Le roman national ment. L'identité française ne résulte pas de l'alliance de la bravoure gauloise et de l'administration romaine, le tout couronné par la bonté chrétienne. Pas seulement. Non seulement la France n'a pas seulement été gauloise et romaine, mais la France n'a pas seulement été chrétienne. Le roman national ment. Par omission. Par oubli.
Pacôme Thiellement fais l'exégèse de notre histoire sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Celle-ci est subjective, et même très subjective, même l'exposé est aussi rigoureux que possible possible. Alors, comme dirait l'autre, si vous n'aimez pas cette Histoire de France, écrivez la vôtre.
C'est au travers d'un entretien en trois parties qu'Alain Soral, connu pour ses prises de positions polémiques, revient sur son enfance, son arrivée à l'âge adulte et ses carrières de journaliste, d'écrivain, de réalisateur et d'éditeur.
1_3 - L'idée confuse du destin :
- 00'19 : Quelles sont les motivations qui vous ont poussé dans cette voie difficile ?
- 08'05 : Quelle était la philosophie qui vous guidait, plus jeune, et celle d'aujourd’hui ?
- 21'49 : La branchitude des années 80
- 33'40 : Comment en êtes vous venu à l'idéologie ?
- 43'43 : Quand avez-vous pris conscience d'un rôle politique possible ?
- 50'16 : Quel rôle historique estimez-vous pouvoir remplir ?
- 55'26 : Est-ce que pour vous, la Politique, c'est le Grand art ?
2_3 - Réconciliation ou Reconquista ?
- 00'15 : Vous arrive t-il de douter du bien fondé de votre analyse ?
- 11'23 : La réconciliation nationale est-elle encore pertinente ?
- 13'56 : La réconciliation : une défense de la République, tout compte fait ?
- 22'46 : Quel est le but final de la politique ?
- 24'18 : Quelles sont les conséquences de la défaite du national-socialisme allemand ?
- 31'02 : Le bilan de la victoire des Alliés en 1945 ?
- 32'51 : Comment décrirez-vous le monde d'aujourd’hui ?
- 36'08 : Le socialisme : programme scientifique ou phénomène naturel ?
3_3 - Fini et Infini :
- 00'16 : Pourquoi il faut revenir au nationalisme ?
- 07'25 : Que peut faire l'Église catholique, aujourd’hui, contre le mondialisme ?
- 16'05 : L'explosion démographique mondiale est-elle un danger ?
- 20'30 : Un contrôle mondialisé de la natalité ?
- 22'56 : Que pensez-vous de l'évolution récente des femmes et du féminisme ?
- 29'28 : Du règne des minorités
Les croisades étaient-elles une entreprise impérialiste à l'encontre de l'Orient musulman ? L'Inquisition a-t-elle brûlé des milliers d'hérétiques ? La chrétienté médiévale était-elle antisémite ? L'Église s'est-elle vraiment interrogée pour savoir si les femmes avaient une âme ? Les papes de la Renaissance ressemblaient-ils tous aux Borgia ? Pendant les guerres de Religion, les catholiques ont-ils fait preuve d'intolérance alors que les protestants incarnaient la liberté d'esprit ? Galilée a-t-il été condamné parce que les papes s'opposaient aux découvertes scientifiques ? L'Église du XIXe siècle était-elle par principe hostile à la modernité ? Dans les années 1930, le Vatican s'est-il aveuglé par anticommunisme sur les dangers du fascisme et du nazisme ?
Historien et journaliste, Jean Sévillia a dirigé un ouvrage coordonnant les réponses apportées par quinze historiens à ces questions explosives, qui visent d'abord à remettre en contexte chaque question dans son époque, avec le souci d'éviter tout anachronisme.
Sans jamais remplacer la légende noire par une légende dorée, cette contribution redonne sa place à une investigation historique sans préjugés et sans œillères.
Progressivement, après le Concile Vatican II, un certain nombre de défenseurs de la messe traditionnelle ne vont plus reconnaître le Pape comme légitime. Bien qu'ils ne représentent actuellement pas un tout unifié, les sédévacantistes, puisque c'est ainsi qu'on les désigne, arrivent tous à la même conclusion, à savoir que l'occupant actuel du siège de Rome est un usurpateur et que L'Église catholique n'est plus la véritable Église du Christ.
Cette controverse trouve son origine dans la compréhension de l'infailibilité du magistère de l'Eglise et mérite donc un débat en bonne et due forme : c'est ce que nous proposent Adrient Abauzit et Monsieur K en exposant chacun les arguments qui sont les leurs.
Formule rebattue, "l'alliance du trône et de l'autel" suggère une unité de vue entre la monarchie capétienne et la papauté qui a rarement existé dans l'ordre temporel. A partir du XIVe siècle et jusqu'à la fin du XVIIIe, les conflits entre Paris et le Vatican amènent les Français à publier un ensemble de doctrines "gallicanes" qui inspirent diversement l'Etat royal, l'Église de France et le Parlement de Paris.
Théologien et professeur de philosophie, Bernard Bourdin revient sur la longue genèse qui conduit à la séparation des Eglises et de l'Etat en se demandant si le "gallicanisme" est bien une singularité française. En effet, le conflit de souveraineté entre l'Etat et la puissance catholique romaine traverse bon bombre d'espaces politiques en Europe au seuil de la modernité. On le retrouve par exemple en Angleterre, où il produit le schisme anglican, en Autriche et en Espagne.
Retour sur les enjeux théologiques, philosophiques et politiques d'un conflit qui marque encore le régime concordataire qui régit les questions religieuses tout au long du XIXe siècle français.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'01'51 : Origine du gallicanisme
- 0'06'23 : Cas de l'attentat d'Anagni
- 0'12'04 : Les principes du gallicanisme
- 0'19'24 : Guerres de Religions : les Assemblées du clergé.
- 0'27'27 : Louis XIV : la révocation de l'Edit de Nantes et sa volonté de diriger l'Eglise de France
- 0'36'31 : Bossuete et les Quatre articles et l'affaire de la Régale
- 0'42'49 : Le cas britannique : crise entre le calvinisme et la sacralité des autorités politiques
- 1'01'15 : Le gallicanisme sous la Révolution française : la constitution civile du clergé
- 1'10'42 : Quid de la foi dans le gallicanisme ?
Yves Chiron nous raconte l'histoire méconnue des "traditionalistes", ces catholiques qui critiquent ou rejettent le concile Vatican II et la réforme liturgique qui s'ensuivit. Il décrit aussi l'histoire de ces prêtres ou de ces laïcs qui, en France, aux États-Unis et dans d'autres pays, sans s'opposer au concile et à la "nouvelle messe", restent attachés à la liturgie traditionnelle et sont soucieux d'une défense de l'orthodoxie de la foi.
En historien de l'Église, Yves Chiron dévoile les origines de ce mouvement à l'époque de Pie X. En fin connaisseur du catholicisme contemporain, il met en perspective son actualité au cours des pontificats de Benoît XVI et de François.
Émission "Voix au chapitre", animée par Anne Le Pape.
Le terme de Réforme est, d'ordinaire, réservé aux protestants du XVIe siècle. Le phénomène semble en effet présupposer deux conditions sans lesquelles la rupture avec l'ancienne Église n'aurait pas été possible : l'humanisme et l'imprimerie. Or, le hussitisme - du nom de son "fondateur" Jean Hus et dont la capitale est Prague - est né trop tôt pour remplir ces critères.
Le mouvement tchèque n'a pourtant rien d'une hérésie médiévale : il a réussi, en Bohême et en Moravie, à conquérir la majorité des âmes et à se faire reconnaître une légalité publique. Le hussitisme appartient en réalité au nouveau modèle cultuel et social de la Réforme, et il oblige à en repenser la genèse.
Olivier Marin nous propose d'embrasser toute la destinée du hussitisme, depuis ses balbutiements dans les années 1400 jusqu'à sa disparition brutale. Des "martyrs" condamnés au bûcher à la résistance menée par un génie (pourtant aveugle) de la guerre médiévale, Jean Žižka, en passant par la politique des princes de la Renaissance ou la puissance des querelles théologiques, il brosse un tableau passionnant de ce pan méconnu de l'histoire de l'Europe.
Émission du "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.
Secte ou religion ? Hérésie ou "vraie foi" ? Comment obtient-on (ou pas) un label religieux honorable ? Comment devient-on "religieusement correct" ? Qui en décide ? Quel est le poids des pouvoirs politiques dans ce choix ?
Quatre émissions, six historiens et un documentaire ne seront pas de trop pour répondre à ces questions, en revenant notamment sur la rupture d'Henri VIII avec le catholicisme, la question de la dissidence religieuse dans l'Antiquité et la répression des Vaudois sous François Ier dans le Luberon.
Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.