L'héritage du christianisme : la conversion de Constantin. Avec Paul Veyne sur France Culture.


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01.05.2007

Héritière à la fois de Jérusalem et d'Athènes, qu'elle relaie en Occident, la tradition chrétienne a pris une part prépondérante dans la constitution des cultures et de l'identité des peuples d'Europe.
Il ne s'agit pas ici d'évoquer le débat sur l'héritage chrétien, occasionné par le projet de Traité constitutionnel de l'Union Européenne mais la conférence "Foi et Raison" prononcée par le Pape en septembre 2006 à l'université de Ratisbonne.
Au-delà du malentendu suscité dans le monde musulman par la référence à une controverse religieuse du XIVème siècle, l'émission revient sur le motif principal de cette conférence : l'importance du "logos" et de l'unité de la raison, origine commune de notre histoire philosophique et religieuse, le résultat d'une "médiation grecque* que l'Islam a également assurée et qui peut donc servir au dialogue entre les cultures.

Être et parler français. Avec Paul-Marie Couteaux sur Canal Académie.


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02.2007

"Obsédée par elle-même, la France ne peut se retrouver aujourd'hui que par et dans le français", s'écrie Paul-Marie Coûteaux.
Ce député européen, théoricien du souverainisme et directeur de la revue mensuelle L'Indépendance nous fait partager sa passion pour notre belle langue imposée par le pouvoir depuis François Ier et dont le rayonnement est intimement lié à la puissance du roi puis de l'Etat.

Crise économique ou crise de sens ? Avec Michel Drac interrogé par Franck Abed.


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09.2010

La crise économique déclenchée en 2007/2008 n'est que le symptôme d'une crise bien plus profonde. Au-delà des apparences, ce que vivent les sociétés occidentales est une dramatique crise du sens.
La raison pour laquelle l'Occident implose, en profondeur, c'est qu'il est devenu un Empire - une construction qui n'a plus d'autre finalité que son maintien et son expansion.
Derrière la fin du mythe de la croissance, le questionnement lancinant sur le règne de la quantité. La crise ? Mais la crise de quoi, au juste ?

La vision du Bien et du Mal chez Melville. Avec Olivier Rey sur France Culture.


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07.10.2011

Lorsque Herman Melville meurt à New York, en 1891, il est un vieil homme à peu près oublié. Moby-Dick, quarante ans plus tôt, a coulé sa carrière littéraire. C’est seulement dans les années 1920, dans une Angleterre qui a fait l’expérience de la Grande Guerre, que le public commence à s’aviser de son génie. La fièvre de la redécouverte nourrit la quête d’inédits et, d’une boîte en fer blanc, surgit le récit auquel Melville a travaillé durant les cinq dernières années de sa vie : Billy Budd.
Malgré une taille limitée, celle d’une longue nouvelle, et une intrigue très simple, Billy Budd est rapidement devenu l’une des œuvres les plus étudiées et les plus commentées de la littérature mondiale, suscitant des débats aussi passionnés que contradictoires. La violence de la lutte entre critiques ne doit pas surprendre : Melville a tout fait pour livrer à une modernité demi-habile, pensant que tout problème a sa solution, une de ces situations sur lesquelles elle ne peut que se casser les dents. Qu’est-ce que le mal ? Quelles sont ses stratégies pour se répandre ? Comment limiter son empire ? Quel sens donner à la beauté d’un être ? Comment accueillir la grâce échue à un autre ? Autant de questions que le texte soulève, que la pensée instrumentale nous a désappris à poser et qui, lorsqu’elle les rencontre, la rendent comme folle. Autant de questions essentielles pour une vie humaine, et dont la littérature est peut-être la mieux à même, par ses ambiguïtés, à pouvoir traiter sans fausseté.
Olivier Rey, dans cette émission, nous fait ressortir de la vision de l’homme que suggère Melville : il s'attache à montrer, au travers de l'étude du chef-d’œuvre posthume d'Herman Melville, la puissance de la littérature pour explorer les questions éthiques et esthétiques.

Walter Benjamin : thèses sur le concept d'histoire. Avec Michael Lowy sur France Culture.


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12.10.2011

Nous sommes habitués à classer les philosophies de l'histoire selon leur caractère progressiste ou conservateur, révolutionnaire ou nostalgique du passé. Walter Benjamin échappe à ces classifications. C'est un critique révolutionnaire de la philosophie du progrès, un nostalgique du passé qui rêve de l'avenir, un romantique partisan du matérialisme. Il est, dans tous les sens du mot, inclassable.
Les thèses "Sur le concept d'histoire" de 1940 sont son dernier écrit, rédigé peu avant son suicide - suite à l'échec de sa tentative d'échapper à la Gestapo et à ses collaborateurs français. Quelques pages qui constituent l'un des textes les plus importants du XXe siècle, et peut-être le document le plus significatif dans la pensée critique depuis les "Thèses sur Feuerbach" de Marx. Texte allusif, voire sybillin, cependant, dont l'hermétisme est constellé d'images et d'allégories, semé de paradoxes, traversé d'intuitions qui ont déconcerté les plus grands lecteurs.
L'objectif de ce Michael Löwy est moins de juger les Thèses de Benjamin que d'essayer de les comprendre. Sa lecture ici proposée n'a pas vocation à être la plus correcte, la plus vraie ou la plus scientifique. Mais, là où tant d'autres ne voient que contradiction ou ambiguïté, elle met en évidence une cohérence fondamentale, dont la clé est constituée par l'affinité élective (au sens de Goethe) construite par Benjamin entre trois discours hétérogènes : le romantisme allemand, le messianisme juif, le marxisme révolutionnaire, dont son écriture produit au bout du compte une sorte de fusion alchimique. Plutôt qu'une interprétation, c'est une ouverture de l'histoire que Benjamin a entendu opérer par ce moyen.

Le modèle d'assimilation français a-t-il encore un avenir ? Avec Michèle Tribalat et Yves-Marie Laulan sur Radio Notre-Dame.


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22.10.2013

Le modèle d’assimilation français a-t-il encore un avenir ? Michèle Tribalat et Yves-Marie Laulan répondent ici par la négative.
Il leur importe tout d’abord de démêler le vrai du faux dans les chiffres qui circulent sur l’immigration étrangère, et ensuite d'examiner en quoi l’islam change la donne.
Le refus, de la part des classes moyennes, du modèle multiculturaliste préconisé par l’UE semble acté.

Plaisirs, désirs et aliénations. Avec Dany-Robert Dufour aux Rencontres d'Uriage.


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13.10.2013

L'invention de la pin-up aurait-elle permis au capitalisme mondial de surmonter la crise de 1929 ?
C'est en tout cas la thèse que défend Dany-Robert Dufour qui voit dans cet épisode fondateur le passage d'un capitalisme de production, en crise de surproduction chronique, au capitalisme libidinal, qui instrumentalise nos pulsions les plus profondes pour les mettre au service de l'ordre marchand.
Les grandes conquêtes contemporaines -considérées comme telles par l'individu- n'auraient-elles été que des stratégies commerciales finissant par nous déposséder de nos vraies richesses ?

La gentrification ou la dépossession des classes populaires : le cas de Paris. Avec Anne Clerval à Lausanne.


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26.10.2012

La gentrification désigne un processus de conquête des quartiers populaires par les classes moyennes et supérieures, qui passe par la transformation du bâti, avec ou sans l’appui des pouvoirs publics. Les classes populaires qui vivaient dans ces quartiers s’en trouvent peu à peu évincées. À partir de l’exemple de Paris, je montrerai que ce processus de dépossession des classes populaires dans la ville se fait en plusieurs temps et à plusieurs échelles, de la recomposition internationale de la division du travail et de ses conséquences au centre des métropoles, à la spéculation immobilière dans ces mêmes espaces très convoités, en passant par les opérations de revalorisation symbolique d’un quartier menées tant par les gentrifieurs, les médias que les pouvoirs publics municipaux. À ces différents niveaux, la gentrification pose la question du droit à la ville et du rôle de la petite bourgeoisie intellectuelle dans la dépossession des classes populaires.
L'intervention se fait dans le cadre du colloque "Penser l'émancipation", réuni à l'Université de Lausanne.

Souvenirs. Avec Maurice Bardèche sur Radio Courtoisie.


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08.03.1993

Au travers des livres "Souvenirs" et "Suzanne et le taudis", Maurice Bardèche nous raconte le parcours qui a été le sien, des souvenirs de l'enfant provincial aux déboires d'un homme qui avait le malheur de professer des idées qui déplaisaient au puissants du moment.

Emission du Libre journal d'Anne Brassié.

Au fondement des sociétés humaines. Avec Maurice Godelier sur Canal Académie.


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12.2008

Dans son dernier livre, Maurice Godelier bouscule les idées reçues sur l'anthropologie et s'élève contre quelques grandes figures de la discipline.
De son bureau de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, il nous parle à bâtons rompus d’un monde en perpétuelle métamorphose.

Face aux intellectuels faussaires. Avec Pascal Boniface et Béligh Nabli à l'Institut du Monde Arabe.


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06.09.2011

Qui sont les intellectuels faussaires ? Sur quoi porte leur discours ? Quel est leur réel pouvoir intellectuel et médiatique ?
Toutes ces questions sont, parmi nombre d’autres, au cœur de la réflexion développée par Pascal Boniface dans son dernier ouvrage, Les Intellectuels faussaires (éditions Claude Gawsewitch, 2011).
L’auteur y décortique l’idéologie qui sous-tend le discours de cette "nouvelle catégorie" d’intellectuels hybrides qui sature, par sa présence, l’espace médiatique et intellectuel, et pèse du même coup sur le sens de l’information.

Serge Latouche à voix nue, sur France Culture.


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04.2013

Serge Latouche, né en 1940 à Vannes (Morbihan), est un des principaux théoriciens de la "décroissance", du reste il se présente volontiers comme un "objecteur de croissance". Mais on ne naît pas "objecteur de croissance", on le devient et c’est cet itinéraire qu’il retrace à grands traits au cours de ces émissions.
En effet, économiste de formation, certes critique et marxisant, il accepte alors l’idée que tous les pays, que tous les peuples, puissent se développer et accèdent au bien-être, mesuré par des critères de satisfaction des besoins. Cette idée largement partagée, il n’hésite pas dorénavant à la rejeter et à la combattre pour "déséconomiser" les esprits en quelque sorte, et dénoncer cette illusion développementiste, y compris dans sa version "durable".
Depuis plusieurs décennies il étudie les alternatives au capitalisme qui surgissent ici ou là afin de contrer le productivisme et oeuvre pour une société de sobriété heureuse qui rompt avec "l’obsolescence programmée", les inégalités, les exclusions (tant sociales, territoriales, numériques que générationnelles ou sexuelles) et les abus de pouvoir d’où qu’ils viennent. En ce sens il réconcilie "écologie" et "anarchie".