Méridien Zéro nous propose une émission à la confluence de la philosophie et de la gestion des organisations.
Baptiste Rappin, universitaire, spécialiste des questions de la cybernétique et du management, auteur de Heidegger et la question du Management ainsi que de Au Fondement du Management (éditions Ovadia), est reçu pour traiter du formidable outil de contrôle social que représente le management.
À la barre et à la technique, Jean-Louis Roumégace.
Le pessimisme qui nous envahit aujourd’hui suscite plus que jamais une demande de paradis chez un public inquiet devant l’avenir. Jean Delumeau nous donne ici une synthèse de ses travaux en conservant l'itinéraire du "jardin des délices" au "bonheur éternel", en passant par l’attente de "mille ans de paix sur terre". Les interrogations d’aujourd’hui, sur le sens de la vie et de la mort, sont aussi présentes.
Cette conférence se présente donc comme une méditation, à base d’histoire, sur le thème de l’espérance.
Le Transhumanisme est le principal non-dit du débat politique contemporain, il est pourtant l'un des enjeux essentiel de l'humanité, en ce qu'il pose la question même de son devenir.
Négation ou sublimation de l'humain ? Agent de justice ou outil des puissants ? Destin implacable ou projet politique ? Utopie ou dystopie ?
Pour répondre à ces questions dans le cadre d'un débat qui se veut contradictoire et constructif, nous avons :
- M. Marc Roux, président de l'Association Française Transhumaniste, qui se définit comme "transhumaniste de gauche" et "techno-progressiste".
- M. Miguel Benasayag, philosophe et universitaire libertaire franco-argentin, instigateur du mouvement Malgré Tout, critique du projet transhumaniste et auteur remarqué du livre Cerveau augmenté, homme diminué (2016).
Un organisé par association l'association Contre-Courant de Sciences-Po Paris.
Notre pays -et plus largement notre continent- souffre d'un déficit de pensée sur la guerre. Il n'existe pas en France, par exemple, de "War studies" comme aux Etats-Unis.
Alors que l'armée française est plus que jamais engagée sur des fronts divers et variés, il est temps de prendre cette question à bras le corps afin de comprendre la légitimité et l'usage de la guerre par la force politique.
Emission "Les Discussions du soir", animée par Régis Debray.
Nous autres, modernes, parlons souvent de notre monde comme un monde désenchanté. Un monde où il n’y a plus ni magie ni esprits maléfiques et où croire en Dieu est non seulement une exception mais en plus vu comme pratique résolument archaïque.
Comment sommes-nous passés d’une société où il était impossible de ne pas croire en Dieu à une société où cela est non seulement permis mais, surtout, où c’est devenu la norme ?
Une question simple qui nous embarque dans un grand récit de notre histoire et de notre philosophie, ce à quoi s’attèle le grand philosophe Charles Taylor.
La sécularité est-elle l’avenir de l’humanité ou simplement une bizarrerie de la modernité occidentale ? Et la modernité peut-elle survivre sans religion ?
Emission "Les Matins", animée par Marc Voinchet.
L'historien juif Alain Michel revisite la période de l'occupation, alors que règne encore la doxa Paxton/Klarsfeld dans les milieux académique et journalistique.
En posant un regard nouveau sur ces temps troublés, il nous invite à sortir de la vision manichéenne qui empêche de comprendre les rapports subtils que l'Etat français à entretenus avec l'occupant nazi, ou la différence de traitement entre les juifs français et les juifs étrangers se trouvant sur son territoire.
Il était temps que cette séquence historique soit étudiée sans passion, avec le recul et l'honnêteté nécessaires à tout travail historique de valeur.
Emission du Libre Journal de Jacques Trémolet de Villers.
Chantal Delsol se penche dans une première partie sur le lien entre temps et progrès, où comment l'adoption par la civilisation occidentale du temps fléché a développé l'idée de progrès, c'est-à-dire une idée d'amélioration du monde humain.
Dans la seconde partie, il s'agit d'explorer la théorie des catastrophes : puisque le progrès s’efface, l'Histoire redevient une succession d'ordre et de chaos, la vision du temps fléché laissant la place à un retour au temps cyclique.
Cet enregistrement est la combinaison de deux conférences prononcées les 07 avril et 05 mai 2010.
Quelle est la stratégie de défense de cette "grande puissance moyenne" qu'est l'Espagne ?
Ce pays doit faire face à plusieurs attentes contradictoires : les injonctions pressantes de la nouvelle administration américaine demandant à ces partenaires européens d'augmenter leur participation au sein de l’OTAN, les restrictions budgétaires suite à la crise économique de 2008 et la recrudescence des risques terroristes (notamment islamistes).
Face à ces défis et au mauvais état de l'Union européenne, il est intéressant d'étudier le comportement du gouvernement espagnol dans la gestion de son outil militaire.
Cette question, apparemment simple, est en réalité bien plus compliquée qu'il n'y paraît.
Car si le nazisme surgit d'abord comme réponse à une grave crise économique dans une Allemagne bouleversée par la Première Guerre mondiale, il fascine également une partie des élites européennes, bien au-delà de l'Allemagne. Certaines mesures économiques semblent efficaces : on emprunte sans compter et on réinvestit dans l’aménagement du territoire et l’armement.
Il vient également donner un sens à la guerre aux yeux du peuple allemand : celle-ci est vue comme une lutte pour la survie de la race, ce qui entraîne des massacres effroyables au nom de la protection de la population.
Mais au-delà des faits et des dates, faire l'histoire du nazisme demande une compréhension des mentalités de cette période et une très fine mise en contexte.
Mais comment "comprendre" une telle barbarie ? Et que signifie "comprendre" en histoire ?
Une conférence prononcée dans le cadre du "Cycle Pluridisciplinaire d'Études Supérieures".
Depuis la crise de 2008, l'idée d'une allocation universelle suscite un engouement renouvelé, tant en Europe qu'en Amérique. Le projet trouve des appuis à gauche comme à droite et, de l'avis de bien des spécialistes, il pourrait être le fondement des politiques sociales de l'avenir. Plus d'un penseur critique l'a prôné : mais que signifie vraiment cet étonnant consensus ?
Selon Daniel Zamora, l'allocation universelle, sous couvert d'une bienveillante redistribution de la richesse, consacre l'abandon de l'enjeu politique central des cent cinquante dernières années: le conflit entre le capital et le travail. Il faut donc impérativement être contre l'allocation universelle.