Si l’homme dans le ministère sacerdotal transmet le Christ par la Parole et les sacrements, la femme, par le prophétisme de sa sainteté et de ses charismes, aide l’Église à l’accueillir dans la charité de l’Esprit-Saint.
Les femmes que l’Église a proclamées docteurs de l’Église sont toutes des mystiques : sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse d’Avila, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Comme telles leur charisme n’a pas été de développer l’intelligibilité de la Révélation dans le dogme et la doctrine de la foi, mais d’aider les chrétiens à en vivre.
Le Saint Esprit manifeste ainsi sa complémentarité par rapport au Christ dans la vocation de la femme dans l’Église au service de sa communion de charité avec Dieu et avec le prochain.
C'est ce que nous montre le Père Garrigues au travers de la vie et l'oeuvre de Sainte Catherine de Sienne.
Observateur des campagnes napoléoniennes, Clausewitz a compris la nature de la guerre moderne : les termes de "duel", d'"action réciproque" ou de "montée aux extrêmes" désignent un mécanisme implacable, qui s'est depuis imposé comme l'unique loi de l'histoire.
Loin de contenir la violence, la politique court derrière la guerre : les moyens guerriers sont devenus des fins.
René Girard fait de Clausewitz le témoin fasciné d'une accélération de l'histoire. Hanté par le conflit franco-allemand, ce stratège éclaire, mieux qu'aucun autre, le mouvement qui va détruire l'Europe.
"Achever Clausewitz", c'est lever un tabou : celui qui nous empêchait de voir que l'apocalypse a commencé. Car la violence des hommes, échappant à tout contrôle, menace aujourd'hui la planète entière.
Marcel Gauchet vient de publier "L’Avènement de la démocratie : Tome 3 - A l’épreuve des totalitarismes, 1914-1974".
Il est ici interrogé par Jean-Pierre Le Goff, René Rodriguez et Julien Barroche sur son interprétation de l'histoire des totalitarismes et sur les concepts utilisés dans sa lecture de ces phénomènes.
Pourquoi les avancées successives de la France vers ce qu’on appelle des « modernisations » se sont faites par des ruptures ? Des Jacqueries aux guerres de Religion, des Frondes politiques et sociales aux fractures de la Révolution, des espérances foudroyées de 1848 ou de la Commune jusqu’à la renaissance de 1945, les guerres civiles ont toujours été en France des vecteurs de progrès.
Les révoltes du XIVe siècle vont marquer l’avènement de l’Etat moderne contre la féodalité, des guerres de Religion naîtra le triomphe de la raison contre le fanatisme, la Fronde supprimera les privilèges au profit du service de l’Etat, les dix années de guerre avant la révolution de 1789 se termineront par le Consulat, et les journées de 1848 observées en direct par Karl Marx vont marquer le triomphe du libéralisme sur le protectionnisme et l’avènement réel d’une économie de marché.
La Commune, qui est sans conteste la plus terrible des guerres civiles connues par la France, aboutira à la reconnaissance de la nation comme un moyen de rassemblement, et la crise de 1958 amènera le retour au pouvoir de Charles de Gaulle II.
De chacune de ces guerres civiles a surgi une forme de progrès et de modernisation. Alors à l’heure où la France gronde, qui sont les nouveaux révolutionnaires ? Nous assistons aujourd’hui à une nouvelle forme de guerre civile entre deux France : la France exposée des pauvres, des patrons de PME et des travailleurs précaires, et la France abritée avec l’élite des grands corps et tous ceux dont l’avenir est assuré.
De quel type de rupture accoucherons-nous à la suite de cette guerre civile des temps modernes ?
L'orateur revient sur les 3 traditions pacifistes qui ont existé au sein du mouvement socialiste:
-la sociale-démocratie (Jaurès et son éloge de l'armée suisse)
-le socialisme chrétien, non-violent
-le mouvement libertaire, anti-militariste mais pas non-violent
Il est important de faire ces distinctions pour comprendre l'histoire du mouvement dans toute sa complexité, ainsi que les positions actuelles des partis sociaux-démocrates désirant l'abolition de l'armée, comme le PS suisse.