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C'est un entreprise proprement pédagogique qu'Antoine Dresse entreprend en proposant une cartographie méthodique des notions, des figures et des controverses qui structurent la pensée politique de droite. Chaque entrée fonctionne comme une fiche claire et synthétique, où l'on croise Joseph de Maistre, Alexis de Tocqueville ou encore Carl Schmitt.
Objectif : définir, contextualiser, puis relier les concepts à des querelles contemporaines. Mais aussi montrer les continuités et les ruptures au sein de cette vaste galaxie intellectuelle, et mettre en scène les tension internes, entre conservatisme, libéralisme, souverainisme et identitarisme.
En rendant visibles les arguments, leurs limites et, plus que tout, leurs implications pratiques, Antoine Dresse encourage à la réflexion... avant de retourner à l'action.


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Ce portrait explore le parcours hors norme d'un homme qui, des échecs à la finance en passant par la création de PayPal et Palantir, a l'ambition de façonner l'ère numérique avec une vision à la fois libertarienne et élitiste. Son histoire – de son enfant en Afrique du Sud à s fascination pour les "niveaux de lecture" inspirés de Leo Strauss en passant une pratique des échecs à haut niveau – révèle un esprit aussi brillant que controversé, oscillant entre décentralisation du web et maîtrise technocratique.Au cœur des paradoxes : Thiel défie les catégories, alliant soutien à la crypto et collaboration avec les agences gouvernementales, tout en critiquant la "Cathédrale" médiatique. Son approche, entre patchwork politique et précrime algorithmique, interroge : et si la liberté naissait d'une élite éclairée ?
Une plongée dans les rouages d'un monde où la tech, entre utopie et dystopie, redéfinit le pouvoir.


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Curtis Yarvin, un drôle d'oiseau néoréactionnaire ! Critique de la démocratie libérale mais avec un positionnement élitiste et non populiste, il s'est récemment illustré en proposant de résoudre la crise à Gaza en transformant la ville en entreprise cotée en bourse et en en faisant la première entreprise souveraine à rejoindre l'ONU.
Sa pensée, capitaliste, elitiste et techno-utopiste, est l'une des inspirations de la nouvelle administration Trump.


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Étudier in vivo notre habitat traditionnel impose d'interroger le silence des mots qui véhiculent l'essence de notre structure : la politique, le droit. Ces mots abritent des concepts-clés. Ils sont les témoins du vécu normatif de nos sociétés arrimées au déploiement du christianisme associé à l'imperium romain, mais aussi l'arme efficace d'une expansion industrielle planétaire parvenue sous nos yeux à ses fins, du moins en apparence.
Le phénomène de la parole est le fonds commun de l'humanité, l'universel des civilisations. Sous cet éclairage, nos constructions prennent statut de Texte singulier dans un espace mondial différencié. Cet écrit fait revenir vers l'Occident le regard ethnographique, ce savoir-questionner qui a rendu possible la vivisection des sociétés sauvages.
Juste retournement, la logique dogmatique nous oriente dans l'exploration des montages langagiers forgés par la tradition ouest-européenne et nous enjoint à mettre sur la table la question du noyau langagier des sociétés humaines : la foi dans les mots.


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Historien spécialiste de l'époque moderne, Sanjay Subrahmanyam développe une approche qui interroge les logiques impériales à travers les circulations transrégionales et déconstruit les grands récits civilisationnels et leurs usages politiques.
Dans une perspective d'histoire longue et connectée, il explicite la construction des récits civilisationnels et impériaux, soulignant les contradictions inhérentes à leurs mobilisations contemporaines alors que ces récits ont souvent pour effet de produire des logiques de repli identitaire qui, parfois, redéfinissent les rapports de force internationaux.




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Le néolibéralisme est souvent perçu comme une idéologie monolithique, mais son histoire révèle une réalité bien plus complexe. À travers les figures de Hayek, Friedman, Röpke ou encore Walter Lippmann, Thibaut Gress explore les origines du néolibéralisme et son lien ambigu avec le mondialisme.
En analysant des événements clés comme le colloque Lippmann (1938), la création de la société du Mont Pèlerin (1947) et les accords de Bretton Woods, on découvre que le néolibéralisme n'est pas une doctrine unifiée, mais une nébuleuse d'idées souvent contradictoires.
Une plongée dans l'histoire économique et intellectuelle du XXe siècle pour comprendre les malentendus contemporains.
- 0'00'00 : Néolibéralisme et mondialisme, deux notions à clarifier
- 0'07'42 : Les auteurs clés du néolibéralisme (Hayek, Friedman, Röpke et les autres)
- 0'18'55 : Le colloque Lippmann (1938), un tournant dans la pensée libérale
- 0'38'10 : Les désaccords fondateurs (laisser-faire, monopoles et rôle de l'État)
- 0'53'20 : La société du Mont Pèlerin (1947), une tentative de clarification doctrinale
- 1'03'15 : Bretton Woods, GATT, OCDE : qui a vraiment construit le mondialisme ?
- 1'15'00 : Le néolibéralisme est-il compatible avec le mondialisme actuel ?


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Politiste et président du Cercle Aristote, Pierre-Yves Rougeyron propose une exploration approfondie des grands thèmes structurants de l'histoire et de la société françaises.
À travers des épisodes thématiques, il interroge l'identité, l'enracinement, le sens du passé, la question des frontières, la centralisation, ou encore les modèles politiques, offrant des clés de lecture pour comprendre les défis contemporains de la France dans une optique souverainiste et sociale, à l'image du gaullisme dont il se réclame.
Une série d'interventions qui s'adresse à tous ceux qui souhaitent dépasser l'actualité immédiate pour saisir les racines profondes des crises actuelles et qui veulent s'armer -intellectuellement parlant !- pour faire face aux enjeux qui nous attendent.


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François Bégaudeau est aujourd'hui l'une des figures intellectuelles de gauche les plus en vue. Romancier et essayiste, Bégaudeau s'inscrit dans le courant anarchiste, tout en reprenant à son compte une bonne partie de la grille d'analyse marxiste. Voyant dans l'ensemble de l'ordre social des structures de domination insupportables, sa pensée conduit, au nom d'un pseudo-vitalisme, à la subversion radicale de toute institution et, partant, des fondements mêmes de la société.
À partir du "cas Bégaudeau", je voudrais donc montrer les impasses auxquelles conduisent les principes de la gauche. Contrairement à ce qu'estime Bégaudeau, l'ordre n'est pas un carcan qui amoindrit la "joie" et la puissance de vivre, mais le biotope qui augmente la puissance réelle.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'03'44 : L'importance des affects
- 0'16'06 : L'ordre est-il légitime ?
- 0'31'57 : Plus de puissance vitale ?
- 0'53'33 : Politique et conflit
- 1'13'45 : Une radicalité esthétique
- 1'30'35 : Un vitalisme de la casse
- 1'38'04 : Conseils de lecture