L'emprise, la France sous influence ? Avec Marc Endeweld sur ThinkerView.


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17.02.2022

Dans un monde néolibéral où tous les coups sont permis, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble perdu, lui qui avait pourtant promis de restaurer l' "autonomie stratégique" du pays et de "relocaliser" ses industries. Nos élites se sont progressivement vendues aux plus offrants, au point qu'elles sont sous l'emprise d'intérêts étrangers, parfois contradictoires.
Airbus, Alstom, Areva, EDF : les industries stratégiques françaises sont au coeur d'une guerre économique brutale face aux États-Unis, à la Chine et à la Russie, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires. Parasité par des réseaux français qui se court-circuitent ou qui jouent le jeu d'autres puissances par intérêt personnel, la France se montre incapable de se défendre contre ses "alliés", qui ont pourtant ouvertement déterré la hache de guerre.
Un travail riche en révélations sur les scandales diplomatiques récents (Pegasus, crise des sous-marins en Australie, etc.) et sur les principaux acteurs qui en tirent les ficelles.

Théorie et action. Avec Bernard Stiegler sur la RTS.


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03.2019

Axant sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles, notamment la révolution numérique, le philosophe Bernard Stiegler nous évoque son travail avec un groupe de personnalités issues des sciences, du droit, de l'économie, des arts, de la philosophie, de l'ingénierie et de l'activisme qui travaille à l'écriture d'un "memorandum of understanding". Ce document sera adressé le 10 janvier 2020, à Genève, à l'Organisation des Nations Unies dans le but de promouvoir le progrès, de protéger la biosphère et d'éviter que ne recommence la barbarie guerrière.
Membre fondateur et président de l'association Ars Industrialis, celle-ci regroupe des citoyens bénévoles engagés dans la lutte pour l'élaboration d'une politique industrielle des technologies de l'esprit qui préserve les modes d'existence individuels et collectifs aujourd'hui menacés par l'anthropocène.

Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.

La machine des machines. Avec Pierre Caye pour la Société Française des Architectes.


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29.05.2021

La ville est la grande affaire de notre temps. Depuis 2008, plus de la moitié de la population mondiale vit en ville. Et nous serons probablement près de 60% en 2030. L'attraction démographique de la ville est renforcée par son dynamisme économique. Elle est devenue le lieu central de la production et de l'innovation, le cœur du système productif et de son organisation économique.
La ville contemporaine apparaît d'abord comme un mégasystème technique, le système des systèmes, l'infrastructure qui rassemble à la fois les superstructures et les autres infrastructures ou mieux encore la machine des machines qui interconnecte les différents réseaux structurant la vie urbaine.
Mais la machine des machines n'est pas un moyen de production comme un autre, du même ordre que les machines qu'elle machine. La ville donne un autre sens à la notion de machine, et c'est pourquoi elle est appelée à jouer un rôle fondamental dans la transformation productive, à partir du moment où est prise en compte la spécificité de sa conception et de son intelligence.

Une intervention qui s'insère dans le colloque "La cité au XXIe siècle".

Piketty, l'illusion d'une réforme du capitalisme. Avec Alain Bihr pour Espaces Marx.


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01.04.2021

Dans le premier chapitre du Capital, Marx caractérise l'économie vulgaire en ces termes : elle "se contente des apparences […] et se borne à élever pédantesquement en système et à proclamer comme vérités éternelles les illusions dont le bourgeois aime à peupler son monde à lui, le meilleur des mondes possibles". Et ce tout simplement parce qu'elle ne parvient pas ou renonce même à "pénétrer l'ensemble réel et intime des rapports de production dans la société bourgeoise".
Or, de même qu'il existe ainsi une apologie vulgaire du capitalisme, il en existe une critique non moins illusoire. Même ignorance radicale des rapports capitalistes de production, même fascination exercée par leurs apparences fétichistes (la marchandise, l'argent, la comptabilité nationale et ses instruments statistiques, etc.), même volonté d'en rendre compte en termes de pseudo-lois transhistoriques, même enfermement dans le cadre d’une idéologie sacralisant la propriété privée, la liberté d’entreprendre et l'égalité réduite à sa dimension juridique, qui limite du même coup ses propositions de réforme à des mesures de redistribution des revenus et de la propriété.
C’est à démontrer que Thomas Piketty en reste au niveau de cette critique illusoire qu'Alain Bihr s'emploie, tout en développant en contrepoint les éléments d'une critique radicale.

Une conférence animée par Michel Cabannes.

Pourquoi tant de haine contre la Russie ? Avec Jacques Sapir sur TV Libertés.


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12.2021

Expert de l'économie russe, siégeant à l'Académie des sciences de Russie, Jacques Sapir possède une capacité d'évaluation de la puissance russe qui permet d'en mesurer les incontestables progrès depuis une vingtaine d'années. Sur le plan institutionnel, une réflexion approfondie du pouvoir de Vladimir Poutine permet de dissiper les nombreuses désinformations dont la Russie est la cible dans les médias occidentaux. L'évocation de la chute de l’URSS et du coup d'Etat raté (août 91) qui l'a précédé permet de rappeler comment le président Mitterrand s'est trompé sur la réussite de ce sursaut soviétique.
C'est également l'occasion de poursuivre cette exploration de l'espace russe en revenant sur les enjeux de l'occupation de l’espace sibérien par rapport aux convoitises chinoises, ainsi que le défi démographique d'une population qui peine à accueillir des enfants en grand nombre venant des anciennes républiques fédérées de l'URSS.
Un pays, un peuple et un Etat fédéral à redécouvrir, loin de la désinformation des médias occidentaux.

Émission "Politique & Eco", animée par Olivier Pichon.

Et si Zemmour était l'idiot utile d'un deal entre Bolloré et l'Elysée ? Avec Marc Endeweld pour Marianne TV.


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02.2022

Diplomatie en perte de vitesse, Alstom, Bolloré, financiers de Macron, affaire Benalla, Alexis Kohler… Dans L'Emprise, paru récemment au Seuil, le journaliste Marc Endeweld dresse une cartographie des réseaux et des conflits d'intérêts au cœur du pouvoir français.
Un travail indispensable qui lève le voile sur rapports de forces qui décident de l'avenir du pays.

Un entretien mené par Natacha Polony.

Bio-objets, les nouvelles frontières du vivant. Avec Céline Lafontaine pour La balado de Fred Savard.


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05.2021

A l'heure où l'on s'inquiète de l'avenir de la biodiversité, de nouvelles formes de vie éclosent chaque jour dans les laboratoires du monde globalisé. A mi-chemin entre le biologique et l'artificiel, les bio-objets (gamètes, embryons, cellules souches) sont les descendants des technologies in vitro qui ont permis de cultiver des cellules et des tissus vivants. Dotés d'une très grande plasticité, ils peuvent être congelés, modifiés, transplantés, transportés et échangés.
En quoi leur production croissante transforme notre rapport au vivant et à l'identité corporelle ? Quelles implications matérielles, économiques, sociales et culturelles sous-tendent leur prolifération ?
Céline Lafontaine analyse les imaginaires scientifiques, les pratiques et les espoirs mirobolants que soulève la production d'objets vivants. Elle rend visible les ressorts épistémologiques, industriels et éthiques de ce qui est devenu une véritable économie de la promesse.
L'enjeu de son étude originale est essentiel : les frontières entre vivant et non-vivant sont de moins en moins opérantes pour comprendre un monde où la matière biologique est transformée en objet biotechnologique. Les frontières du corps humain et les barrières entre espèces, qu'on croyait immuables, deviennent malléables.
Une contribution passionnante à la réflexion sur la condition du vivant à l'ère de l'Anthropocène.

La France d'après. Avec Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely à la Fondation Jean Jaurès.


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08.11.2021

Qu'ont donc en commun les plateformes logistiques d'Amazon, les émissions de Stéphane Plaza, les restaurants de kebabs, les villages de néo-ruraux dans la Drôme, l'univers des coaches et les boulangeries de rond-point ? Rien, bien sûr, sinon que chacune de ces réalités économiques, culturelles et sociales occupe le quotidien ou nourrit l'imaginaire d'un segment de la France contemporaine.
Or, nul atlas ne permet de se repérer dans cette France nouvelle où chacun ignore ce que fait l'autre. L'écart entre la réalité du pays et les représentations dont nous avons hérité est dès lors abyssal, et, près d'un demi-siècle après l'achèvement des Trente Glorieuses, nous continuons à parler de la France comme si elle venait d'en sortir.
Pourtant, depuis le milieu des années 1980, notre société s'est métamorphosée en profondeur, entrant pleinement dans l'univers des services, de la mobilité, de la consommation, de l'image et des loisirs.

Une conférence animée par Jérémie Peltier.