Après le capitalisme marchand et le capitalisme industriel, voici que s'ouvre une troisième ère, celle du capitalisme de l'apprentissage et de l'innovation.
Notre époque n'est assurément pas celle d'une transition vers le socialisme. L'ironie de l'histoire est que, si transition il y a, comme nous le pensons, il s'agit d'une transition vers un nouveau type de capitalisme. De ce point de vue, le socialisme et la gauche semblent en retard d'une révolution. La "mondialisation" actuelle correspond en effet à l'émergence, depuis 1975, d'un troisième type de capitalisme. Celui-ci n'a plus grand chose à voir avec le capitalisme industriel qui, à sa naissance (1750-1820), rompit avec le capitalisme mercantiliste et esclavagiste.
L'objectif de cette conférence est de décrire et d'expliquer de façon claire et accessible les caractéristiques de ce troisième âge du capitalisme.
René Passet présente sa somme sur l'histoire des théories économiques prises dans leur chronologie et le contexte épistémologique qui les explique et les rend intelligibles.
Il vient ensuite débattre des grandes représentations du monde et de l’économie à travers l’histoire, et termine sur quelques questions d'actulité.
Qui est cet ancien haut fonctionnaire qui conseille Nicolas Sarkozy sur ses priorités économiques et sociales, après avoir intrigué, en d'autres temps, pour être secrétaire d'Etat dans un gouvernement de gauche ? Bref, à la confluence de la vie des affaires, de celles des médias et de la politique, qui tire autant de ficelles à la fois ? Qui pèse autant, dans l'ombre, sur les affaires publiques et sur les affaires privées ? Dans un étrange mélange des genres, dans d'incessants conflits d'intérêts, qui dispense ainsi ses "petits conseils" et symbolise à ce point le capitalisme de connivence français ?
Emission "La Suite dans les Idées".
John Adams, deuxième Président des États-Unis affirmait il y a quelques siècles : "Il y a deux manières de conquérir et d’asservir une Nation, l’une par l’épée, l’autre par la dette", quelques décennies plus tard, Lénine faisait une prédiction : "Les capitalistes nous vendront jusqu’à la corde pour les faire pendre".
Ces deux hommes sont morts depuis longtemps mais leurs propos sont d’une brûlante actualité car les dettes publiques et privées minent les économies occidentales qui sont désormais sous la pression de leur principal créancier : la Chine. Le dernier parti communiste d’importance, le Parti communiste chinois, n’est-il pas en passe de réaliser la prophétie de Lénine, les multinationales, notamment anglo-saxonnes, ayant vendu la corde pour nous pendre ? Multinationales et financiers ont dicté leurs règles à des États de plus en plus faibles.
Les inégalités éclatent, et avec elles, les risques de désintégration sociale. Comment éviter cette catastrophe qui se dessine de plus en plus clairement ? Comment empêcher cette seconde globalisation de connaître le même sort que la première, qui s’est brisée un jour d’août 1914 ?