La post-modernité : crise du sens et déconstruction de la culture. Avec Jean-François Mattéi au Collège des Bernardins.


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2010

Le philosophe Jean-François Mattéi nous offre deux conférences pendant lesquelles il se penche sur le sens -ou l'absence de sens- de la post-modernité :

 1. La notion de "crise" a saisi notre civilisation à la fin du XIXe siècle et influe désormais tous les domaines de la société (la pensée, les arts, la politique, la religion, l’industrie), au point où nous ne parvenons plus à nous en détacher. Retour sur les origines du problèmes.

 2. Au XXe siècle, la culture est ébranlée après les chocs successifs de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, ainsi que de la découverte de la Shoah. Elle entre alors dans une phase d'auto-destruction. Pouvons-nous comprendre les raisons de cette déconstruction méthodique en explorant les grandes textes de la philosophie ?

Le sacrifice des paysans, une catastrophe sociale et anthropologique. Avec Pierre Bitoun sur Radio Libertaire.


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25.09.2017

Depuis 1945, nous avons connu les "Trente glorieuses", suivies des "Quarante Honteuses". Pendant toute cette période, la modernité capitaliste liquide les paysans en avantageant une minorité d'agriculteurs productivistes, voire d' "entrepreneurs agricoles".
Ce "progrès", dont les conséquences sociales, sanitaires, écologiques sont désastreuses, a été cogéré par la FNSEA, l'État, la Politique Agricole Commune européenne (PAC) et les firmes privées maîtres des différentes filières.
Pourtant des résistances se développent, dénonçant les impasses du productivisme et renouant avec les valeurs paysannes de lutte et de solidarité...

Le rôle de la grande guerre dans le développement des totalitarismes. Avec Alain de Benoist, Ernst Nolte et Gilbert Merlio sur Radio Courtoisie.


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23.09.2011

Dans cette émission en forme d'hommage à son travail d'historien, Ernst Nolte revient sur son itinéraire intellectuel, en insistant sur ses deux centres d'intérêt principaux : la philosophie allemande et l'histoire des idéologies et des mouvements idéologiques.
La querelle des historiens qui, en 1986-1987, a animé le champ de l'histoire contemporaine en Europe, est ensuite revisitée.
Sont également abordés : l'influence de la révolution bolchevique sur le XXe siècle et sa relation dialectique avec l'apparition du nazisme, l'influence de Marx et du marxisme dans l'émergence des exterminations de masse du XXe siècle, ainsi que sa relation à Martin Heidegger (dont il fut l'étudiant).
Cette émission, bien que très personnelle, est une réelle réflexion philosophique sur l'histoire du XXe siècle.

Émission du "Libre Journal de l'identité", animée par Pierre-Alexandre Bouclay.

Traditions populaires et christianisme dans l'histoire de l'Europe. Avec Mélusine et Clémentin Hautain sur Méridien Zéro.


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14.07.2017

Cette émission est consacrée aux liens complexes unissant croyances originelles de l’Europe –le paganisme en d’autres termes– et christianisme catholique depuis l’Antiquité romaine.
Pour traiter de cette question, Wilsdorf reçoit une universitaire, historienne médiéviste, qui sera appelée Mélusine et Clémentin Hautain des Editions du Rubicon.

Hors-champs. Avec Peter Sloterdijk sur France Culture.


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06.2016

Peter Sloterdijk est une figure importante de la pensée européenne. Né après la guerre, l'auteur de Critique de la raison cynique se penche sur le rapport que les peuples d'Europe entretiennent avec leur propre histoire.
Quel futur pour les sociétés humaines ? Quelle est le sens de l’érotisme ? Comment définir le moi ? Dans un second temps, l'essayiste et philosophe allemand nous montre comment l'exercice philosophique consiste à suivre ses intuitions intellectuelles afin de bousculer la pensée de son époque.

Une émission animée par Laure Adler.

Bienvenue en Macronie. Avec Michel Drac chez E&R à Angers.


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16.12.2017

Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, passe en revue les six premiers mois du mandat Macron pour tenter d'en dresser un premier bilan.
Car si le nouveau président français est un illusionniste, son élection un trompe-l'oeil, sa politique du théâtre, les décisions qui sont prises et qui engagent l'avenir du pays sont elles bien réelles !
Nous devons donc abstraire les détails insignifiants et ne pas perdre de vue le tableau d'ensemble. Michel Drac est là pour nous ramener à l'essentiel de ce qui structure la politique française et révèler les vrais enjeux de ce quinquennat.

Thomas de Quincey (1785-1859) : de l'opium et de l'assassinat. Avec Liliane Abensour, Ann Grieve, Sylvère Monod, Jacques Darras et Michel Chaillou sur France Culture.


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27.06.1985

Ecrivain, critique, érudit et dandy britannique qui cultiva le goût de la provocation dans sa vie comme dans ses oeuvres, Thomas de Quincey analysa avec délectation les faiblesses de l'âme humaine.
Cette émission retrace, à travers une série d'entretiens et de lectures, se vie et son œuvre qui ont laissé une empreinte importante dans l'histoire littéraire, particulièrement dans les lettres françaises.

Émission "Une vie, une oeuvre", proposée par Hubert Juin.

Les luttes des femmes des années 68. Avec Christine Delphy sur Radio Libertaire.


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2017

Christine Delphy, sociologue, théoricienne critique de l’oppression et de l’exploitation des femmes, co-fondatrice du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) et du Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception (MLAC), nous raconte son histoire militante.
C'est d'abord l’histoire du groupe Féminin, Masculin, Avenir renommé ensuite Féminisme, Marxisme, Action, puis l’importance de la non-mixité féministe, la lutte interne avec Antoinette Fouque et les féministes différencialistes, la manifestation du 26 août 1970, ses slogans ("Un homme sur deux est une femme" et "Il y a plus inconnu que le soldat inconnu, sa femme") et sa répression, les différentes tendances du MLF dont celle "lutte-de-classes" d’Eliane Viennot (LCR), l’essor du MLA en 1971 et sa transformation en MLAC – véritable instigateur de la loi de 1974-75 légalisant l’avortement et la contraception –, le Manifeste des 343, les manifestations pour l’avortement libre, l’organisation de l’avortement illégal (qui auparavant faisait des dizaines de milliers de morts chaque année) et surtout l’incroyable transformation subjective de ces milliers de femmes ayant participé aux luttes des femmes des années 1968.
Une histoire à connaître alors que le renouveau actuel des luttes anti-patriarcales puise largement son inspiration dans ce qui a été fait en 1968 et pendant les années qui ont suivies, soit ce que l'on désigne comme la "seconde vague du féminisme".

"Dernier tango à Paris" : le film interdit. Avec Jean Gili sur France Inter.


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02.03.2016

Notre époque n’est plus à la censure des tableaux et sculptures mais des films. Oui, depuis que les Frères Lumière ont inventé le cinématographe, les pouvoirs, quels qu’ils soient, ont toujours pensé à limiter cette magie en la contrôlant. Tous les grands réalisateurs ont eu la chance de recevoir un jour un courrier des censeurs leur annonçant que telle ou telle scène n’était pas acceptable aux yeux de la loi. Alors c’est selon… Selon la période, le scandale change de nom, de rite, et de forme. En 1966 par exemple, c’est La Religieuse de Jacques Rivette que le pouvoir gaulliste, sous commandement de l’Eglise, refuse de montrer au public pendant plus d’un an. Aujourd’hui, la censure tombe sur des films divers. On interdit au moins de 18 ans Love de Gaspard Noé parce que des corps s’enlacent, ou le documentaire Salafistes parce qu’on y rencontre des terroristes.
Mais censurer, interdire, limiter, ce n’est rien d’autre que mettre un voile sur une angoisse…
En 1972, déjà, c’est la guerre et les corps qui étaient dans la mire des censeurs. On interdit Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vauthier, mais aussi le Dernier tango à Paris qu’on cache aux moins de 18 ans. En Italie, la censure ira jusqu’à condamner le film à la destruction par les flammes… Autodafé pour le 7e art. Mais enfin, De quoi ce film était-il coupable ? D’oser le choc des corps, de filmer des scènes de sexe violentes, dominantes, consenties ou non, entre un homme et une jeune femme.
Interdit, coupé et détruit, Le Dernier tango à Paris est à la fois un succès auprès de la critique et des spectateurs et un film pestiféré.
Nous retournons sur les pas de ce film, aux côtés des acteurs du Dernier tango, des critiques et des spectateurs, qui ont encensé ou non ce film, mais aussi auprès du réalisateur Bernardo Bertolucci.

Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.

Industrialisation du vivant et reconquêtes paysannes. Avec Christophe Bonneuil et Céline Pessis aux rencontres de l'Atelier Paysan à Baumont-les-Valence.


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30.04.2017

L’industrialisation du vivant en agriculture date du XIXe siècle, siècle positiviste, résolument confiant dans les techno-sciences et les promesses de maitrise qu’elles comportaient. On y retrouve la première intervention de biologiste sur les levures de bières pour les standardiser et uniformiser les produits. Le développement des colonies a également été moteur de premiers essais de mécanisation, dont les logiques seront ensuite rapatriées en métropole.
Face à ce mouvement, des organisations néoluddites tentent de développer une autre technique. C’est le mouvement de l’agriculture biologique avec son rapport différent au sol et au vivant. C’est le mouvement des semences paysannes, qui refuse la simplification et le contrôle génétique par les industries. C’est enfin l'Atelier Paysan et son travail sur la souveraineté technologique des paysans, qui permet de s’autonomiser en se réappropriant collectivement des savoirs autour de l'outil de travail des fermes.

Droite, gauche : d'où vient cette distinction ? Avec Arnaud Imatz, Jean-Louis Harouel et Guillaume Bernard sur Radio Courtoisie.


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18.10.2017

Depuis quelques années, toutes les enquêtes d'opinion concordent pour montrer qu'aux yeux d'une majorité de français, le clivage droite-gauche est de plus en plus dépourvu de sens.
Mais qu'en est-il du point de vue de l'histoire des idées ? L'adoption d'un point de vue essentialiste permet-il de rendre compte de la richesse des expériences politiques dans l'histoire ? A contrario, l'approche historique et relativiste nous permet-elle de réellement comprendre les enjeux autour de ces notions qui ont, tant bien que mal, structuré notre imaginaire politique récent ?

Émission du "Libre Journal des débats", animé par Charles de Meyer.

La religion industrielle : une généalogie de l'entreprise. Avec Pierre Musso à l'Institut d'Administration des Entreprises de Metz.


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12.05.2017

L’industrie est une vision du monde. Avant d’être machinisme, elle est une grande machinerie intellectuelle. Nous vivons et nous croyons dans les "Révolutions industrielles" qui se multiplient depuis deux siècles.
Le travail de Pierre Musso porte un regard anthropologique et philosophique de l'Occident sur lui-même. Cet Occidental selfie met au jour sa puissante religion industrielle, jamais vue comme telle.
L’industrie absorbe tout. Elle fait tenir l’architecture culturelle de l’Occident. Car l’Occident a bien une religion. Il ne s’est produit aucune "sécularisation". La religion ne peut disparaître : elle se métamorphose. Avec la "Révolution industrielle", un "nouveau christianisme" technoscientifique a été formulé.
Pierre Musso donne à voir la naissance, dans la matrice chrétienne, d'une religion rationnelle qui est désormais notre croyance universelle. L'esprit industriel s'est emparé du plus grand mystère de l'Occident chrétien, celui de l'Incarnation, et l'a inscrit dans divers grands Corps pour transformer le monde : ceux du Christ, de la Nature, de l'Humanité et de l'Ordinateur.
Pierre Musso explore la généalogie de la religion industrielle et met en évidence trois bifurcations majeures institutionnalisées dans le monastère (XIe-XIIIe siècles), la manufacture (XVIIe-XVIIIe) puis l'usine (XIXe), avant de constituer l’entreprise (XXe-XXIe). Son élaboration s'est accomplie sur huit siècles pour atteindre son apogée avec la "Révolution managériale", la cybernétique et la numérisation.
La religion industrielle a produit un corpus philosophique, quelques bibles encyclopédiques, un puissant imaginaire et un grand théâtre usinier. Elle s'est construite à l'ombre de l'État et contre la religion politique, longtemps de façon souterraine. Désormais, l'Entreprise porte et exporte la religion industrielle alors que l'État voit sa symbolique politique se dilapider.