L'Amérique latine et nous : entre fascination et idées reçues. Avec Thierry Noël pour l'Université Réelle à Montpellier.


(0)
1116 Vues
0 commentaire
27.05.2017

L'Amérique latine continue d'étonner, et c'est bien souvent au travers d'idées reçues que la France s'invente un rapport étrange avec ce continent.
Thierry Noël, historien et spécialiste de cette région du monde pour y avoir longtemps voyagé, évoque les liens anciens et plus récents qui nous lient, les intérêts réciproques qui pourraient nous rapprocher mais aussi les nombreux clichés et malentendus qui troublent parfois la vision que nous avons de cet univers fascinant.

Qu'est-ce que le "capitalisme" ? Introduction à la Wertkritik avec Anselm Jappe à la Bibliothèque Associative de Malakoff.


(0)
1133 Vues
0 commentaire
11.03.2017

Anselm Jappe nous présente les thèses de la critique de la valeur, une approche du Capital de Marx radicalement distincte des approches tronquées classiques, du XIXe siècle à nos jours.
Celui-ci enseigne la philosophie en Italie et contribue à éclairer les liens entre la théorie du spectacle, la critique de la valeur et celle du fétichisme de la marchandise. Il est associé au courant de la Wertkritik, courant existant depuis 1986 et s'étant fait connaître par les écrits de son principal théoricien Robert Kurz et les revues allemandes Krisis et Exit.

Les patrons de la presse nationale, tous mauvais ! Avec Jean Stern à la Sorbonne.


(0)
1074 Vues
0 commentaire
19.02.2013

Le rachat des journaux régionaux du groupe La Provence par l’homme d’affaire Bernard Tapie a récemment alimenté, dans le milieu politique, un débat sur les arrière-pensées qui pourraient avoir motivé sa démarche. L’intéressé a largement contribué à nourrir ces soupçons, affirmant publiquement qu’il "ne connaît rien à la presse", laissant entendre qu’il fallait donc chercher ailleurs la motivation de ce rachat. En quoi cette anecdote est-elle symptomatique d’un certain regard sur le fonctionnement et les usages possibles de la presse en France ? On peut relever que cette conception utilitaire s’avère très répandue chez les élites françaises : l’histoire récente ne manque pas d’exemples d’industriels, de financiers, de responsables politiques qui se sont appuyés, à un moment ou à un autre, sur un ou plusieurs média dont ils étaient propriétaires pour favoriser leur candidature à la tête d’une mairie, à l’obtention d’appels d’offres, ou encore pour faire œuvre de militantisme. Au-delà, on peut noter que cette vision de la presse procède d’une idée très bien reçue, au-delà du cercle restreint des potentiels propriétaires de journaux : ces derniers seraient tout-puissants face à la rédaction de leur titre, et pourraient faire publier ce qu’ils veulent aux médias qu’ils possèdent. Cette conception de la relation entre les groupes de presse et leurs propriétaires procède d’un oubli général du monde complexe de travail des médias, de l’histoire singulière de chaque titre, du rapport fragile qu’il entretient avec son public.
Le présente séance se propose d’aborder cet impensé à partir de l’objet "patron de presse", en posant cette question : à quoi les propriétaires de médias sont-ils supposés servir? Dans quelle mesure les difficultés actuelles de la presse française, et notamment celle de la presse quotidienne, sont-elles imputables à leurs propres errances gestionnaires ? Une discussion rigoureuse et informée sur le rôle de ces dirigeants, et d’une manière plus générale sur l’environnement économico-industriel dans lequel ils exercent leurs décisions, permettra notamment d’éclairer les paradoxes dans lesquels la presse française se débat en tant qu’industrie culturelle. Plus précisément, cette discussion pourra intéresser celles et ceux qui assistent, en observateurs, aux mutations que cette activité subit face au développement protéiforme de l’économie de la gratuité.

Cette nouvelle édition du séminaire "figures médiatiques de la représentation" reçoit ainsi Jean Stern, journaliste et formateur. Sa présentation lui donne l’occasion de rappeler la thèse de son livre Les patrons de la presse nationale, tous mauvais qui est ensuite discutée par Franck Rebillard, professeur d’économie des médias à l’université Paris 3.

Histoire des droits de l'homme. Avec Jean de Viguerie et Jean-Louis Harouel sur Radio Courtoisie.


(0)
1150 Vues
0 commentaire
25.06.2016

Lorsque les pays occidentaux font des droits de l'homme le centre de la politique, ils s'enferment dans une impuissance collective.
Le problème n'est d'ailleurs pas les droits de l'homme en eux-mêmes, surtout quand ils sont compris comme des libertés publiques, mais cette idéologie, cette nouvelle religion séculière centrée sur l'obsession de la non-discrimination, qui paralyse la politique de certains pays occidentaux et particulièrement de la France dans une période où l'équilibre sociétal du pays est menacé et où la conquête silencieuse de l'islam s'opère sous la protection des droits de l'homme.
C'est avec une logique implacable que les deux invités démontent les ressorts de ce mécanisme pervers. Car nous ne sommes plus dans le cas de figure des droits d'un peuple face à son État, mais du droit d'un peuple d'être défendu par son État.

Le retour de la guerre économique. Avec Christian Harbulot, Jean-François Gayraud, David Simonnet et Olivier Zajec à Grenoble.


(0)
1028 Vues
0 commentaire
10.03.2012

Cette rencontre fait intervenir quatre professionnels qui exposent comment l'économie française, et plus largement européenne, peut être victime de certaines pratiques de prédation économique, légales ou criminelles.
Jean-François Gayraud, criminologue, évoque le développement du crime organisé venu des pays émergents. Christian Harbulot, quant à lui directeur de l’Ecole de Guerre économique, nous parle du détournement des technologies. L'industriel David Simonnet, président d’Axyntis, une entreprise de taille intermédiaire spécialisée dans la chimie fine, aborde la problématique des contrefaçons et de la qualité des produits mis sur le marché. Finalement, Olivier Zajec, expert en matières premières, met en lumière le monopole chinois sur les "terres rares" et les enjeux géopolitiques liés au contrôle de cette ressource.

Une table ronde organisée pendant le festival de géopolitique et de géoéconomie de l'Ecole de Management de Grenoble.

L'affaire Tarnac et les mécanismes de contrôle et de répression de l'Etat francais. Avec Jean-Claude Paye sur Radio Béton.


(0)
926 Vues
0 commentaire
20.02.2009

Le 11 novembre 2008, les policiers français ont procédé à la spectaculaire interpellation d’un groupe de "terroristes présumés" dans un petit village de Corrèze. Deux mois plus tard, il apparaît qu’il s’agit en réalité de jeunes gens réfractaires à la société de consommation et de surveillance, et que l’instruction ne dispose d’aucune preuve à charge.
Le sociologue Jean-Claude Paye, qui étudie depuis plusieurs années la dérive autoritaire des sociétés occidentales, analyse cet étrange usage des lois anti-terroristes...

Sortir de l'Europe : solution ou mirage ? Avec Anselm Jappe à Asquins.


(0)
974 Vues
0 commentaire
19.03.2016

La crise financière qui a éclaté en 2008 et la crise grecque de 2015 ont révélé, aux yeux de nombreux observateurs, le véritable visage du capitalisme contemporain : l'économie, la politique, et finalement la société tout entière, seraient dominées par la haute finance.
Face à cette situation, faut-il s'engager afin qu'une véritable politique reprenne ses droits et qu'un gouvernement de gauche pose des limites sévères à la finance ? Faut-il pour cela sortir de l'euro voire de l'Europe pour retrouver enfin notre souveraineté, comme certains, de tous bords, le proposent ?
Mais, si les turbulences actuelles n'étaient en fait que le symptôme d'une crise bien plus profonde, d'une crise de toute la société capitaliste, alors sortir de l'Europe et revenir à la Nation tiendrait plutôt du mirage que d'une véritable solution.
Ce sont là les questions que soulèvera le philosophe Anselm Jappe, théoricien de la "critique de la valeur" (Wertkritik) et spécialiste de la pensée de Guy Debord.

Une conférence organisée par le Collectif Citoyen Vézelien et s'inscrivant dans les débats du "Temps de cerveau disponible".

Faut-il construire un populisme de gauche ? Débat entre Chantal Mouffe et Roger Martelli pour le Parti de Gauche à Toulouse.


(0)
988 Vues
0 commentaire
27.08.2016

Le populisme de gauche est-il un barrage contre la montée des droites extrêmes ? Peut-il être une alternative au social-libéralisme dominant à gauche ?
C'est dans le cadre des remue-méninges du Parti de gauche que Chantal Mouffe, philosophe, débat de sa vision de la "démocratie agonistique" avec l'historien Roger Martelli.

La puissance militaire de la France en questions. Avec Henri Bentégeat chez Régis Debray sur France Culture.


(0)
1048 Vues
0 commentaire
18.11.2016

Pourquoi assiste-t-on, de nos jours, à l’effacement de l’institution militaire en France ? Pour en parler, Régis Debray reçoit Henri Bentégeat, général d'armée et ancien chef d’état-major des armées françaises.
Car l'armée, en plus des récentes dérives technocratique et économissiste, vit une époque marquée par l'occultation des valeurs traditionnelles liées à la guerre.
Dans ces conditions, que peut-on attendre de cette institution traditionnelle et républicaine par excellence qu'est l'armée française ?

Emission "Les Discussions du soir", animée par Régis Debray.

Penser la nature à l'heure de l'Anthropocène. Avec Philippe Descola au Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée à Marseille.


(0)
1064 Vues
0 commentaire
18.05.2017

Si les humains sont devenus une force naturelle capable de déstabiliser le "système Terre", ne doit-on pas mettre en question le "grand partage" entre nature et culture qui structure la pensée des Modernes ? L’anthropologue Philippe Descola révèle qu’il existe des sociétés où les hommes savent composer autrement des mondes avec ce qui n’est pas "eux" : les animaux, les plantes, les choses, les montagnes et les vallées, le ciel et la terre... Et nous invite à nous aventurer "par-delà nature et culture".
Tout a commencé pour Philippe Descola à la fin des années 1970 en Haute-Amazonie. Durant trois ans, pour les besoins de sa thèse d’ethnologie sous la direction de Claude Lévi-Strauss, il a partagé la vie des Jivaros Achuar, le "peuple du palmier d’eau". Peu à peu, il est entré dans une autre composition du monde, où le jaguar solitaire a une place semblable à celle du chamane, où le chasseur chante pour demander au singe laineux de se laisser tuer, où les plantes du jardin sont des enfants, le toucan un beau-frère, où la nature fait partie de la maison commune, ce que l’anthropologue appellera "la nature domestique". De cette expérience, Philippe Descola rapportera sa thèse et un splendide récit, Les Lances du Crépuscule. Il ne cessera par la suite de méditer et creuser ce terrain jusqu’à remettre la nature au cœur des sciences de l’homme. Il est aujourd’hui Professeur au Collège de France, titulaire d’une chaire d’Anthropologie de la nature, non pour s’interroger sur une hypothétique "nature humaine" mais pour élargir aux dimensions du monde la manière dont humains et non-humains négocient leur coexistence. Ce qu’il appelle "composer des mondes".
Philippe Descola a développé en système sa thèse dans Par-delà nature et culture, paru en 2005 et salué comme un des ouvrages majeurs dans l’héritage et la discussion de Claude Lévi-Strauss. Dans ce livre, il dégage quatre grandes cosmologies (naturalisme, animisme, totémisme, analogisme) qui fondent les sociétés selon la manière dont y sont inclus les non-humains (animaux, plantes, choses, astres, pierres et fleuves…), identifiés en continuité ou en discontinuité avec l’homme, semblables ou différents dans leur vie physique et spirituelle. Il s’agit en somme de différentes configurations de tout ce qui existe. C’est pourquoi Philippe Descola parle d’ontologies. Chacune d’elle a été formée par des peuples et civilisations spécifiques, parfois depuis des millénaires, même si, c’est l’hypothèse de Descola, elles peuvent en puissance coexister chez chacun des humains.
En tout cas notre "naturalisme", que nous croyons universel, est en réalité une exception, un modèle parmi d’autres. C’est ce que l’anthropologue révèle en mettant en question "le grand partage" entre une nature universelle et des cultures humaines diverses, qu’a opéré la pensée occidentale de l’Homme à partir de la fin du XIXe siècle. La nature alors, est vue comme un stock de ressources, elle devient muette, inanimée, on peut l’utiliser comme bon nous semble, au détriment des autres espèces que la nôtre et, à terme, des humains eux-mêmes. Nous en sommes précisément là lorsque ce dualisme a fabriqué le réchauffement global de la planète. Peut-être alors est-il temps de sortir de notre "ethnocentrisme" et de découvrir en nous-mêmes notre part d’animisme pour construire, enfin, une maison commune.

Le socialisme de Charles Péguy. Avec Camille Riquier pour la Société Louise Michel au Lieu-dit à Paris.


(0)
1141 Vues
0 commentaire
04.12.2013

L'ambition de cette conférence est de fournir à la philosophie de Péguy l' "appareil" capable de manifester le plus fidèlement possible le "profond ordre intérieur" qui tient ensemble la multitude de textes qui a jailli génialement de sa plume.
Loin de pointer les contradiction d'un homme, il s'agit alors de suivre la continuité et la cohérence d'un chemin, par-delà toutes les ruptures apparentes, qui se déroule selon un drame chrétien : l'état d'innocence, d'abord, la pureté de son combat socialiste et une jeunesse saisie par l'événement de l'Affaire Dreyfus et tenue par la venue imminente de la cité harmonieuse ; la chute, ensuite, avec l'histoire de la décomposition du dreyfusisme et l'enfer du monde moderne ; le salut, enfin, avec le retour de la foi catholique et les nouvelles ressources que lui prodigue la vertu d'espérance.

La société écologique et ses ennemis. Avec Serge Audier sur Mediapart.


(0)
1162 Vues
0 commentaire
05.2017

Alors que monte la prise de conscience du péril environnemental, les obstacles à une véritable mutation écologique des sociétés contemporaines restent massifs et les modèles alternatifs peinent à s’imposer. Les traditions intellectuelles de la gauche semblent souvent impuissantes à apporter des réponses. Pire, n’ont-elles pas contribué, par leur culte des "forces productives", à l’impasse actuelle ?
La généalogie intellectuelle proposée par Serge Audier revient sur des évidences trompeuses, notamment celle qui voudrait que les mouvements émancipateurs n’aient abordé que très tardivement les enjeux écologiques. On redécouvre certes peu à peu des voix minoritaires qui, de Henry D. Thoreau à William Morris, avaient manifesté très tôt un souci inédit de la nature. Mais en les érigeant en héros solitaires, on contribue à occulter une nébuleuse beaucoup plus large et méconnue qui, entre socialisme et anarchisme, a esquissé les traits d’une "société écologique". L’objectif de Serge Audier est d’exhumer et de reconstituer une pensée sociale de la nature et de l’émancipation, construite aux marges du "grand récit" socialiste et républicain.
De fait, cette tendance dissidente a été ignorée, marginalisée, voire combattue par les courants hégémoniques, qui ont souvent vu dans l’écologie un conservatisme traditionaliste ou un romantisme réactionnaire... Si les "ennemis" de la "société écologique" se trouvent bien entendu du côté des forces du capitalisme, il serait faux et dangereux d’oublier qu’ils font aussi partie de l’histoire même de la gauche et du socialisme dans ses orientations majoritaires, encore prégnantes.