Essayiste, historien et politologue, le patron de la Chaîne Histoire brosse ici la fresque de plus de deux siècles de régime républicain.
En partant des guerres de Vendée -qu'il qualifie de premier génocide idéologique de l'Histoire- Patrick Buisson tente de dégager l'essence de la République française et relie cet épisode dramatique à une réflexion très actuelle sur la légitimité du pouvoir.
Sans faire montre d'un optimisme excessif, il termine sa conférence en nous donnant quelques raisons d'espérer.
La Bible est le seul texte religieux de l'histoire de l'humanité qui canonise la biodiversité : celle-ci est une richesse confiée par le Créateur à l'homme rendu ainsi responsable.
Patrice de Plunkett, s'appuyant dans cette intervention percutante sur des textes de saint François d'Assise et des papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François, réaffirme la nécessaire cohérence du catholique d'aujourd'hui, qui se doit de participer aux combats pour la défense de la Création, contre l'engrenage de la déshumanisation et la loi de l'idole Argent.
Mort en 1997, celui qui est sans doute le plus grand poète de ce que l'on appela la Beat Generation, fut sans conteste le leader chamarismatique du mouvement, "la voix qui crie dans le désert". Et cependant, est-ce le sort réservé à la poésie ?
Il demeure pour le public français largement méconnu, si on le compare à Kerouac , le compagnon de route dont les romans furent traduits et lus en France dès les années 60. Pourtant, celui qui écrivit en 1955 son premier recueil de poésies Howl, qui était aussi un cri de protestation et un hymne au sacré des choses, recueil dont la lecture est encore aujourd'hui interdite à la radio publique aux USA, celui qui fut hanté toute sa vie par la folie de sa mère Naomi, qui, sous peyotl, expérimenta le "dérèglement systématique et raisonné de tous les sens", demeure la figure la plus flamboyante d'un mouvement hétérogène et passionné qui contesta durablement l'establishment américain.
Juif, homosexuel, converti au bouddhisme, il fut de tous les combats qui ébranlèrent l'Amérique des années 60, et il sut admirablement -paradoxe apparent ?- se servir des médias pour servir le poème et ce qui dans le poème, dans la grande tradition des vaticineurs anglo-saxons, de Blake à Whitman, en demeure le coeur inviolable et sacré : le verbe. Ginsberg croyait en la puissance du verbe, au langage du souffle -ses lectures publiques des heures durant sont demeurées célèbres-, à la vision créatrice de la poésie.
Grand voyageur, de New York à Paris, en passant par San Francisco, grand amateur de jazz et explorateur des espaces du dedans, Ginsberg demeure une "figure" incontournable des sixties. Il faut réentendre sa voix.
Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Michel Cazenave.
C'est en compagnie de Jean-Marie Salamito que nous partons à la découverte des premiers chrétiens : qui étaient-ils, comment vivaient-ils ? Quels sont les éléments qui favorisèrent leur essor et leur développement ? Comment, au fond, l’Eglise s’est-elle construite dans les premiers temps ?
Le professeur d'Histoire antique qu'est Jean-Marie Salamito en profite également pour rétablir quelques vérités récemment malmenées par Michel Onfray sur les débuts du christianisme.
Une émission animée par Christophe Dickès.
La vitalité du secteur des sciences humaines et sociales est sans cesse questionnée depuis la mort des Pères (Sartre, Foucault, Barthes, Bourdieu, Derrida) et la chute du mur de Berlin qui ont laissé la prégnance du capitalisme et l'effacement du politique en héritage.
François Cusset, historien des idées et auteur du récent À l'abri du déclin du monde (P.O.L. 2012), utilise les ressources littéraires pour tenter. justement. de rouvrir des possibles.
Les trois parties de ce roman se situent dans trois temps apparemment sans rapport, sinon le fil rongé de l’amitié et la politique comme persévérance d'un désir, pour rester à l'abri du déclin du monde.
Trois temps au fil desquels se trouvent égrenés tous les ingrédients d'une époque, mais aussi, parmi eux, dans leurs interstices, les seuls moyens de s'en échapper...
C'est aux alentours de Montségur que Claire Colombi, historienne, médiéviste et auteur de La Légende noire du Moyen Âge, vient nous parler de la réalité du catharisme et des enjeux liés à sa remise récente sur le devant de la scène.
Se pourrait-il que ce thème historique soit utilisé à des fin d'instrumentalisation des mémoires ?
Le rationalisme "à la française" a des parfums de positivisme suranné, ou tendrait du moins à évoquer davantage les noms de Lachelier, Fouillée ou Renouvier que de philosophes contemporains.
Raison, rationalisme et rationalité sont pourtant des notions revendiquées dans une certaine mesure par des penseurs aussi divers que Jules Vuillemin, Gilles Granger et Jacques Bouveresse. Mais leurs œuvres correspondent à des usages de la philosophie fort différents : tandis que Vuillemin évalue chaque système par sa force interne, Granger comprend la philosophie comme connaissance, et Bouveresse comme critique et thérapie.
L'appel à la raison suffit-il à donner cohérence et unité à ces approches ? Le rationalisme français est-il autre chose qu'une fiction obsidionale ?
Les dangers de l'alimentation moderne représentent une gigantesque menace. Aussi bien pour notre santé que pour notre environnement. Et si la prise de conscience tarde encore à se généraliser, on peut heureusement compter sur quelques coups de gueules salutaires pour l'accélérer, en témoigne cet entretien avec Périco Légasse.
Journaliste et critique gastronomique, il est l'un des grands spécialistes de l'alimentation. Sa passion, ses connaissances et sa colère captent aussitôt notre attention...
Le propos de Dominique Cardon est d'éclairer les enjeux sociaux, éthiques et politiques qui accompagnent le développement du calcul algorithmique. Il prête attention au principal foyer des bouleversements en cours : celui des données numériques et, plus spécifiquement, du classement de l'information sur le web. Sa conviction est que, face au déploiement de la société des calculs, il est nécessaire d'encourager la diffusion d'une culture statistique vers un public beaucoup plus large que celui des seuls spécialistes.
Dominique Cardon vient nous aider à comprendre la logique des algorithmes, les valeurs et le type de société qu'ils promeuvent afin de donner à chacun les moyens de reprendre du pouvoir dans la société des calculs.
Qu'est-ce que l'inspiration, cette impulsion extérieure?
Dans Les rameaux noirs, l'écrivain Simon Liberati met de l'ordre dans la sienne, à l'ombre de son père, le poète André Liberati.
L'essayiste et écrivain Pacôme Thiellement, quant à lui, revient sur la nature divine de ce mouvement mystérieux dans La victoire des sans rois. Entre Mnemosyne et anamnèse, essai dans lequel il propose une relecture de l'histoire de la chute de l'Occident et un retour à l'histoire de la gnose.
De la famille Daudet, on connaît généralement Alphonse, le patriarche provençal, l'auteur de La Chèvre de Mr Seguin et de Tartarin de Tarascon. On connaît aussi son fils Léon, écrivain lui aussi et tribun redouté de la IIIe République, dont la pensée a nourri longtemps l'extrême droite française.
Mais sait-on qu'il ne s'agit là que de deux rejetons d'une famille singulière ? C'est l' "âge d'or" de cette famille, du milieu du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que nous raconte Stéphane Giocanti.
On y croisera Vincent et Adeline, parents d'Alphonse, petits commerçants en Provence, fervents catholiques et monarchistes convaincus ; on verra Alphonse "monter" à Paris et mener lagrande vie dans les fastes du Second Empire avec Ernest, son frère aîné, lui aussi écrivain prolifique mais moins brillant. On croisera, dans leur cercle d'amis, les Goncourt, Flaubert, Zola et Tourgueniev, mais aussi Frédéric Mistral et les félibres ; on fera la connaissance de Julia, la femme d'Alphonse, qui écrivait elle aussi aux côtés du grand homme.
À la génération suivante, c'est Léon, dont le mariage avec Jeanne Hugo défraya la chronique et qui devint l'un des piliers de l'Action française, mais aussi Lucien Daudet, son frère cadet, poète ami de Proust. Enfin, on apprendra le tragique destin de Philippe, fils d'Alphonse, dont la mort violente fut entourée d'un mystère encore irrésolu.
La saga de cette famille hors norme offre une traversée originale d'un siècle d'histoire française : histoire littéraire, culturelle, politique, qui conduit comme sans crier gare de la bohème insouciante du Second Empire aux ombres de la contre-révolution de Vichy.
Nous écrivons les langues naturelles depuis 5000 ans, environ, dans le continuum sémiologique qui va de l’Iran de l’Ouest, de la Mésopotamie et de l’Égypte à la Méditerranée orientale, à l’Europe continentale et ses extensions aujourd’hui mondiales.
Nous frappons monnaie depuis environ 600 ans avant notre ère et jusqu’au 15 août 1971 le dollar fut convertible en or et les devises européennes rattachées au dollar.
Depuis quelque temps, nous écrivons avec un ordinateur : une machine qui compte et calcule.
Il existe une histoire des signes d'écriture qui met en relation ces modes d'écrire. Écrire les langues, écrire les nombres sur les monnaies, écrire avec une machine qui contient du langage en elle : voilà ce que Clarisse Herrenschmidt se propose de nous raconter.