Toute culture est une tentative de juguler la violence. Prônant une liberté sans limites, faisant de l'égoïsme une vertu sociale et de la propriété privée un droit naturel inaliénable, le capitalisme libère une passion qui ne tolère pas d'obstacle et étend son emprise sur toutes choses : l'appât du gain.
Dans un tel cadre, le respect pour autrui se double d'une exploitation du voisin. La radicalité de cette passion engendre une sacralisation de la violence et du terrorisme.
L'avenir de l'humanité passe par une nouvelle révolution qui imposera des limites à l'accumulation de richesses.
Au début du XXIe siècle, dans une France à la fois bloquée par des syndicats officiels minoritaires, défigurée par de hauts-fonctionnaires bureaucrates et soumise aux injonctions voraces des firmes transnationales, la question sociale reste d'une brûlante actualité et se découvre complémentaire avec l'enjeu écologique et l'impératif identitaire.
Pendant qu'un étatisme collectivisant gaspille les ressources nationales et les offre aux oligarchies cosmopolites, les prescripteurs d'opinion valorisent toujours l'horreur libérale et célèbrent un étatisme néo-libéral largement intrusif dans la vie privée des habitants.
Georges Feltin-Tracol récuse autant le mirage collectiviste que le remède étatiste et les illusions libérales. Il propose au contraire de renouer avec la vieille tradition française de la troisième voie. Celle-ci se présente sous différentes facettes (le gaullisme de gauche, les solidarismes, l'approche socio-économique du frontisme à certains moments de son histoire, etc.). Une qui met à l'honneur des réflexions économiques et sociales plus que jamais anticonformistes.
Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Pascal Lassalle.
Accrochés à des pourcentages de PIB désincarnés ou artificiels, "experts" et médias mentent à l'Afrique quand ils lui font croire qu'elle a "démarré" et qu'une "classe moyenne" y est née. En effet, non seulement le continent ne se développe pas, mais, au sud du Sahara, il est même revenu à une économie de "comptoir".
Au XVIIIe siècle ces derniers étaient esclavagistes ; aujourd'hui, ils sont pétroliers, gaziers ou miniers. Comme ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui n'enrichissent qu'une infime minorité d'acteurs-profiteurs cependant que la masse de la population subit en tentant de survivre.
Allons-nous donc continuer de mentir à l'Afrique quand, confrontées à la misère et pour échapper au désastre dont elles sont les premières victimes, ses jeunes générations migrent en masse, du village à la ville et de la ville à l'étranger, risquant leur vie dans de dangeureuses équipées vers de supposés "paradis" ?
Afin d'attaquer les vraies causes du mal, les acteurs africains et européens doivent commencer par cesser de s'abriter derrière ces postures dogmatiques et ces mensonges qui, depuis des décennies, engluent le continent dans les échecs.
Pierre-Yves Rougeyron est le fondateur d'un groupe de réflexion sur la pensée politique française et son histoire, le Cercle Aristote. C'est en tant que souverainiste et eurosceptique convaincu qu'il livre ses pensées sur la filiation politique naturelle de la France, sur les hommes qui la firent et ceux qui la défont.
Qu'en est-il du sentiment souverainiste aujourd'hui en France et en Europe ? Au gré d’analyses attestant d'une "planétisation" à marche forcée, Pierre-Yves Rougeyron dresse le bilan et les perspectives de nos États pris en otage.
Émission "Eurêka", animée par Vincent Lapierre.
L’échec du projet néolibéral en Argentine menace de déclencher une nouvelle crise économique de grande ampleur. Mais d'où proviennent ces crises ? Et comment les comprendre dans le contexte spécifiquement sud-américain où les structures économiques restent sous-développées et dépendantes de prêts extérieurs ?
Diego Di Tella, doctorant en science politique et enseignant en économie, revient sur le cas spécifiquement argentin en retraçant l'histoire économique des crises qui ont parsemé son histoire afin d'en comprendre la logique.
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique d'octobre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 00'00 : actualité éditoriale
PARTIE 2
2. Questions nationales :
- 0'00'00 : l'Islam, fausse plémique, vrai problème ?
- 0'20'55 : l'insécurité en France
- 0'27'10 : un Z qui veut dire Zemmour
- 0'34'20 : Sylviane Agacinski censurée
- 0'39'40 : François Asselineau/Charles Gave, le débat
3. Economie :
- 0'44'50 : PSA, EDF...
- 0'50'05 : la réforme de l'Assurance Chômage
- 0'57'55 : les nouvelles routes de la drogue
- 1'05'40 : Somme, tombes de poilus à vendre
- 1'07'30 : comment créer un internet français ?
PARTIE 3
4. Questions internationales :
- 0'00'00 : UE, le Brexit... et le reste !
- 0'29'10 : tensions sociales à l'échelle mondiale
- 0'38'30 : conflit Syrie/Turquie, la situation Kurde
- 0'49'40 : Israël, la chute de Bibi
- 0'53'55 : USA, Trump, l'impossible impeachment ?
PARTIE 4
5. Doctrine :
- 0'00'00 : quelle place pour la littérature aujourd'hui ?
- 0'12'55 : Joker, de Todd Phillips
- 0'28'30 : hommage à Vladimir Boukovski
Dans De L'Esprit des lois, Montesquieu défendait l'idée que la dépendance par le commerce entraîne l'adoucissement des mœurs, et réciproquement. Or, il semble bien que cette promesse a été trahie. Jamais les nations n'ont été aussi interdépendantes économiquement et financièrement, jamais il n'y a eu une globalisation aussi active, notamment sur le plan marchand, et pourtant, dans le même temps, les peuples aspirent de plus en plus à se séparer humainement, à faire sécession. Des tensions surgissent presque partout entre liens économiques et liens humains, entre marchés et démocraties, et d'aucuns veulent même construire des murs de séparation là où il n'y en a jamais eu.
Mais que se passe-t-il donc ? Comment comprendre ce qui a effectivement lieu ? Qu’est-ce qui tourmente le lien entre les parties et le tout ? Les sciences sociales peuvent-elles nous aider, grâce à une sorte de paradoxe, à déchiffrer ce qui nous est souvent présenté sous la forme de tableaux de chiffres ?
Émission "La Conversation scientifique", animée par Etienne Klein.
À gauche comme à droite, la remise en cause du travail en tant que tel n'existe que très peu. Considéré par les progressistes comme une nécessité naturelle et, l'exploitation en moins, un bien social, on peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail dans son principe même.
Dans Ne travaillez jamais, le chercheur gallois Alastair Hemmens part à la recherche de ceux qui s'y sont risqués. En s'appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, il démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l'angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail.
C'est dans ce contexte qu'il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l'abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une "guerre contre le travail", à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, "Ne travaillez jamais".
Émission "Liberté sur paroles", animée par Eugénie Barbezat.