Chaos climatique potentiellement irréversible, dégradation chimique du milieu naturel, atteintes à la biodiversité, la préoccupation écologique a été clairement et publiquement affirmée depuis les années 60-70. Pourtant, les mesures politiques qui permettraient de prévenir cette crise écologique pour nos sociétés restent hors de portée, pourquoi ?
Selon Hervé kempf, l’analyse seule de la situation écologique est insuffisante pour identifier les mécanismes de blocages fondés dans nos sociétés par les rapports de pouvoir (politiques et économiques) et organisés selon les cercles caractéristiques d’une oligarchie dont il décrit certains comportements.
Ce qu’on appelle familièrement "la pub" est bien autre chose qu’un ensemble de réclames en faveur de produits ou services particuliers. Il s’agit d’un système qui quadrille toute la vie privée et publique, et qui diffuse en permanence une idéologie, c’est-à-dire à la fois une vision du monde et un mode d’emploi de la "vie".
On peut faire deux reproches à ce système :
1. la nature aliénante de son idéologie (aspect qualitatif)
2. le caractère massif de sa domination (aspect quantitatif)
Ce double aspect fait de la publicité une propagande constante, chargée de façonner et de réduire les gens au simple statut de consommateurs. Pour servir l’expansion sans fin de l’économie capitaliste, l’idéologie de la consommation se révèle l’autre face, indispensable, de la "marchandisation du monde".
Conférence donnée à la maison des associations de Genève, organisée par le "Réseau Objection de Croissance".