Une conférence qui tente de comprendre le rôle particulier qu'ont joué les intellectuels juifs au sein de l'animal politique étrange qu'était l'Empire austro-hongrois.
Entre assimilation et repli communautaire, rêve sioniste et haine de soi, la dialectique de l'émancipation juive a fourni plusieurs des esprits qui marqueront le XXe siècle.
Michael Löwy termine son exposé par plusieurs études de cas (Freud, Kafka et Lukàs).
Après avoir rappelé le contexte général dans lequel une certain nombre de juifs ont été déportés sous le régime de Vichy, Simon Epstein pointe les responsabilités politiques et rappelle que la majorité du gouvernement alors en place provenait du système républicain de l'entre-deux-guerres, soit la fameuse république radicale-socialiste.
Ce retour historique nous autorise un regard plus nuancé sur cette période étrange de l'histoire de France, qui semble aujourd'hui incompréhensible puisque recouverte des raccourcis médiatiques et des jugements à l'emporte-pièce.
Pour quelles raisons le monde juif a-t-il été, depuis les Lumières et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, à la pointe de la modernité dans tous les domaines, et pourquoi ce mouvement s’est-il épuisé ?
C'est la question à laquelle Enzo Traverso essaie de répondre dans son livre "La Fin de la modernité juive : histoire d’un tournant conservateur".
L'auteur revient particulièrement sur la disparition de l’antisémitisme qui structurait encore il y a peu l'idéologie des droites, en déniant aux juifs le droit d’être des citoyens comme les autres.
S’il souligne qu'il faut rester attentif aux résurgences antisémites, il ne croit pourtant pas que cette forme de racisme puisse constituer à nouveau le cœur des futures idéologies de droite. C'est en effet plutôt l’islamophobie qui est devenu la forme d'exclusion dominante.
L'exposé est suivi d'une longue discussion où beaucoup se sont interrogés sur l’incapacité des courants et partis pour lesquels l’antiracisme est au coeur des principes, à saisir et à analyser, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, cette mutation profonde de nos sociétés.
Aussi individualiste l’un que l’autre et fréquentant des milieux très différents, Céline et Drieu n’ont pas eu l’occasion de se rencontrer beaucoup personnellement.
Mais Drieu professait une grande admiration pour Céline et l’a exprimée dans ses critiques : pour lui, le Voyage est essentiellement un livre sain. On possède également une lettre très cordiale de Céline à Drieu en 1941.
Tous deux très marqués par la guerre, ils se rejoignaient dans leur amour de la littérature et des femmes – et en particulier des Américaines –, dans leur dénonciation de la décadence et dans leur détestation du monde moderne.
En s'attaquant à des sujets comment l'histoire de la shoah ou l'antichristianisme juif, Martin Peltier nous rend sensible au rôle hautement politique de l'instrumentalisation de l'histoire.
N'oublions jamais la sentence lapidaire de Georges Orwell, dans 1984 : "Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé."
Alors que 100% des médias mentionnant le livre d'Eric Zemmour contestent les chiffres avancés par ce dernier concernant la responsabilité de Vichy dans le sauvetage des Français de confession juive sous l'occupation, Adrien Abauzit revient, au travers d'historiens reconnus pour leurs travaux, sur cette polémique où la rationnalité semble avoir perdu tout ancrage pour laisser place à l'idéologie et l'émotion.
95% des Français juifs ont-ils survécu à l'holocauste ? Si oui, qui est responsable de ce taux très élevé ?
Philippe Alméras, par son travail, veut définitivement liquider la théorie des deux Céline, comme celle de l’accès d’ébriété mentale : Le romancier et l’antisémite ne doivent pas être dissociés.
Le conférencier attaque la "clique des céliniens" qui refusent de voir l'écrivain Céline comme un antisémite, qui refuse d'admettre que son propos s'inscrit dans une histoire de l'antisémitisme français commencée avec l'Affaire Dreyfus.
L'intellectuel-agitateur Alain Soral nous dresse un panorama de l'état des rapports de forces politiques, et met -à nouveau- en lumière le rôle prépondérant des organisations sionistes dans les affaires françaises.
Une mise au point importante, alors que la France s'enfonce toujours plus dans la crise...
Remarque : initialement prononcée avec son acolyte Gilad Atzmon, la conférence a été éditée pour ne garder que les parties d'Alain Soral.