Qu'est-ce que la puissance en ce début de XXIe siècle ? Quelle est l'évolution des rapports de force sur l'échiquier économique mondial ? L'économie est-elle une arme comme les autres, au service des puissances dominantes ? Les conflits économiques sont-ils de "simples" luttes d'influence ou peuvent-ils conduire à des guerres ? La mondialisation, et l'interdépendance des économies qui en découle, sont-elles vraiment de nature à dissuader les conflits armés ? Quelle place pour la France et l'Europe dans ces confrontations ?
Un échange modéré par Stéphane Frachet.
Pourquoi les États paient-ils des intérêts si faibles, stables et empruntent à volonté alors que les prêts bancaires n'ont jamais été aussi difficiles ? Pourquoi ces intérêts sont-ils si instables en zone euro, allant jusqu'à être négatifs ? Pourquoi n'y a-t-il pas d'inflation inhabituelle alors que les banques centrales n'ont jamais injecté autant d'argent ? Comment en sommes-nous arrivés à être aussi mystifiés ?
Tous ceux qui veulent en finir avec l'austérité, donc pouvoir répondre à toutes ces questions et à bien d'autres, doivent connaître la pensée chartaliste, théorie économique expliquant comment fonctionne la monnaie en relation avec un État, depuis l'aube des temps jusqu'à nos jours...
Une conférence organisée par les Associations Familiales Catholiques.
Le management scientifique relève de l'utopie en ce qu'il est sans site, sans topos, car il est plus porté par une dynamique temporelle, celle de la synchronisation générale des activités humaines, que désireux de s'enraciner dans un lieu singulier. On peut également soutenir une thèse semblable en ce qui concerne le rapport social qu'instaure le capitalisme au sein duquel l'impératif abstrait de valorisation ne prend sens qu'avec les quanta de temps de travail social dépensés lors d'une activité productive.
C'est donc sous l'angle de la temporalité que peuvent être conjointement saisies les deux grandes révolutions modernes que sont le capitalisme et le management.
Une intervention dans le cadre des "leçons de la Sphère", dispensées par Carlos Pereira.
C'est en compagnie de nombreux intervenants qu'une généalogie du progrès est entreprise. Comment ce terme est-il passé de concept (avec un sens d'ailleurs fluctuant) à praxis pour en venir à saturer la réalité de notre monde ?
Seule une approche interdisciplinaire jetant des ponts entre des domaines de recherches de prime abord trop éloignés pour être compatibles - physique, économie, écologie, histoire - nous permet de saisir dans sa complexité les enjeux auxquels sont confrontés nos sociétés actuelles vivant par et pour le progrès.
Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.
Dany-Robert Dufour, philosophe français, révèle dans Baise ton prochain (Actes sud, 2019) une histoire souterraine du capitalisme dont Bernard de Mandeville avait, il y a trois siècles déjà, défini les grandes lignes de l'organisation sociale dont on constate aujourd'hui la nocivité profonde.
Ces enseignements sont indispensables pour nous aider à comprendre la société actuelle... et la changer.
Sous nos yeux naît un nouveau monde, sans puissance régulatrice, marqué par un monde multipolaire et où la souveraineté nationale redevient un axe clé de la pensée politique.
Las, les élites européennes en générale et françaises en particulier tardent à reconsidérer leurs politiques à l'aune de cette nouvelle donne, alors même que la pandémie de Coronavirus presse au changement. .
Pour combattre l'inertie intellectuelle et la répétition de schéma obsolètes, pour préparer un futur auquel nous devrons faire face en tant que nation, Jacques Sapir s'attache à montrer quelles leçons notre pays devrait tirer de la période tumultueuse que nous sommes en train de traverser.
En redécouvrant un texte oublié, Recherches sur l'origine de la vertu morale de Bernard de Mandeville, le philosophe Dany-Robert Dufour estime avoir trouvé le logiciel caché du capitalisme.
Les idées contenues dans ce texte ont en effet infusé toute la pensée économique libérale moderne, d'Adam Smith à Friedrich Hayek. Selon Mandeville, il faut confier le destin du monde aux "pires d’entre les hommes" (les pervers), ceux qui veulent toujours plus, quels que soient les moyens à employer. Eux seuls sauront faire en sorte que la richesse s'accroisse et ruisselle ensuite sur le reste des hommes. Et c'est là, le véritable plan de Dieu dont il résultera un quasi-paradis sur terre.
Pour ce faire, Mandeville a élaboré un art de gouverner – flatter les uns, stigmatiser les autres – qui se révélera bien plus retors et plus efficace que celui de Machiavel, parce que fondé sur l'instauration d'un nouveau régime, la libération des pulsions. On comprend pourquoi Mandeville fut de son vivant surnommé Man Devil (l'homme du Diable) et pourquoi son paradis ressemble davantage à l'enfer....
Alors que dans Comprendre l'Empire, Alain Soral partait de la Révolution française, de la succession Ancien Régime, République, de l'opposition Religion et Raison, y démontrant notamment tout ce que ce régime théocratique avait de raisonnable sur le plan pratique et tout ce que cette raison politique avait de fanatique et de déraisonnable dans les actes et les faits, s'y déployait aussi une logique, une logique politique de pouvoir et de domination. Mais de domination au nom de quoi ?
Cette nouvelle domination des uns sur les autres, de la démocratie républicaine sur la monarchie théocratique, puis même de la république démocratique sur la démocratie républicaine s'est faite au nom d'un nom magique, d'une idée parfaitement séductrice : l'égalité !
L'épopée moderniste, la grande idée, le concept au coeur de la dynamique du cycle c'est ça : le pouvoir au nom de l'égalité. Et une égalité de plus en plus totale, soit, en bonne logique, de plus en plus formelle et abstraite, ce qui se traduit le plus souvent dans la pratique en absurdité, voire en son contraire. Le voilà le coup de génie qui embrasse toute l'époque, la suprême arnaque comme sortie de la tête même du diable : l'inégalité au nom de l'égalité !
Comprendre l'Époque : pourquoi l'Égalité ?, nous fait cheminer de la Tradition à Marx, de la logique formelle à la complexité du réel, de la parole du Christ à la loi du nombre et du Marché, jusqu'à ce futur qui se déploie sous nos yeux, entre surveillance de masse, censure et dictature à venir du grand reset...