Atatürk demeure l'icône de la Turquie moderne. Nul ne conteste qu'il fut un chef de guerre hors pair et un législateur inspiré. Mais il était aussi un tyran sans scrupules et le persécuteur implacable des minorités religieuses.
Jeune Turc ambitieux, officier d'état-major plein d'allant, preux de l'islam, ardent républicain, politicien madré... Les contradictions ont la vie dure dès qu'il s'agit d'évoquer la figure à multiples facettes du fondateur de la première république laïque en "terre d'islam", personnage énigmatique et paradoxal.
Fabrice Monnier retrace cette vie menée tambour battant, dans le contexte d'un Empire ottoman en faillite où les passions politiques, le jeu cynique des grandes puissances, l'intolérance religieuse et les rivalités ethniques entraînent mouvements de populations, déportations et assassinats de masse.
Une émission essentielle pour comprendre la Turquie d'aujourd'hui.
On emploie souvent le mot de "crise" pour décrire notre temps. Pourrait-on aller jusqu'à parler de "déclin" ou de "décadence" ?
En traçant quelques parallèles avec notre histoire nationale (Guerre de Cent Ans, Guerres de religion) et en s'appuyant sur une enquête menée auprès de plusieurs intellectuels de qualité (Marcel Gauchet, Jean-Paul Bled, etc), les invités de l'émission s'emploient à qualifier correctement les temps qui sont les nôtres.
L'aube n'est-elle jamais si proche qu'au plus noir de la nuit ?
Depuis la brillante victoire de 1991 contre l'armée irakienne, les armées occidentales ont vu leur efficacité relative décliner face aux organisations armées du grand Moyen-Orient, pour des coûts humains et financiers qui, au contraire, se sont envolés.
Les forces armées françaises n'ont pas échappé à ce phénomène de "stagflation tactique" et une réflexion en profondeur s'est imposée afin de mieux accorder l'outil de défense, les nécessités stratégiques du temps et les ressources de la nation.
C'est cette longue réflexion que nous présente le Colonel Michel Goya, docteur en histoire, et l'une des têtes pensantes de l'état-major des armées.
Une émission présentée par Patrick Péhèle et Lucien Valdes.
Le cinéma serait-il autre chose qu'un produit de divertissement, comme le pensent les conformistes de notre temps ?
Pour les deux invités de l'émission, les salles obscures sont devenues autant de cavernes au sens platonicien : des lieux où règnent le mensonge et le dévergondage, des dortoirs pour consommateurs clonés. Y règnent les dogmes implicites de notre post-modernité : érotisme de masse, cynisme social, utilitarisme et manichéisme sur fond d'individualisme forcené ! Le septième art est ainsi réduit à un gadget du système techno-marchand, au point d'en être devenu la plus efficace des courroies de transmission.
Des antidotes existent-ils ? Michel Marmin et Ludovic Maubreuil nous proposent plusieurs pistes de réflexion.
Une émission présentée par Patrick Péhèle et Lucien Valdes.
Durant l'occupation allemande, la résitance était plurielle, et les raisons de s'engager fort différentes.
C'est de l'évolution politique de la résistance pendant la seconde guerre mondiale qu'André Pertuzio traite durant cette émission du "Libre Journal d'Henry de Lesquen", dirigée par Dominique Paoli.
Cent trente-quatre ans avant les Etats-Unis, un siècle et demi avant la France, l'Angleterre accomplit sa révolution religieuse, politique, sociale. A mi-chemin entre la Renaissance et l'âge industriel, cet événement fut de toute première importance pour l'histoire des mondes modernes, en facilitant l'accouchement d'une société caractérisée par son régime parlementaire, son hostilité à l'arbitraire, son attachement irrévocable à la propriété privée et ses profondes réticences face aux prélèvements fiscaux.
Dès les premières années du XVII esiècle, les frémissements de ce changement se firent sentir, et le mouvement s'amplifia avec l'avènement de Charles Ier en 1625, son exécution en 1649, le protectorat de Cromwell et, en 1660, la restauration des Stuarts dans une Grande-Bretagne profondément transformée par la conquête, encore provisoire, de l'Ecosse et de l'Irlande.
Par son insistance sur la durée, cette approche originale renouvelle les perspectives et éclaire notre présent, au moment où l'Europe elle-même est entrée dans l'âge du soupçon. Elle permet ainsi de mieux comprendre notre voisin le plus proche et pourtant le plus dissemblable.
Emission du Libre Journal des Lycéens, animée par Hugues Sérapion.
Pour quels motifs cette région instable, cette mosaïque des peuples, porte-t-elle à ce surnom sans équivoque ? Et pourquoi ce rôle sanglant ?
C’est l’imbrication du double jeu des politiques intérieures (facteurs ethniques, religieux et sociaux) et de l’action des Grandes Puissances européennes (agissant sur ces facteurs afin d’obtenir des avantages) qui donna aux conflits de cette région une ampleur et une force européennes.
Pour mieux comprendre, il nous faut revenir à l'histoire…