de la chaire "Histoire contemporaine du monde arabe", Henry Laurens nous propose de nous arrêter dans l'atelier de l'historien afin de comprendre ses enjeux et ses concepts. En 2013 déjà, dans la revue Débat, il rappelait l'opposition entre le rôle des historiens et la société, "le besoin de savoir ne doit pas se transformer en posture d'accusateur, voire en juge et en jury. Si, à la rigueur, on peut assimiler l'historien à un juge d'instruction qui instruit à charge et à décharge, il n'est pas là pour effectuer le reste de la procédure judiciaire". Il souligne également ici que "les historiens doivent reconnaître qu'ils ne sont pas les maîtres de la représentation du passé. Ils ne sont que les artisans du segment scientifique de la mémoire".
Après avoir rappelé les bases de la connaissance historique, Henry Laurens pose la question des comparatismes et revient sur le développement de l'orientalisme et l'occidentalisme de l'époque moderne à la décolonisation. Avant d'ouvrir l'enquête sur ce qu'il appelle le "passé imposé", il revient sur les différentes formes de violences au XXe et au XXIe siècles et fait état d'un passage de la figure du combattant à celle de la victime, d'une culture de la guerre à une culture de la paix, tandis qu'il note que le djihadisme au XXIe siècle relève des deux cultures.
Alors que la demande sociale de "thérapies mémorielles" va croissant, il est salutaire que l'historien prenne du recul face à sa pratique pour comprendre les spécificités de sa mission, de ses productions et de ses outils de travail.

Biopolitique du coronavirus. Avec François Bousquet sur Radio Courtoisie.


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21.09.2020

Télétravail, famille, patrie ! Le coronavirus marquerait-il la revanche posthume du pétainisme ? Tous assignés à résidence. Tel est le pari de François Bousquet qui, au travers d'une sorte de feuilleton de la pandémie, a pour ambition de déboucher sur des propositions concrètes.
Une sorte de grand écart entre le maréchal Pétain et Michel Foucault, théoricien de la biopolitique.

Émission "Les idées à l'endroit", animée par Rémi Soulié.

L'Empire n'a jamais pris fin. Avec Pacôme Thiellement sur Blast.


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2023

Le roman national ment. L'identité française ne résulte pas de l'alliance de la bravoure gauloise et de l'administration romaine, le tout couronné par la bonté chrétienne. Pas seulement. Non seulement la France n'a pas seulement été gauloise et romaine, mais la France n'a pas seulement été chrétienne. Le roman national ment. Par omission. Par oubli.
Pacôme Thiellement fais l'exégèse de notre histoire sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Celle-ci est subjective, et même très subjective, même l'exposé est aussi rigoureux que possible possible. Alors, comme dirait l'autre, si vous n'aimez pas cette Histoire de France, écrivez la vôtre.

Belluaires et goujats : Léon Bloy et Louis Veuillot. Avec François Angelier à l'Ecole Normale Supérieure.


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09.11.2017

L'histoire des rapports entre Léon Bloy et Louis Veuillot paraît simple à traiter : un bouillant novice vient frapper, en 1874, à la porte du patron de la presse ultramontaine qui, après lui avoir fait miroiter une chronique régulière, l'emploie au fil de quelques numéros puis l'éconduit.
Si les faits sont là, secs, leur analyse est autrement riche : Bloy héritier de la polémique littéraire entre Barbey d'Aurevilly et Veuillot, conception du journalisme, vision de la place et de l'action du catholique de plume, entre autres choses.
L'occasion enfin de revenir sur Veuillot que Bloy décrivait, dans ses Propos d'un entrepreneur de démolitions, comme un "catholique terrifiant qui donna de si longues inquiétudes aux boutiquiers austères de la Libre Pensée et de l'Antichristianisme."

Une intervention dans le cadre du colloque "Léon Bloy cent ans après (1917-2017)", organisé par Pierre Glaudes et Jean-Baptiste Amadieu.

Michel Clouscard critique de Bourdieu. Avec Loïc Chaigneau pour l'Institut Humanisme Total.


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02.2024

C'est d'arbod des points de vue épistémoloique et méthodologique que Loïc Chaigneau se consacre à l'examen des reproches formulés par Michel Clouscard à l'encontre des sociologues Pierre Bourdieu (et Jean Baudrillard). Clouscard critique Bourdieu en raison du sociologisme de ce dernier, c'est-à-dire de l'importation d'une forme de néo-positivisme dans la compréhension du monde social.
L'approche de Bourdieu, quoique intéressante sur le plan relationnel, c'est-à-dire de la mise en relation d'éléments propres au monde social, pèche par son absence de fonctionnalité pratique et réelle. C'est l'approche anhistorique de la sociologie de Bourdieu qui lui fait en réalité très mal connaître la bourgeoisie qu'il prétend expliquer et critiquer.

Lien social, généalogie et loi. Avec Pierre Legendre pour l'Action Éducative en Milieu Ouvert.


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09.03.1988

L'impératif généalogique est au fondement même de l'ordre social en ce qu'il demeure l'articulation grâce à laquelle une société civilise l'inconscient.
C'est cet acte de transmettre résidant au cœur du fonctionnement de la société que Pierre Legendre explicite ici.

Une conférence donnée au Touquet, en ouverture des VIIIe Assises du Conseil national de l'Action Éducative en Milieu Ouvert.

Philosophe, paysan, autodidacte, catholique, mystique : portrait de Gustave Thibon. Avec Jacques Tremolet de Villers à l'Institut Catholique de Vendée.


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28.09.2022

Gustave Thibon est un grand philosophe du XXe siècle (1903-2001), auteur d'une oeuvre inclassable. Il est aujourd'hui de plus en plus lu tant sa pensée répond aux attentes profondes de notre époque, avec poésie, simplicité et une sagesse lumineuse.
Le célèbre avocat Jacques Trémolet de Villers, qui a bien connu Gustave Thibon, nous présente ce maître de sagesse que fut Gustave Thibon pour tant de chercheurs de la Vérité.

La nudité en littérature. Avec Eric Marty sur France Culture.


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06.10.2016

Écrivain, essayiste et professeur de littérature, Eric Marty lit et commente des textes de Kundera, Gide, Hugo, Zola ou encore Bataille, autour du thème de la nudité.

Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.

À la rencontre de Chronos. Avec François Hartog sur France Culture.


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14.09.2022

Ce sont des histoires de voyages, de Tahiti à Hawaï, mais aussi dans la cité grecque antique ou au pied du mur de Berlin ; ce sont des rencontres avec des étudiants, devenus de grands penseurs, avec des historiens du passé, avec Hérodote, mais aussi avec Chronos et Kronos. C’est une histoire du temps, sans être une histoire du temps qui passe et de ce qui nous lie au temps. Avec François Hartog, mettons-nous au régime… au régime d'historicité !

Émission "Le Cours de l'histoire", animée par Xavier Mauduit.

Quelle défense pour une Europe sans défense ? Avec Bernard Wicht au Cercle Rousseau.


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27.03.2024

De nos jours, et malgré la guerre entre l'Urkaine et la Russie, nous assistons plutôt en Europe à la (ré-)émergence d'une guerre particulière, qui n'est pas le fait d'unités conventionnelles, qui ne se déroule pas entre armées régulières, mais qui est celle des partisans, des insurgés, des pirates, des terroristes, des seigneurs de guerre et des autres formes d'organisations armées non étatiques.
Nous ne sommes plus en 1789. Nous ne sommes plus non plus à l'âge des révolutions et des idéologies. C'est plutôt le chaos qui caractérise notre époque avec le déclin de l'Etat moderne, l'atomisation du corps social et la fin de l'idéal national.
Par conséquent, s'interroger sur la capacité de défense des pays européens et les moyens à mettre en oeuvre, c'est se demander quelle "cause" défendre alors que l'on entend parler continuellement de sociétés militaires privées, de forces spéciales, de polices militarisées et de bandes armées.

La démocratie sans l'Etat, histoire d'une impasse. Avec Gilles Amiel pour le Cercle Aristote.


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03.2024

Il n'y a plus de lien entre le fonctionnement institutionnel de notre pays et la volonté de sa population. Car nous sommes désormais gouvernés par des traités supranationaux. Ceux qui dirigent l'État ne sont plus que les gestionnaires d'un ordre institutionnel dont le contenu nous échappe. On nous dit que ce dépassement de l'État-nation est le moyen de chasser définitivement le spectre du totalitarisme et de la guerre.
Mais nous constatons que c'est d'abord l'État social qui se déconstruit, ainsi que le lien entre l'orientation de l'action étatique et les citoyens. De cette déconstruction ne résulte aucune pacification, ni rien de bon. Lutter efficacement contre ce dessaisissement aurait supposé que nous ayons compris les liens entre la construction de l'État souverain et la réapparition de la politique et des processus démocratiques.
C'est l'objet du travail de Gilles Amiel qui nous offre une analyse singulière des conditions de possibilité de la démocratie.

L'Etat, le peuple, la guerre et l'espérance. Avec Laurent Ozon au Cercle Aristote.


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04.03.2024

Aujourd'hui, chaque moyen supplémentaire que nous donnons à l'Etat au prétexte de nous protéger des effets de sa politique (migratoire, économique, etc.) se retourne contre nous : l'Etat n'est plus la solution, mais fait désormais partie du problème.
Il s'agit alors de comprendre la généalogie et les fonctions objectives de l'Etat, afin de saisir le contexte politique général et les enjeux vitaux à venir.