Description :
Bernard Lietaer esquisse une composante fondamentale de la civilisation qui remplacera notre système en phase terminale : la monnaie complémentaire.
L'argent, par sa logique de création par la dette et son mécanisme de prêt contre intérêt est comparée au système d'exploitation d'un ordinateur. Le système d’exploitation est le logiciel coordinateur qui permet à un PC de fonctionner. De manière analogue, la monnaie est cet intermédiaire qui réside au coeur de toutes les activités humaines, partout dans le monde. Selon une métaphore de Bernard Lietaer, elle est aussi omniprésente pour l'homme moderne - et "inconsciente" - que l'eau pour le poisson. L’économiste explique comment le mécanisme du taux d'intérêt, et son corollaire l'actualisation, est à l’origine de la préférence pour le court terme qui empêche nos sociétés d'empoigner à bras le corps les problèmes qui les conduisent dans le mur.
Bernard Lietaer propose de complémenter le système des monnaies en vigueur par des monnaies circonscrites géographiquement et dont le fonctionnement induit naturellement chez les agents économiques et les particuliers des comportements non plus compétitifs, mais collaboratifs. Le mécanisme est le suivant : l'Etat prélève ses taxes non sous forme de monnaie ordinaire, mais en monnaie alternative. Cette monnaie alternative se gagne en fournissant des services à la collectivité ou en contribuant d'une manière ou d'une autre à l'atteinte de ses objectifs de long terme, écologiques ou sociétaux. La monnaie complémentaire est associée à un intérêt négatif, ce qui lui fait perdre sa valeur avec le temps, encourageant ainsi sa circulation et non sa capitalisation, le mécanisme d'actualisation s’en trouve inversé, ce qui évite que des dépenses importantes se produisant dans un futur éloigné soient artificiellement minimisées dans les calculs financiers de rentabilité d'investissement.
La véritable richesse d'un pays, d'une ville, n'est pas constituée de capital monétaire, mais de biens tangibles qui concourent au bien-être des citoyens ainsi que de rapports sociaux harmonieux. Une société est un écosystème dont la valeur provient de l'équilibre et de la qualité des relations qui se développent entre ses composantes.
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