Description :
En quoi la possibilité de la guerre nucléaire confirme ou altère-t-elle les analyses développées par René Girard et Benoît Chantre dans leur livre Achever Clausewitz ? Celui-ci met en scène classiquement l'opposition entre l'attaque et la défense et démontre la primauté de cette dernière.
Avec l'arme atomique, on a affaire à trois termes, et non pas deux : la défense, l'attaque, nommée "préemption", et la dissuasion. Jean-Pierre Dupuy démontre que la défense est mise hors circuit, tant pour des raisons techniques que par le fait que la dissuasion implique que l'on ne se défende pas : on prouve ainsi à l'ennemi qu'on ne l'attaquera pas en premier. Il montre aussi que dans l'histoire de l'ère nucléaire, la préemption l'a emporté sur la dissuasion et que les chefs d'État soviétiques russes et américains n'ont jamais exclu de leurs répertoires d'action la décision de frapper en premier.
Jean-Pierre Dupuy illustre finalement ces thèses par cette question lancinante : si Poutine perd la guerre conventionnelle contre l'Ukraine, aura-t-il recours contre les puissances de l'OTAN à ses armes nucléaires tactiques, domaine dans lequel il est de loin le plus fort ?
En annexe :
Commentaires :