Peut-on essayer de comprendre les racines intellectuelles du totalitarisme ? Avec Frédéric Rouvillois sur Radio Courtoisie.


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30.08.2014

La thèse est audacieuse : le nazisme était un projet utopique au sens fort du terme. Elle est audacieuse parce nous avons tendance à exonérer l'utopie pour n'en conserver que la dimension émancipatrice, en minorant les dérives, les erreurs, les meurtres qu'elle a aussi produits.
À présent, mettons face à face la rhétorique nazie et les caractéristiques fondamentales de l'utopie : refaire l'homme par l'éducation, le travail et le sport ; bâtir une cité réconciliée, unie et heureuse, tenter de la rendre éternelle...
Point par point, Frédéric Rouvillois démontre un emboîtement presque parfait - et mortifère. La volonté nazie de refaçonner le monde avait beau être délirante, elle était strictement réglée et se voulait rationnelle. L'idéologie national-socialiste était paranoïaque, théoriquement indigente, c'est vrai, mais elle aussi promettait l'épanouissement d'un peuple élu.
Sinon, comment expliquer l'engouement des Allemands pour un projet aussi monstrueux ? Envisager le nazisme sous l'angle de l'utopie permet deux choses. De souligner le parallèle avec l'autre totalitarisme du XXe siècle, le communisme : il n'y a pas d'utopie innocente. De comprendre le "judéocide", massacre conçu et organisé comme la condition et l'une des finalités de cette utopie criminelle. Le premier rapprochement est admis par beaucoup. Le second est plus inédit, mais l'idée de l'utopie comme intrinsèquement porteuse de génocide s'impose à nous après la lumineuse démonstration de Frédéric Rouvillois.

Qui sont les acteurs de l’histoire ? Avec Marcel Gauchet aux Rendez-vous de l'histoire de Blois.


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10.10.2014

Il semble aujourd'hui nécessaire d'être en possession d'un certificat de rébellion pour avoir le droit de parler des rebelles ! Mais les historiens sont-il appelés à célébrer la rébellion, ou à travailler à mieux la connaître ?
Alors que cette rébellion est devenue, d’une certaine façon, la norme au sein de notre société, il convient de s'interroger en profondeur à la manière dont nous nous représentons les acteurs de l’histoire.

Aristote : l'homme est-il un animal politique ? Avec Francis Wolff sur France Culture.


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09.12.2014

La "philosophie politique" est le singulier croisement, effectué par Aristote, de deux produits de l'histoire grecque. Depuis lors, toute la pensée politique se nourrit de celle d'Aristote. Il convient d'analyser les livres fondateurs de cette pensée fondatrice pour en livrer à tous l'intention singulière et le sens universel. 
Les problèmes des cités où vécut Aristote ne sont sans doute pas ceux de nos états. Et pourtant les réflexions philosophiques d'Aristote sur ces problèmes peuvent toujours éclairer nos questions. 
Tous les pouvoirs sont-ils du même type ? Est-il naturel d'obéir ? Qui doit commander ? Quel est le meilleur régime ? Qu'est-ce que la justice en politique ? Qu'est-ce que la démocratie ? 
Ceux-là même qui ne veulent pas en entendre parler pourraient entendre quelles inquiétudes cache ce mot de "politique" : pourquoi vivre ensemble ? et comment vivre ensemble ?

Anarchie et éducation. Avec Normand Baillargeon sur CHOQ FM.


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23.01.2008

Auteur anarchiste et professeur à la faculté d’éducation de l’UQAM, Normand Baillargeon aborde ici les thèmes développés dans trois de ses livres les plus populaires : "Petit cours d’autodéfense intellectuelle", "L’ordre moins le pouvoir", et la traduction de "Mémoire d’un esclave" de Frederick Douglass.
Il a été question de plusieurs sujets, dont :
 - l’influence des médias dans la construction de l’opinion publique;
 - des fondements de l’anarchisme;
 - de la manipulation par les faits;
 - des incompatibilités idéologiques entre anarchie et libertarianisme;
 - de la guerre civile espagnole;
 - des liens idéologiques entre l’anarchisme et le féminisme.

L'homme et la ville. Avec Henri Laborit sur Radio Libertaire.


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17.10.1984

La finalité de toute structure vivante est de maintenir cette structure : un groupe social représente une structure vivante d'un certain niveau de complexité. 
Henri Laborit démontre que la ville est l'un des moyens utilisés par tout groupe social pour conserver sa structure. En effet, l'Homme qui, jusqu'à une époque récente, n'a découvert que la physique et l'a utilisée pour accroître sa puissance technique, permettant la domination de certains individus ou de certains groupes humains sur d'autres (le plus souvent par l'intermédiaire du profit), a utilisé la ville clans ce même but. 
Tout y est fait pour assurer la défense de la propriété des objets, des êtres, des moyens de production, des niveaux hiérarchiques.
La destruction progressive de l'environnement et la disparition de l'espèce humaine, auxquelles peut aboutir ce type de comportement de puissance, fonderont peut-être la grande crainte qui conduira l'homme à transformer la finalité des groupes sociaux au seul "profit" de l'espèce humaine. 
La participation de la ville à cette évolution montre que l'urbanisme n'est pas seulement un problème de spécialiste : c'est le problème de la vie humaine dans son ensemble qui est posé.

Pierre-Yves Rougeyron : grand entretien pour le Bréviaire des Patriotes.


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04.2015

Au travers de cet entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur les sujets qui ont fait l'actualité du mois d'avril 2015.
Des analyses de l'Emmanuel Todd "politique" à la question allemande, du retour en force d'Hillary Clinton sur les devants de la scène politique américaine au problème des statistiques ethniques soulevé par Robert Ménard, c'est une courant global qui se révèle sous l'écume des vagues qui font le buzz médiatique...

Névrose psy. Avec Alain Valterio chez Brigitte Lahaie sur Radio Monte-Carlo.


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12.08.2014

La thérapie est partout et surtout dans notre tête. C’est ce qu'Alain Valterio appelle la "psyrose", pour souligner son manichéisme réducteur. La "névrose psy" souligne quant à elle les effets pervers qu’elle exerce sur les mentalités.
Croyant avoir éliminé la religion, la psyrose en est en fait une autre qui entretient ses propres dogmes, ses propres mythes, ses propres interdits et donc ses propres abus, derrière un jargon et des discours compassés qui se sont imposés dans toutes les sphères de la société avec les allures de ce que Jung nomme "une épidémie psychique".

La France périphérique. Avec Christophe Guilluy sur Radio Notre-Dame.


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12.11.2014

Désormais, deux France s'ignorent et se font face : la France des métropoles, brillante vitrine de la mondialisation heureuse, où cohabitent cadres et immigrés, et la France périphérique des petites et moyennes villes, des zones rurales éloignées des bassins d'emplois les plus dynamiques.
De cette dernière, qui concentre 60 % de la population française, personne ne parle jamais. Laissée pour compte, volontiers méprisée, cette France-là est désormais associée à la précarité sociale et au vote Front National.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi a-t-on sacrifié les classes populaires sur l'autel d'une mondialisation volontiers communautariste et inégalitaire, aux antipodes des valeurs dont se réclame la classe politique ? Comment cette France populaire peut-elle changer la donne, et regagner la place qui est la sienne, la première ?
Christophe Guilluy dresse un diagnostic sans complaisance de notre pays, et esquisse les contours d'une contre-société à venir...

Alcibiade et la crise de la démocratie athénienne. Avec Jacqueline de Romilly au Forum Universitaire De l'Ouest Parisien.


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25.10.1995

Le "bel Alcibiade" avait du charme, savait séduire, était riche et particulièrement bien entouré. Élève de Périclès, ami des sophistes, protégé de Socrate, il était promis à une carrière pleine d'honneur, de succès et de gloire.
Elle fut auréolée de scandales, de manipulation et autres trahisons qui eurent raison de sa popularité, de sa vie et surtout de la démocratie athénienne.
Jacqueline de Romilly nous relate les péripéties de son héros ambitieux, séduisant et opportuniste, et dénoue les intrigues et contre-intrigues stupéfiantes qui ont émaillé son bref parcours politique.
Elle met l'accent à maintes reprises sur la fragilité de la démocratie : en Grèce comme de nos jours, les rivalités politiques et les scandales sont toujours menaçants, et il suffit d'un politicien démagogue et dénué de scrupule pour faire basculer le destin d'une nation dans le chaos.

Histoire de la musique, musique de l'histoire. Avec Dominique Pagani à l'Université Populaire de Saint-Dizier.


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28.02.2015

Le philosophe Dominique Pagani écrit actuellement une "Histoire de la musique" après avoir dirigé le Centre de Formation et de Promotion Musicale de Niamey au Niger.
En effet, la philosophie entretient un rapport ancien avec la musique. Platon, Aristote, Hegel, ont tous évoqué le "mouvement intérieur", la voix ou encore l'harmonie. Rousseau fut un musicien réputé qui influença le jeune Mozart. Et Schopenhauer ou Nietzsche ne conçoivent pas la vie sans musique...
Encore une brillante leçon d'un pédagogue hors pair.

Le traité de libre-échange transatlantique et le phénomène Zemmour. Avec Alain de Benoist, Patrick Péhèle, Christian Brosio chez Arnaud Guyot-Jeannin sur Radio Courtoisie.


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10.03.2015

L'émission aborde deux sujets différents :
 1. Le Traité transatlantique est en passe d'être signé : assiste-t-on à la soumission définitive de l'Europe devant les intérêts économiques américains ?
 2. Accords et désaccords autour du "Suicide français" d'Eric Zemmour, livre dans lequel nous est délivré son diagnostic personnel sur l'état de mort clinique où se trouve notre pays.

Émission du "Libre Journal des Enjeux Actuels", animée par Arnaud Guyot-Jeannin.

La conversion politique. Jacques Doriot, le PPF et la question du fascisme français. Avec Laurent Kestel sur France Culture.


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14.07.2012

Comment devient-on fasciste ? Qu’est qu’un "parti fasciste" ? Existe-t-il un fascisme français ?  
Laurent Kestel tente de répondre à ces questions en retraçant l'histoire de Jacques Doriot, fondateur du Parti Populaire Français, le PPF.