Cette émission entend analyser l'antisémitisme d'extrême-droite comme un anticapitalisme tronqué qui ne critique que la seule finance (souvent au nom du travail, de l'industrie, de l'État et/ou de la nation/race) pour la lier aux "Juifs" qui en seraint l'incarnation "maléfique", "cosmopolite", et "dominatrice". Cet anticapitalisme tronqué se retrouve aujourd'hui chez des personnalités comme Alain Soral ou Francis Cousin.
Cet anticapitalisme tronqué est également souvent mélangé à un anti-judaïsme classique (néo-païen ou chrétien).
Pour comprendre cette résurgence qui se diffuse massivement sur Internet, une généalogie philosophique sera entreprise en s'intéressant aux grandes figures de l'antisémitisme d'extrême-droite "germanique", soit Hegel, Nietzsche et Heidegger.
L'historien juif Alain Michel revisite la période de l'occupation, alors que règne encore la doxa Paxton/Klarsfeld dans les milieux académique et journalistique.
En posant un regard nouveau sur ces temps troublés, il nous invite à sortir de la vision manichéenne qui empêche de comprendre les rapports subtils que l'Etat français à entretenus avec l'occupant nazi, ou la différence de traitement entre les juifs français et les juifs étrangers se trouvant sur son territoire.
Il était temps que cette séquence historique soit étudiée sans passion, avec le recul et l'honnêteté nécessaires à tout travail historique de valeur.
Emission du Libre Journal de Jacques Trémolet de Villers.
Cette question, apparemment simple, est en réalité bien plus compliquée qu'il n'y paraît.
Car si le nazisme surgit d'abord comme réponse à une grave crise économique dans une Allemagne bouleversée par la Première Guerre mondiale, il fascine également une partie des élites européennes, bien au-delà de l'Allemagne. Certaines mesures économiques semblent efficaces : on emprunte sans compter et on réinvestit dans l’aménagement du territoire et l’armement.
Il vient également donner un sens à la guerre aux yeux du peuple allemand : celle-ci est vue comme une lutte pour la survie de la race, ce qui entraîne des massacres effroyables au nom de la protection de la population.
Mais au-delà des faits et des dates, faire l'histoire du nazisme demande une compréhension des mentalités de cette période et une très fine mise en contexte.
Mais comment "comprendre" une telle barbarie ? Et que signifie "comprendre" en histoire ?
Une conférence prononcée dans le cadre du "Cycle Pluridisciplinaire d'Études Supérieures".
Pour ce 64ème numéro de "L'Heure la plus sombre", Vincent donne la parole à Xavier, de la revue Faits & Documents, avant de commenter l'actualité en compagnie d'Alain Soral.
0:00:00 : Introduction
0:01:10 : La destruction du PS pilotée depuis l’Élysée
0:04:45 : Le paradoxe Macron
0:09:00 : Henri de Castries, au centre des réseaux d’influence
0:13:00 : le "PénélopeGate" malgré la Téchouva de Fillon
0:16:15 : Macron, protégé par le Système
0:18:20 : Benoît Hamon et le revenu universel
0:20:00 : Mélenchon et Marine Le Pen
0:22:20 : La confirmation de Glucksmann
0:25:15 : François Hollande, un homme de la Quatrième République
0:26:30 : Les réseaux derrière Macron
0:27:50 : À quand le parti "progressiste" ?
0:29:15 : L’ascension des énarques de la promotion Senghor
0:32:00 : De la centralité de l’élection française
0:34:10 : Trump, Fillon, et la Chine
0:38:40 : Alain Soral nous rejoint !
0:41:20 : La communauté de lumière lâche ses soutiens grillés
0:43:40 : Hamon, que fait-il là ? Quel est son électorat ?
0:46:40 : Mélenchon, le seul candidat sérieux avec le FN
0:48:00 : Sur le revenu universel
0:50:20 : Fillon, gagne-petit
0:53:20 : Prendre la suite de Valls...
0:55:00 : L'antisémitisme selon Jakubowicz
0:56:00 : Forces et faiblesses de Mélenchon et du FN
1:04:00 : Les cartes sont rebattues
1:07:00 : Les traitements d'exception contre Marine
1:09:30 : Les élections, Internet et E&R
L'historien israélien Shlomo Sand esquisse une petite histoire des intellectuels français, de Voltaire à Michel Onfray.
Depuis le mouvement des Lumières jusqu'aux philosophes médiatiques que nous connaissons et en passant par l'affaire Dreyfus qui a vu naître ce terme, c'est le rapport particulier que notre société française entretient avec les intellectuels qu'il est intéressant de questionner.
Car si les engagements furent par exemple assez différents face aux deux grandes idéologies du XXe siècle (le communisme et le fascisme), les positions sont également partagées devant les obsessions identitaires de notre temps.
Une réflexion qui devrait nous obliger à prendre du recul devant les déclarations des clercs qui ne sont que le reflet de l'air du temps.
Professeur de philosophie et de métaphysique, journaliste politique, poète, romancier, critique littéraire et chrétien engagé : Pierre Boutang fut l’un des observateurs de la vie politique et intellectuelle les plus marquants du siècle dernier. Né en 1916 et mort en 1998, nous célébrons cette année le centenaire de sa naissance.
Décryptage d'une figure passionnée et bouillonnante de ce XXe siècle en compagnie de Stéphane Giocanti qui vient de lui consacrer une biographie, ainsi que de Gérard Leclerc et Raphaël Sorin, trois hommes conviés par Philippe Delaroche à relater leur rapport à l’oeuvre de Pierre Boutang.
Une voix d’en bas, ex-journaliste encarté, a décidé de rencontrer, par curiosité, Alain Soral et de le questionner sur différentes thématiques. Et pour ce 1er épisode de l'émission, la rencontre se concentre sur le parcours professionnel et politique d’Alain Soral.
Comment est-il devenu tour à tour écrivain, journaliste, scénariste ? Quels sont les événements qui l’ont poussé vers le PC puis le FN ? Sa sœur Agnès a-t-elle contribué à sa popularité ? Pourquoi a-t-il fait une quenelle devant le mémorial de la Shoah ? Est-il antisémite ? Etc.
Autant de questions, 18 pour être précis, qui remettent en question la biographie Wikipédia de ce personnage !
Succès de librairie, sous l'Occupation, à sa sortie fin juillet 1942, lieu de mémoire sulfureux lors de sa réédition augmentée et caviardée chez Jean-Jacques Pauvert en 1976 sous le titre Mémoires d'un fasciste, Les Décombres de Lucien Rebatet demeure un des textes-limites de la littérature et du journalisme français, limite par la vision (celle d'un apologète déclaré de l'hitlérisme faisant siens tous les aspects du nazisme, de l'antisémitisme racial au militarisme pangermanique), limite par l'analyse historique (celle d'un maurrassien déçu passé à la collaboration enthousiaste par haine de la IIIème république), limite aussi par le ton (flamboyant, d'un lyrisme qui s'alimente de la haine éprouvée) et de la culture mobilisée (mélange inouï d'humanisme traditionnel, d'avant-gardisme véhément et d'esthétisme nazi). Livre-monstre qui focalise en lui la quintessence d'un engagement et d'une époque.
Cette comète brune repasse dans le ciel éditorial à la faveur d'une exemplaire édition procurée par Bouquins-Laffont. L'occasion de fouiller ce dossier Rebatet en compagnie de l'historien Pascal Ory, spécialiste de la Collaboration et préfacier du volume.