Reprenant les problématiques originelles de l’Ecole de Francfort, Katia Genel suit le cheminement des travaux de Max Horkheimer, ses débats avec Adorno, Fromm, Marcuse, mais aussi Walter Benjamin.
La problématique de l’autorité est centrale. Tout d’abord elle fait l’objet de recherches pluridisciplinaires : il s’agissait d’éclairer, dans le cadre de la famille, de la vie professionnelle et politique, la soumission à l’autorité du chef, du père, du maître. Par-là on cherchait à comprendre le processus de servitude volontaire par lequel les masses ouvrières, brisées par l’échec de la révolution spartakiste, se sont ralliées à Hitler.
Mais la question de l’autorité n’est pas seulement une réalité psychologique et sociale, c’est aussi une réalité épistémologique. Très tôt Horkheimer dénonce le "faitalisme", la soumission à l’autorité du "c’est un fait", du "c’est comme ça" par lequel on interdit d’avance toute légitimité à une théorie critique.
L’autorité, définie comme l’ "approbation de fait d’un rapport de dépendance donné", est ce phénomène complexe qui regroupe aussi bien des attitudes dogmatiques, des positions idéalistes, que les phénomènes les plus triviaux et les plus routiniers de l’asservissement quotidien.
On découvrira en "excursus" un rapprochement entre les analyses de Hannah Arendt sur la crise de l’autorité et les travaux de l’Ecole de Francfort.
Comment lever les obstacles que toutes les formes d’autorité, qui ne sont pas nécessairement réductibles les unes aux autres, posent sur la voie de l’émancipation ? Quand l’autoritarisme s’épanouit dans l’espace public, quand les théories critiques ne font plus autorité, et quelles sont nos chances d’émancipation ?
Qui aurait prophétisé, il y a moins de trente ans, la "droitisation" économique des gauches et la "gauchisation" culturelle des droites ? Qui aurait prédit le collapsus du "Nouvel ordre mondial" et le développement de courants transversaux, anti-oligarchiques et populistes ?
Devant cette évolution rapide et inattendue, activée par la crise financière, les vagues migratoires et les attentats islamistes, la plupart des acteurs et observateurs politiques réagissent en gardiens jaloux de la pensée unique.
Mais le mur se lézarde : l'homme moderne se révolte contre l'uniformisation qui l'enchaîne. La division droite/gauche, présentée comme "l'horizon indépassable de la pensée démocratique", apparaît pour ce qu'elle est : un mythe incapacitant destiné à brider la résistance populaire, une mystification antidémocratique dont l'effet est de perpétuer la rupture peuple/élite.
Un nouveau clivage politique, désormais tangible, oppose les partisans de l'enracinement aux adeptes du mondialisme. L'histoire des idées non conformistes que présente Arnaud Imatz est une introduction aux courants de pensée qui luttent contre l'homogénéisation consumériste, le multiculturalisme et la gouvernance globale au nom de la diversité culturelle, de la souveraineté populaire et du bien commun. Elle dévoile une histoire méconnue, caricaturée et refoulée.
George Steiner est un esprit libre qui agace certains et en fascine d'autres par sa culture encyclopédique, sa connaissance des langues anciennes et son amour de la philosophie. Cet auteur d'une œuvre complexe, prolifique, qui navigue entre poésie, linguistique et métaphysique, Laure Adler a souhaité dans des entretiens réalisés chez lui à Cambridge, l’interroger sur les chaos du monde, la montée des intégrismes, le bonheur de l’existence.
Au cours de ces émissions, il revient sur son adolescence au moment de la montée du nazisme, évoque son apprentissage de la science, sa fascination pour les grands mythes qui structurent notre pensée occidentale, évoque les figures de Gershom Scholem, Walter Benjamin, Heidegger, avoue son sens de la contemplation qu’il assouvit dans l’amour infini de la lecture et de la musique lui qui, en raison d'un handicap, fut un musicien contrarié.
George Steiner, un intellectuel insoumis, insolent, luttant contre toutes les modes.
Les différentes personnalités ici rassemblées s'emploient à cerner la vie et l'oeuvre de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), depuis sa jeunesse passage Choiseul jusqu'à sa mort à Meudon.
Le portrait du plus grand écrivain français du XXe siècle émerge peu à peu.
Émission du "Libre journal de la résistance française".
François Angelier vient de publier Bloy ou la fureur du juste (Points, 2015), essai dans lequel il revient sur la trajectoire de cet écrivain qui ne cessa, entre la défaite de 1870 et la Première Guerre mondiale, de clamer la gloire du Christ pauvre et de harceler sans trêve la médiocrité convenue de la société bourgeoise, ses élites et sa culture.
Catholique absolu, disciple de Barbey d'Aurevilly, frère spirituel d'Hello et de Huysmans, dévot de la Notre-Dame en larmes apparue à La Salette, hanté par la Fin des temps et l'avènement de l'Esprit saint, Léon Bloy, écrivain et pamphlétaire, théologien de l'histoire, fut un paria des Lettres, un "mystique de la douleur" et le plus furieux invocateur de la justice au coeur d'une époque dont il dénonça la misère sociale, l'hypocrisie bien-pensante et l'antisémitisme.
Bloy ou le feu roulant de la charité, une voix plus que présente - nécessaire.
Émission "Les Racines du ciel", animée par Leili Anvar.
Cette série d'émissions met en scène deux soldats que la houle de l'histoire avait réunis avant de les séparer dans un naufrage.
L'un, dont la gloire militaire demeure impérissable, s'identifiait aux français.
L'autre, dont l'arme redoutable fut le Verbe, s'identifiait à la France.
L'un, dont Vigny eût immortalisé la grandeur et le sacrifice, eut pour maître le devoir.
L'autre, dont l'exemple fut suivi par des "soldats perdus" qu'il condamna, eut pour maîtresse sa conscience.
L'un fut, selon le mot de Clemenceau, toujours prêt au sacrifice personnel.
L'autre, fut, sa vie durant, animé d'une volonté impérieuse de dominer.
L'un et l'autre s'affrontèrent dans le culte d'un même amour, un amour qui obsédait l'un, lorsqu'au soir de son agonie sa voix s'était élevée, haute et claire : "La France, je n'ai jamais aimé qu'elle".
Émission du "Libre Journal des auditeurs et des musiciens" de Didier Rochard.
Pour ce 28ème numéro de L’Heure la plus sombre, Vincent et Xavier recoivent Dieudonné et Alain Soral.
Au sommaire de l’émission :
- Introduction
- 01’08 : Dieudonné en paix, la bande annonce
- 04’20 : Dernier spectacle ?
- 05’46 : Le rôle d’Internet
- 12’00 : La paix ?
- 14’45 : Un travailleur acharné
- 16’57 : Où sont les quenelles ?
- 20’46 : Peur de la mort ?
- 22’30 : Coluche
- 24’55 : Devoir de mémoire ?
- 27’26 : L’agression en Martinique
- 28’00 : Les Békés
- 31’18 : Les raisons de la colère
- 32’21 : Invité surprise !
- 32’47 : Diviser pour régner
- 36’00 : Réconciliation nationale
- 36’46 : La dictature de couilles molles
- 39’46 : Vers un effondrement ?
- 41’05 : Le combat de la postérité
- 43’18 : La France juive (de BHL !)
- 51’05 : Repositionnement stratégique
- 52’52 : Yonathan
- 55’22 : Une note d’espoir
- 56’56 : La fin des temps
- 59’25 : L’état d’urgence sur Internet
- 1’00’00 : Dictature
- 1’03’05 : www.dieudosphere.com
- 1’03’35 : Stéphane Blet, Khatchaturian Toccata, album Figure Libre, Kontre kulture Musique.