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Le néolibéralisme est souvent perçu comme une idéologie monolithique, mais son histoire révèle une réalité bien plus complexe. À travers les figures de Hayek, Friedman, Röpke ou encore Walter Lippmann, Thibaut Gress explore les origines du néolibéralisme et son lien ambigu avec le mondialisme.
En analysant des événements clés comme le colloque Lippmann (1938), la création de la société du Mont Pèlerin (1947) et les accords de Bretton Woods, on découvre que le néolibéralisme n'est pas une doctrine unifiée, mais une nébuleuse d'idées souvent contradictoires.
Une plongée dans l'histoire économique et intellectuelle du XXe siècle pour comprendre les malentendus contemporains.
- 0'00'00 : Néolibéralisme et mondialisme, deux notions à clarifier
- 0'07'42 : Les auteurs clés du néolibéralisme (Hayek, Friedman, Röpke et les autres)
- 0'18'55 : Le colloque Lippmann (1938), un tournant dans la pensée libérale
- 0'38'10 : Les désaccords fondateurs (laisser-faire, monopoles et rôle de l'État)
- 0'53'20 : La société du Mont Pèlerin (1947), une tentative de clarification doctrinale
- 1'03'15 : Bretton Woods, GATT, OCDE : qui a vraiment construit le mondialisme ?
- 1'15'00 : Le néolibéralisme est-il compatible avec le mondialisme actuel ?


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Notre rapport actuel à la dette repose sur un sentiment de culpabilité hérité de traditions religieuses, mais aussi sur un système institutionnel qui en a fait un outil de contrôle politique. Pierre-Yves Rougeyron rappelle qu'historiquement, la dette n'a pas toujours été perçue comme un problème à rembourser à tout prix, et qu'elle peut masquer des crises sociales plus profondes.
Pour comprendre l'origine du discours actuel sur la dette, il faut également remonter aux bouleversements économiques et monétaires du XXᵉ siècle, notamment la fin de l'étalon-or et l'émergence du dollar comme monnaie mondiale soutenue par quatre piliers : finance internationale, puissance militaire, pétrodollar et réseaux criminels. Ces évolutions, combinées à la libéralisation financière et au libre-échange, ont transformé le rôle de la dette publique : d'outil national de financement contrôlé par l'État, elle est devenue un actif intégré aux marchés mondiaux, dominé par des acteurs privés et supranationaux. La dette est désormais devenue de fait un mécanisme structurant de la "grande rente", servant à maintenir un équilibre favorable à certaines classes sociales et à la finance internationale.
Il s'agit donc d'un système vivant, qui s'infiltre dans tous les secteurs de l'économie et sert avant tout de levier politique. L'enjeu n'est pas tant de rembourser la dette que d'en reprendre le contrôle politique en ce qu'elle n'est pas qu'un problème comptable, mais un instrument de pouvoir. La clé réside dans la capacité à reprendre la main sur ses mécanismes et ses conditions d'émission.


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Auteur de Cataclysme, pour un voyage à travers l'histoire de l'humanité, Laurent Testot explore les étapes clés qui ont façonné notre évolution biologique, culturelle et sociétale.
De la bipédie, qui a révolutionné notre adaptation aux environnements, à l'importance de l'alimentation carnée et du feu dans le développement de notre cerveau, nous découvrons comment nos ancêtres ont conquis le monde. Il explique aussi comment les premières sociétés humaines, grâce à l'agriculture et la sédentarité, ont ouvert la voie aux grandes civilisations, à l'écriture, et aux échanges commerciaux.
Les bouleversements majeurs, comme la découverte des Amériques et les révolutions industrielles, sont également au cœur de cette discussion, ainsi que son analyse des défis contemporains : changement climatique, transition énergétique, et impact de l'intelligence artificielle sur notre avenir.
- 0'00'00 : Introduction à l'Histoire de l'Homme
- 0'01'10 : L'Impact du Climat sur l'Évolution Humaine
- 0'06'15 : Les Origines de l'Homme et l'Évolution
- 0'11'30 : La Bipédie et ses Conséquences
- 0'18'20 : L'Impact de l'Alimentation Carnée sur l'Évolution
- 0'23'05 La Domestication du Feu et son Rôle dans l'Évolution
- 0'25'25 : L'évolution du cerveau humain et la collaboration
- 0'29'32 : La bipédie et ses implications sur l'évolution
- 0'33'15 : L'émergence du langage et de la communication
- 0'34'41 : La maîtrise du feu et son impact sur l'humanité
- 0'41'28 : Les grands animaux disparus et l'impact humain
- 0'46'42 : L'évolution des rapports homme-femme dans l'histoire
- 0'58'45 : L'Évolution de l'Agriculture et de la Sédentarité
- 1'04'52 : L'Autodomestication et l'Émergence des Sociétés Complexes
- 1'07'50 : La Démographie et l'Impact de l'Agriculture
- 1'10'34 : Mythes et Réalités des Catastrophes Anciens
- 1'13'42 : Les Civilisations Perdues et les Théories Alternatives
- 1'19'13 : L'évolution des énergies et des outils
- 1'23'20 : Les échanges culturels et l'émergence de l'écriture
- 1'26'55 : L'âge du bronze et ses implications sur les civilisations
- 1'30'57 : L'âge du fer et l'émergence de nouvelles technologies
- 1'33'40 : Les religions universelles et leur impact sur les sociétés
- 1'39'16 : L'émergence de la monnaie et des échanges commerciaux
- 1'42'34 : La découverte des Amériques et ses conséquences
- 1'44'20 : Les Épidémies et leur Impact Historique
- 2'03'11 : La Montée de l'Occident et la Déclin de l'Orient
- 2'11'20 : Les enjeux géopolitiques des ressources alimentaires
- 2'13'46 : L'avenir incertain de l'hégémonie mondiale
- 2'17'49 : Les choix de société face à la crise environnementale
- 2'25'27 : Les défis de la transition démographique et climatique
- 2'28'54 : L'impact de l'intelligence artificielle sur l'avenir de l'humanité
- 2'37'36 : Liberté et Écologie : Un Débat Équilibré



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Économiste spécialiste des questions monétaires et géopolitiques, Jacques Sapir analyse les bouleversements qui redessinent les relations internationales. L'essor des BRICS, la dédollarisation et la montée en puissance de la Chine remettent en cause la domination occidentale et annoncent l'émergence d'un monde multipolaire. Face à ces transformations, l'Europe peine à définir une stratégie adaptée, tandis que la France cherche à préserver son influence.
À travers une approche économique et historique, Jacques Sapir décrypte les dynamiques à l'œuvre et éclaire les enjeux d'un futur où les rapports de force sont en pleine recomposition.
- 0'00'00 : introduction
- 0'00'57 : la dynamique des BRICS
- 0'16'30 : les BRICS face aux conflits géopolitiques
- 0'24'29 : la menace de Trump face à la dédollarisation
- 0'39'13 : le repositionnement géopolitique des États-Unis
- 0'52'57 : le déclin de la puissance configuratrice américaine
- 1'03'05 : la revanche de la Chine sur l'Occident
- 1'09'22 : la fin de l'hégémonie occidentale
- 1'13'37 : la place de la France dans ce nouvel équilibre mondial
- 1'28'46 : énergie, la France condamnée à la décroissance ?
- 1'51'09 : le piège de Thucydide
Un entretien mené par Thomas Arrighi.


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Économiste, spécialiste des questions monétaires et de la mondialisation, Jacques Sapir est très critique de l'euro, une monnaie qui a fait la preuve de son échec. Il explique notamment en quoi le protectionnisme est la voie la plus logique vers un système économique fonctionnel, assurant notre sécurité et notre pouvoir d'achat.
Dans ce contexte de crise géopolitique, et de sanctions généralisées contre la Russie, Jacques Sapir démontre l'échec de l'Occident en déclin économique, face au reste de monde qui résiste encore et rabat les cartes.
Un entretien mené par Olivier Berruyer.


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La crise financière a révélé au grand jour les limites de la théorie économique : celle-ci n'a su ni prévoir les désordres à venir, ni même mettre en garde contre de possibles instabilités. Cet aveuglement est le signe d'un profond dysfonctionnement qui exige, pour être corrigé, un renouvellement radical des approches et des concepts, au premier rang desquels celui de valeur économique.
La tradition économique conçoit la valeur, que ce soit celle des marchandises ou celle des titres financiers, comme une grandeur objective qui s'impose aux acteurs à la manière d'un fait naturel. Or il n'existe pas de "vraies valeurs". Dans un monde incertain comme le nôtre, plusieurs prix sont possibles car plusieurs avenirs sont possibles. Pour cette raison, l'évaluation n'a rien de neutre. Elle n'est jamais la mesure de ce qui est mais toujours l'expression d'un point de vue au service d'intérêts. Elle est l'acte par lequel la société s'engage en décidant quelles voies seront explorées et quelles autres rejetées.
C'est cette vision nouvelle de l'économie que l'économiste André Orléan propose à la réflexion.


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Docteur en Sciences économiques, Maxime Izoulet cherche ici à démontrer que l'invention de la comptabilité en partie double, à la fin du Moyen Age en Italie, est à l'origine des systèmes monétaires actuels.
Apparue comme une invention de marchands, la comptabilité est rapidement devenue une technique de marchands-banquiers, puis de banquiers tout court, avant que les Etats, dès la Renaissance, l'utilisent à leur profit pour mieux gérer leur monnaie, leur dette publique et leurs guerres. Dès lors, une compétition entre Etats aux proportions de plus en plus immenses va peu à peu permettre la maîtrise de cet instrument de puissance économique.
De la Florence des Médicis, en passant par les Républiques de Venise ou de Gênes, des Provinces-Unies en révolte contre l'Empire mondial de l'Espagne à la lutte financière et militaire de deux siècles entre la France et l'Angleterre, jusqu'à l'émergence des Etats-Unis et à la financiarisation actuelle, il retrace l'histoire du capitalisme et de la monnaie à la lumière de cette technique comptable.
Ce voyage historique de huit siècles permet de mieux comprendre la crise actuelle du capitalisme et de la finance, et de fournir des outils de compréhension réalistes pour y faire face.