Regard critique sur la Smart City. Avec François Jarrige sur Kawa TV.


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02.2020

Depuis quelques années, le concept de smart city ou ville intelligente s'est fortement popularisé dans différentes sphères de la société et semble faire consensus dans le champ politique, autant à droite qu'à gauche. Mais que recouvre ce concept ? La smart city fait-elle réellement partie intégrante des solutions vers un avenir plus durable ?
Historien contemporain spécialiste de la pensée technocritique et des pollutions environnementales, François Jarrige s'intéresse particulièrement à l'idéologie du "progrès" qui tend à légitimer toutes les externalités négatives de notre modernité industrielle.
Il propose ici de revenir sur l'histoire de la smart city, ses enjeux économiques, sociaux et idéologiques.

La juridiction pénale internationale. Avec John Laughland pour le Cercle Aristote.


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22.05.2023

Contrairement à ce qui est souvent affirmé, l'époque contemporaine ne marque pas un progrès décisif dans la soumission des gouvernements, en général, et de la guerre, en particulier, à certains principes supérieurs.
La création d'un e juridiction pénale internationale peut donner à croire qu'une institution humaine est capable de rendre la justice, sans que cette institution fasse elle-même partie d'un ordre politique quelconque, c'est à dire en dehors de toute responsabilité politique. C'est pourtant une dangereuse illusion d'imaginer que les Etats puissent être gouvernés par des gardiens qui, eux, ne rendent de comptes à personne.
Il serait grave que l'humanité oublie cette leçon fondamentale de toute politique - à savoir que la justice consiste dans l'équilibre - et qu'elle s'achemine ainsi, au nom de principes universels et abstraits, vers un nouveau système de pouvoir mondial, détaché de tout contre-pouvoir réel. Depuis l'Antiquité, nous savons que toutes les tentatives pour créer une "République idéale" trébuchent inévitablement sur l'éternelle et insoluble question : Qui gardera les gardiens eux-mêmes ?

La Nature est un champ de bataille. Avec Razmig Keucheyan pour Hors-Série.


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15.12.2015

La nature est un âpre "champ de bataille", où les classes sociales s'affrontent comme ailleurs, pour la bonne raison qu'elles n'y ont pas du tout les mêmes intérêts.
Les désastres environnementaux peuvent donner l'impression qu'il frappent aveuglément (c'est vrai) ; il n'en est pas moins vrai qu'il y a ceux qui trinquent et ceux qui profitent. Le côté qui profite est bien sûr celui du capitalisme. Car s'il est exposé au péril de sa propre destruction lorsqu'il aura épuisé toutes les ressources qu'il a déjà copieusement exploitées, sa spectaculaire résilience l'a déjà conduit à tirer de juteux revenus du risque environnemental : sur les marchés de titres circulent depuis des années des "dérivés climatiques" et autres "obligations catastrophes" qui offrent aux investisseurs de très rentables opportunités spéculatives.
L'incurie de la puissance publique, soigneusement organisée par la doctrine néolibérale qui a conduit l'Etat à confier aux marchés les responsabilités auxquelles il préférait renoncer, a ainsi ouvert au capital un vaste terrain de jeu, et a fait de la crise écologique une formidable opportunité financière.
Aussi faut-il aborder l'écologie en marxiste ; c'est la tâche à laquelle se livre Razmig Keucheyan dont les travaux documentent avec un soin méthodique trois aspects des conflits en cours : l'inégalité sociale devant le risque environnemental, la financiarisation de la nature, et la militarisation de l'écologie. Il vient rouvrir une source de réflexion que les théoriciens contemporains seraient avisés d'explorer à sa suite, s'ils veulent élaborer des propositions susceptibles de bâtir un autre avenir que celui que nous prépare le capital...
Cet autre avenir, selon Keucheyan, passe par une exigence démocratique considérablement accrue : c'est aux citoyens de s'emparer de la problématique environnementale, à tous les niveaux où le pouvoir doit leur être rendu. L'écologie, on ne le répétera jamais assez, est d'abord un problème politique.

Quelle place pour une vie d'ermite dans le Bouddhisme ? Avec Françoise Bonardel au Dojo Zen de Paris.


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05.03.2022

Incitant ses disciples à rechercher une "voie moyenne" entre hédonisme et ascétisme, le Bouddha les a-t-il par là même dissuadés de mener une vie érémitique ?
Ce mode de vie solitaire dans un lieu retiré est en effet considéré, en Occident tout au moins, comme l'accomplissement "mystique" du renoncement et de l'ascèse.
En quoi les ermites bouddhistes se distinguent-ils donc des moines, et nons invitent-ils à changer de regard sur cette forme de vie si particulière ?

Pierre-Yves Rougeyron : grand entretien pour le Cercle Aristote.


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06.09.2023

Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois de septembre de l'année 2023.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.

La montagne et la mort. Avec Paul Yonnet sur France Culture.


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06.06.2003

Le 29 mai 1953, Edmund Hillary et le sherpa Tenzing Norgay atteignaient le sommet de l'Everest, le toit du monde. Mais le 10 mai 1996, en moins de vingt-quatre heures, huit alpinistes, membres de quatre expéditions, y trouvent la mort.
Il y a une loi de l'alpinisme : ce n'est pas avant sa conquête qu'un grand sommet fait le plus de morts, mais toujours après. Que font les hommes, que cherchent-ils là-haut, quand ils poussent la porte des huit mille en sachant qu'elle pourrait se refermer avant qu'ils n'y repassent ? Situant cette quête, autant métaphysique que physique, dans le contexte historique d'un affaiblissement de la révélation religieuse, avec l'apparition des incertitudes au sujet de la mort, Paul Yonnet surprend un usage social et psychologique inédit du vertige. Car le vertige est une catégorie de l'activité humaine.
Les corps à corps de l'homme avec la montagne revêtent alors tout leur sens : loin d'être mutiles, ils sont un moyen pour celui-ci de réaliser la conquête de sa propre condition, de définir son humanité.

Émission "En étrange pays", animée par Gilles Lapouge.

Introduction à la pensée de Pierre Legendre. Avec Baptiste Rappin au Cercle Aristote.


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03.07.2023

Juriste à l'œuvre aussi abondante et complexe qu'originale, Pierre Legendre n'a pas encore fait l'objet d'études synthétiques qui puissent donner un accès simplifié à son oeuvre.
C'est ainsi tout l'enjeu de cette conférence que de présenter les contours d'une pensée riche qui ne considère pas le droit sous des aspects techniques, mais en vertu de sa portée anthropologique issue de la réforme grégorienne.
Baptiste Rappin alors de présenter les principaux concepts de l'anthropologie dogmatique en gardant à l'esprit que le coeur de la pensée de Pierre Legendre s'articule toujours autour de la question de la généalogie et de la filiation.

La France en miettes : régionalismes, l'autre séparatisme. Avec Benjamin Morel à la Nouvelle Action Royaliste.


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08.03.2023

Maître de conférences en droit public, Benjamin Morel vient de publier aux éditions du Cerf un ouvrage appelé à nourrir un vaste débat : La France en miettes : régionalismes, l'autre séparatisme.
A côté du séparatisme islamiste, il existe dans plusieurs régions des mouvements qui militent pour obtenir l'indépendance en invoquant une identité ethnique et linguistique. Pour comprendre l'ethno-régionalisme, il faut remonter à ses sources contre-révolutionnaires, à un maurrassisme mal compris et au régionalisme vichyste, avant le tournant racialiste qui prétend fonder l’identité sur la génétique.
C'est le démembrement de la nation française qui est visé par des mouvements qui invoquent la diversité régionale mais la nient par la recomposition des langues locales et l'imposition du critère ethnique.

Qu'est-ce que l'histoire culturelle ? Avec Pascal Ory à l'Université de tous les savoirs.


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20.04.2000

L'histoire culturelle est à la mode. Ce n'est pas sans raison. Ce n'est pas sans danger non plus, d'autant qu'on pourrait la confondre avec une autre formule à succès, en terre anglo-saxonne cette fois, celle des Cultural studies. La culture étant entendue ici comme ensemble des représentations collectives propres à une société, l'histoire culturelle peut se définir comme histoire sociale des représentations. Elle se distingue ainsi des histoires qualitatives (histoire des arts, des sciences, des "idées"...), articulées sur le jugement de valeur et attachées à la recherche prioritaire de la singularité.
S'en déduit un attachement à la dimension collective des phénomènes et à la démarche environnementaliste, qui fait de l'histoire culturelle une discipline préoccupée du mesurable (sinon du quantifiable) et du médiatique (au sens d'une histoire de la mise en relation). Une telle définition permet de répondre aux objections tenant à la nature de l'enquête jugée par certains trop limitative, aussi bien, a contrario, qu'au soupçon d'un impérialisme du culturel.

Psychanalyse et politique. Avec Jérémy Berriau pour le Cercle Aristote.


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24.04.2023

La psychanalyse, en tant que corpus théorique et pratique, est incontournable dans le paysage intellectuel contemporain. Source d'enthousiasme autant que de controverse, ses enseignements rayonnent au-delà du monde psychanalytique, notamment par le profond remaniement qu'elle a fait subir à certaines notions philosophiques majeures comme le sujet, le désir, l'Autre, le réel ou encore le discours.
Jérémy Berriau, professeur de philosophie et psychanalyste, nous s'efforce de rendre accessible une pensée dont l'expression parfois sibylline ne révèle pas immédiatement sa rigoureuse cohérence et sa puissante inventivité, notamment en ce qui concerne le champ du et de la politique.

L'agir épistémique. Avec Pascal Engel à l'Ecole Normale Supérieure.


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06.02.2012

Qu'il y ait des actions mentales est indéniable : concentrer son attention, adopter une position, changer d'avis, former une hypothèse, accepter une proposition, calculer ou même imaginer semblent être des choses qui impliquent une activité dans le domaine épistémique.
Mais cela implique-t-il qu'il y ait réellement de l'agir épistémique ? Certes beaucoup de philosophes, comme Descartes, considèrent que le jugement est sous le contrôle de la volonté, et d'autres, comme James, pensent qu'on peut parler de volonté de croire. On peut essayer de juger, de juger rapidement ou lentement mais peut-on essayer de croire ou de savoir, et croire ou savoir rapidement ou lentement ?
Sans discuter en détail le cas complexe de la croyance et du jugement, Pascal Engel essaie de donner divers critères de l'action dans le domaine épistemique : le rôle du vouloir, le jugement pratique, la phénoménologie de l'agir et les actes mentaux qui font partie de l'enquête.
Malgré la présence d'actions mentales dans chacune de ces caractérisations, il soutient qu'il ne peut pas y avoir réellement d'agir épistemique, parce que la structure normative des actions dans le domaine épistemique est fondamentalement différente de celle des actions dans le domaine pratique.

Dix ans après, la Grèce a-t-elle été un laboratoire ? Avec Olivier Delorme pour le Cercle Aristote.


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16.01.2023

Après dix ans de dogmatisme européen néolibéral, la Grèce a-t-elle réussi à renégocier sa dette et à sortir de la spirale récessionniste de l'austérité ?
Il semble qu'au contraire, la crise de la dette a servi de prétexte pour imposer partout privatisations, recul de l'état social, baisse des revenus et paupérisation des classes moyennes et populaires.
L'historien et essayiste Olivier Delorme analyse dix ans de luttes et de trahisons des espoirs de tout un peuple, dans l'indifférence -quasi- générale.