Turgot vs Necker, duel au sommet de l'Etat. Avec Antoine Lilti et Loïc Charles sur France Culture.


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02.06.2020

Direction l'Hôtel du Grand Contrôle à Versailles où résidaient les ministres des Finances de Louis XVI, au XVIIIe siècle. C'est là que se joue le match entre Jacques Turgot et Jacques Necker, le libéral et l'interventionniste… Tous les deux hommes des Lumières et hommes d'Etat, ils tentent, chacun à leur manière, d'endiguer le risque de banqueroute que coure alors le royaume de France.
Mais en quoi ces deux hommes incarnent-ils l'esprit des Lumières ? Sur quel fond exactement porte leur désaccord en matière d'économie ? Et comment expliquer qu'aucune de leur réforme ne parviendra à éviter la crise économique, l'un des déclencheurs de la Révolution de 1789 ?

Émission "Entendez-vous l'éco ?", animée par Tiphaine de Rocquigny.

GAFA, reprenons le pouvoir. Avec Joëlle Toledano à l'Université Côte d'Azur.


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21.09.2020

Il y a vingt ans Apple entamait avec le retour de Steve Jobs sa seconde vie. Google et Amazon étaient des start-up et Facebook n'existait pas. Vingt ans après, les GAFA font partie des entreprises les plus puissantes au monde.
N'avons-nous pas fait preuve de naïveté face à ces jeunes pousses qui se réclamaient de la liberté d'entreprendre et de l'innovation ? Peut-on encore lutter contre ces empires plébiscités par les consommateurs et aux ambitions sans limite ?
Joëlle Toledano montre comment les GAFA arrivent à s'extraire du droit commun, à verrouiller la concurrence, à définir leurs propres règles en s'appuyant sur l'efficacité des outils numériques. Dénonçant notre retard face à ces entreprises sophistiquées et agiles, elle nous exhorte à comprendre ce nouveau monde et à reprendre l’initiative.
La transformation numérique est rapide, bouleverse les chaînes de valeur. Les intérêts de court terme sont souvent opposés à ceux de long terme, d'où les difficultés à définir l'intérêt général. Donnons-nous les moyens de fabriquer les institutions du XXIe siècle au service du bien commun !

Ne travaillez jamais ! Avec Alastair Hemmens à la Librairie Terra Nova de Toulouse.


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13.09.2019

Qu'est-ce que le travail ? Pourquoi travaillons-nous ? Depuis des temps immémoriaux, les réponses à ces questions, au sein de la gauche comme de la droite, ont été que le travail est à la fois une nécessité naturelle et, l'exploitation en moins, un bien social. On peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail lui-même, jamais le travail en tant que tel.
Dans son travail, Alastair Hemmens cherche à remettre en cause ces idées reçues. En s'appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, il démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l'angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail.
C'est dans ce contexte qu'il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l'abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une "guerre contre le travail", à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, "Ne travaillez jamais".
Une contribution essentielle aux débats contemporains sur le travail.

Les rapports entre société et individus : une reflexion anthropologique. Avec Emmanuel Todd à l'Université d'Angers.


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05.10.2020

En économie, il est courant de postuler que les processus sociaux sont le résultat des interactions individuelles. La société et le système économique sont ainsi perçus comme les conséquences de décisions rationnelles produites par le calcul des intérêts personnels.
D'un point de vue anthropologique, cette vision des rapports entre individus et société est extrêmement contestable. Elle néglige le rôle fondamental que jouent les structures sociales dans les comportements et même les performances économiques.
De fait, l'individu rationnel et conscient de ses intérêts relève davantage du mythe que d'un savoir scientifique. Plus fondamentalement, la pensée économique ne parvient pas à prendre en compte l'importance de la diversité des sociétés et propose bien souvent des modèles abstraits qui débouchent sur des recommandations politiques qui se heurtent à la réalité empirique des structures sociales et des sociétés dans lesquelles elles sont mises en œuvre.

Définir le capitalisme : richesse et pouvoir. Avec Stéphane Haber à l'Ecole Normale Supérieure.


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27.01.2014

On a souvent reproché à la catégorie de "capitalisme", telle qu'elle s'est cristallisée au début du XXe siècle sur des bases en partie marxiennes, d'alimenter, du simple fait de sa massivité, un certain réalisme réifiant dans le champ des sciences économiques, sociales et historiques. Si l'on y prend garde, le "capitalisme" peut en effet apparaître comme une force autonome, inhumaine, faisant plier la société sous le poids des contraintes fonctionnelles liées à son dynamisme aveugle : un sujet de l'Histoire qui aurait fait le vide autour de lui et serait en passe de tout absorber. Aux yeux des critiques de la catégorie de capitalisme, il y avait là un risque considérable de simplisme et de dogmatisme.
Pourtant, à une époque où les préoccupations liées au caractère incontrôlé de certaines tendances propres au monde économique, une partie des sources existentielles et historiques de ce scepticisme est en train de se tarir. Car notre univers paraît bel et bien, plus que jamais, peuplé de puissances aliénées, détachées du monde de la vie, mues par un principe d'auto-affirmation insatiable, qui réclament d’accroître encore leur emprise sur les sociétés et la nature. La saine méfiance à l'égard de notions qui ont l'air de vouloir assujettir d'emblée l'enquête à la vision d'une société unidimensionnelle et ultra-déterminée doit donc se réinventer.
Stéphane Haber nous montre qu'il faut, pour ce faire, chercher du côté d'une prise en compte de la phase paradoxale du capitalisme qui est la nôtre : un capitalisme plus protéiforme que par la passé, à la fois moins centré et moins figé, qui ressemble plus à un assemblage de dispositifs aussi souples que variés qu'à un système organique ou à l'émanation transparente d'un principe sous-jacent.

Une intervention dans le cadre des "Lundis de la philosophie".

De la lutte contre la corruption au lawfare : une histoire américaine. Avec Renaud Beauchard sur France Culture.


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14.10.2019

La guerre se fait désormais aussi par le droit. Les Américains ont même inventé un mot pour désigner l'utilisation du droit comme arme de guerre : le lawfare. C'est en compagnie de l'avocat Renaud Beauchard, avocat à Washington et auteur de L'assujettissement des nations, ouvrage de référence sur la question brûlante du règlement des différends entre Etats et investisseurs, que nous abordons ce problème épineux.

Émission "Matières à penser", animée par Antoine Garapon.

Soral répond sur ERFM !


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2020

Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.

Le capitalisme autoritaire. Avec Grégoire Chamayou pour Hors-Série.


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22.10.2018

On sent qu'il aime ça, Grégoire Chamayou, rentrer dans la tête des puissants. Dans son précédent livre déjà, Théorie du drone, le philosophe plongeait dans les archives militaires américaines pour nous donner à entendre les voix de ceux qui pensent la guerre et tentent de promouvoir une nouvelle manière de la faire : sans courir le risque de mourir soi même.
Dans son dernier ouvrage en date, La Société ingouvernable, Une généalogie du libéralisme autoritaire (La Fabrique) le chercheur troque le complexe sécuritaire pour les boards des entreprises. Il nous emmène dans les tréfonds feutrés des hautes sphères du pouvoir économique, là où les intellectuels organiques des milieux d'affaire ont mis au point dans les années 1970 les théories, les concepts et les tactiques pour défendre un ordre capitaliste alors profondément remis en cause, aussi bien par des salariés "indisciplinés" que par des mouvements écologistes en demande de régulation gouvernementale.
Il faut les entendre échafauder leur riposte, inventer les "théories de la firme" à même de justifier le primat de la valeur actionnariale, tout en s'efforçant de déréaliser la violence de la hiérarchie et du rapport salarial… Il faut les entendre, car alors on perçoit leurs contradictions, leurs débats, leurs désaccords et leurs failles. Celles qu'il nous appartient d'exploiter si l'on veut à nouveau se rendre ingouvernables.

Émission "Aux Ressources", animée par Laura Raim.