Non, le sabre et le goupillon n'ont pas toujours été unis. Au contraire, l'histoire des papes de Rome et des rois de France a été tumultueuse, se soldant par une ribambelle de monarques excommuniés. C’est cette chronique contradictoire et contrastée, haute en couleurs, que nous rappelle François-Marin Fleutot, accompagé d'Aymeric Pourbaix.
En 800 ans, sur les trente-six héritiers de la dynastie fondée par Hugues Capet, ce ne sont pas moins de quatorze chefs de la "fille aînée de l'Église" qui seront interdits de sacrements, de Philippe-Auguste à Louis XIV. Dans le même temps, en s'opposant aux pontifes, les rois édifient la doctrine si française de la séparation des pouvoirs spirituel et temporel...
Et aujourd'hui : qu'en reste-t-il ? L'héritage des relations en la France et l'Eglise cathoique perdure-t-il encore sous d'autres formes ?
Émission "Lumière de l'espérance", animée par Philippe Delorme.
La France fut peut-être "la fille aînée de l'Église", mais les rois de France ne furent pas toujours des fils obéissants. Entre le Xe et le XVIIIe siècle, alors que régnaient les Capétiens, seize d'entre eux ont ainsi subi les foudres ecclésiastiques : l'interdit, ou pire, l'excommunication. Tous – même saint Louis ! – se sont un jour ou l'autre opposés à Rome, rejetant par exemple le concile de Trente, ou allant jusqu'à récuser l'infaillibilité du pape. Certains ont même refusé de participer aux croisades.
C'est de cette volonté manifeste des rois de France d'imposer leur propre souveraineté, de leur refus radical d'être soumis à tous les pouvoirs étrangers (même aux puissances internationales de ces époques que furent le Saint-Siège ou l'Empire), qu'est née l'identité singulière du pouvoir politique dans notre pays.
C'est cette histoire d'amour et d'aversion, entre la religion et la politique, l'intemporel et le temporel, que nous raconte François-Marin Fleutot, avec grande érudition.
Émission des "Mardis de la mémoire", animée par Anne Collin.
La France fut peut-être "la fille aînée de l'Église", mais les rois de France ne furent pas toujours des fils obéissants. Entre le Xe et le XVIIIe siècle, alors que régnaient les Capétiens, seize d'entre eux ont ainsi subi les foudres ecclésiastiques : l'interdit, ou pire, l'excommunication. Tous – même saint Louis ! – se sont un jour ou l'autre opposés à Rome, rejetant par exemple le concile de Trente, ou allant jusqu'à récuser l'infaillibilité du pape. Certains ont même refusé de participer aux croisades.
C'est de cette volonté manifeste des rois de France d'imposer leur propre souveraineté, de leur refus radical d'être soumis à tous les pouvoirs étrangers (même aux puissances internationales de ces époques que furent le Saint-Siège ou l'Empire), qu'est née l'identité singulière du pouvoir politique dans notre pays.
C'est cette histoire d'amour et d'aversion, entre la religion et la politique, l'intemporel et le temporel, que nous raconte François-Marin Fleutot, avec grande érudition.
Émission du "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.
Qui fut Mussolini ? Et au travers de la trajectoire de cet homme, pouvons-nous donner une définition du fascisme ? Fut-il un mouvement réactionnaire, conservateur ou révolutionnaire ? Se situait-il à gauche ou à droite ?
Cette émission donne non seulement des réponses à ces questions cruciales, mais porte sur le fascisme un regard nouveau et inhabituel chez les historiens français. Réaffirmant avec force le caractère totalitaire du régime, les intervenants replacent l'idéologie qui le fonde dans sa nature révolutionnaire tout en la rattachant à la Révolution française et au socialisme.
Car si les fascistes cherchèrent à détruire par la violence la modernité libérale de leur temps, ce ne fut pas au nom d'un âge d'or révolu et dans une démarche passéiste, mais avec la volonté farouche de construire une société et un homme nouveaux. Cette ambition imprégnait aussi bien les pensées et les actes du Duce que ceux de ses disciples, y compris dans la radicalisation sanglante de la république de Salò.
Pour toutes ces raisons, la trajectoire de Mussolini, de la prise du pouvoir jusqu'à sa mort, est celle d'un militant ayant échoué dans son entreprise révolutionnaire.
Émission du "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.
Au XIe siècle, sur fond de lutte de pouvoir entre le Pape et l'Empereur, l'Occident connaît une révolution qui bouleversera à jamais son visage : c'est la réforme grégorienne, inspirée du nom du pape Grégoire VII, avec des effets qui durent encore aujourd'hui.
Les réformateurs du XIe siècle veulent corriger les moeurs, restaurer la discipline monastique et, de manière générale, séparer nettement dans la société les clercs et les laïcs, au profit des premiers. Ils conduisent à la querelle des investitures, marquée par des affrontements violents.
En voulant trancher la question de l'équilibre des pouvoirs entre deux puissances à vocation universelle -l'Empire et la Papauté-, la réforme grégorienne désacralise le pouvoir politique et conduit à un profond renouvellement des élites d'Eglise. Paradoxalement, en séparant le temporel du spirituel, elle participe à son corps défendant à l'émergence d'un pouvoir laïc à la tête des sociétés médiévales.
Marquant à jamais la chrétienté latine, l'oeuvre des papes Léon IX, Grégoire VII et Urbain II constitue l'une des matrices du développement politique, religieux et culturel européen.
Depuis 2010, la crise financière des crédits subprime s'est transformée en une crise des dettes publiques, et tout semble indiquer que le pire est encore devant nous. L'impasse dans laquelle les marchés financiers enferment l'économie européenne va jusqu'à remettre en cause les institutions mêmes du vivre-ensemble européen. Y a-t-il d'autres issues que la généralisation des plans d'austérité budgétaire, le paiement des dettes bancaires par les contribuables et la déflation ?
L'économiste Gaël Giraud met en lumière les illusions qui brouillent le débat public actuel. Il montre que la transition écologique est un projet de société capable de sortir l'Europe du piège où l'a précipitée la démesure financière et suggère des pistes pour lever les obstacles financiers à sa mise en oeuvre.
Éditeur, historien et essayiste, François-Marin Fleutot vient de publier un livre consacré aux Rois de France excommuniés.
On se souvient d'ordinaire de l’excommunication d'un ou deux rois de France alors que, de Hugues Capet à Louis XIV, seize Capétiens ont subi les foudres vaticanes parce qu'ils refusaient d'obéir à Rome, récusaient l'infaillibilité pontificale ou refusaient d'appeler à la croisade.
Au fil de ces conflits se dessine une politique constante fondée sur le principe d'indépendance du royaume à l'égard du pouvoir temporel des papes. Dans la politique de souveraineté qui s'affirme, nous pouvons lire la préhistoire de notre laïcité.
L'église catholique a subit de grandes transformations depuis le XIXe siècle, tant au niveau théologique que pratique. En effet, de grandes tendances comme le libéralisme, le progressisme ou le modernisme ont exercé une influence réelle.
L'abbé de Tanoüarn nous aide à comprendre leurs origines et conséquences dans les différents contextes sémantiques et historiques qui les ont vu éclore, en revenant particulièrement sur le concile Vatican II, définit ici comme "un concile qui s’est voulu un concile-monde".