Historienne spécialiste du mouvement ouvrier à la Belle Époque, Anne Steiner est ici réunie avec Jacques Baujard, éditeur de L'échappée, pour nous parler du parcours de Caroline Rémy, dite Séverine, qui aura été l'une des pionnières du journalisme et l'une des grandes figures de l'histoire des mouvements révolutionnaires.
Sa vie et son œuvre sont mises en regard du parcours de Madeleine Pelletier qui, dès le début du XXe siècle, a développé une pensée féministe aussi intéressante que méconnue.
Quel est le paysage politique et syndical à la veille de la Grande Guerre ? Est-ce que l'électorat ouvrier est acquis à la gauche ? Comment s'organise la solidarité ouvrière ? D'où viennent les ouvriers immigrés tout au long du XXe siècle ? Comment évolue la présence féminine au sein de la classe ouvrière ?
C'est en compagnie de l'historien Xavier Vigna que nous revenons, en trois épisodes, sur la place du mouvement ouvrier dans la France contemporaine. Un premier volet explique comment la monde ouvrier a pesé sur l'histoire de notre pays au XXe siècle, un deuxième se penche sur la vie des ouvriers au fil des grands évènements du siècle et un dernier s'interroge sur la place des femmes et des immigrés dans la classe ouvrière.
Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.
Alors que dans Comprendre l'Empire, Alain Soral partait de la Révolution française, de la succession Ancien Régime/République, de l'opposition Religion et Raison, y démontrant notamment tout ce que ce régime théocratique avait de raisonnable sur le plan pratique et tout ce que cette raison politique avait de fanatique et de déraisonnable dans les actes et les faits, s'y déployait aussi une logique, une logique politique de pouvoir et de domination. Mais de domination au nom de quoi ?
Cette nouvelle domination des uns sur les autres, de la démocratie républicaine sur la monarchie théocratique, puis même de la république démocratique sur la démocratie républicaine s'est faite au nom d'un nom magique, d'une idée parfaitement séductrice : l'égalité !
L'épopée moderniste, la grande idée, le concept au coeur de la dynamique du cycle c'est ça : le pouvoir au nom de l'égalité. Et une égalité de plus en plus totale, soit, en bonne logique, de plus en plus formelle et abstraite, ce qui se traduit le plus souvent dans la pratique en absurdité, voire en son contraire. Le voilà le coup de génie qui embrasse toute l'époque, la suprême arnaque comme sortie de la tête même du diable : l'inégalité au nom de l'égalité !
Alain Soral nous fait cheminer de la Tradition à Marx, de la logique formelle à la complexité du réel, de la parole du Christ à la loi du nombre et du Marché, jusqu'à ce futur qui se déploie sous nos yeux, entre surveillance de masse, censure et dictature à venir du grand reset...
Søren Kierkegaard (1813-1855) occupe une place particulière dans l'histoire de la philosophie. Il est l'auteur d'une œuvre hybride, mêlant théologie chrétienne, philosophie, psychologie et autres textes plus ou moins autobiographiques. Et si son nom est familier aux oreilles de tous, ce que l'on connaît de lui se résume souvent à une image floue, qui ne laisse apparaître que de vagues contours : ceux d'un théoricien de l'angoisse, un existentialiste avant l'heure, l'auteur de l'œuvre qu'on appelle en France et à tort Le Traité du Désespoir dont le vrai titre, plus énigmatique, est La Maladie à la Mort.
Peu de personnes sauraient détailler le contenu véritable de cette pensée protéiforme, dont l'influence sur des penseurs et écrivains aussi différents que Sartre, Heidegger, Borges, Ibsen ou encore Bataille laisse deviner la richesse et la profondeur.
C'est aussi un penseur qui se place en opposition fondamentale à une certaine façon de penser : celle de Hegel, emprunte d'une rigueur systémique à toute épreuve, obsédé par la dialectique. Kierkegaard rejette cette rigidité de la philosophie, ancrée dans une rationalité qui déracine l'humain d'un grand nombre de ses possibles. C'est en s'insurgeant contre le Système hegelien que Kierkegaard plus que jamais marque de son sceau l'histoire de la philosophie, presque malgré lui.
Une série d'émission menée par Jérôme Peignot.
Nous connaissons tous les grandes questions existentielles sur le sens de la vie. Pourquoi sommes-nous là ? Pourquoi vivons-nous ? Pourquoi certaines évidences nous frappent-elles ? Pourquoi certaines illusions persistent-elles ? Pourquoi nous posons-nous tant de questions ? Pourquoi les réponses sont-elles si souvent à ce point frustrantes ?
Alors nous regardons vers nos anciens, nos sages prédécesseurs, en espérant que le temps qu'ils ont passé dans le monde avant nous a été mis à profit pour en tirer des indices sur ce qu'il faudrait penser. Mais plus nous cherchons dans le passé, moins nous trouvons, et plus les traces de nos ancêtres se perdent dans un buisson que nous partageons avec les primates, ce qui écorche un peu la vision que l'on voudrait avoir de nous-mêmes en tant que créatures séparées de l'animalité, en tant qu'êtres de raison, de civilisation, catégoriquement distincts des singes et des sauvages. Il faut pardonner à ceux qui ont du mal à se défaire de cette illusion-là.
D'autant que les illusions sont nombreuses sur la manière dont nous nous représentons les humains d'avant, les gens de la préhistoire. Et la science, toujours inscrite dans son temps, toujours tributaire de la culture qui la développe a elle aussi contribué à certaines caricatures : '’homme des cavernes brutal, bourru, qui règle tous ses problèmes à coup de massue traine encore un peu dans les vieux rayonnages des bibliothèques. L'ancien sauvage, détaché des biens matériels, nomade vivant de cueillette en harmonie avec la nature, paisible et sage, est une autre carte postale qui nous cache le paysage.
Le problème avec la Préhistoire est notre tentation à chercher dans le passé la justification de notre vision actuelle du monde. À ceux qui ne sont plus là on voudrait faire dire ce qui nous arrange. Nous instrumentalisons trop facilement les indices des modes de vie anciens pour "naturaliser" l'ordre des choses… Il est rassurant de se dire que la manière dont nous voulons régir la société répond à un impératif qui s'est manifesté des millénaires avant nous et a été validé par tous ceux qui nous ont précédés.
Mais à l'inverse certains n'hésitent pas à s'imaginer d'autant plus évolués qu'ils s'estiment éloignés de la figure de l'ancêtre et veulent croire que leurs standards modernes surpassent nécessairement ceux du passé.
Sans essayer de trancher ces questions prescriptives, est essayé ici de rendre justice à la préhistoire en s'efforçant d'être avant tout descriptifs. Que savons-nous de nos ancêtres ? Comment le savons-nous ? Quel degré d'incertitude demeure dans ces connaissances ? Comment savoir aujourd’hui ce qui se passait il y a si longtemps ? Est-ce seulement possible ?
Ce sont plus précisément les questions de la violence, de la guerre et des inégalités, qui sont explorées en compagnie de Christophe Darmangeat, chercheur en anthropologie sociale.
Les énergies fossiles ont façonné notre civilisation. Leur déclin, inéluctable, pose la question du monde d'après. Devons-nous nous attendre à des crises démographiques, sanitaires, et économiques, climatiques ? Comment limiter les conséquences de cette pénurie ?
Pour répondre à ces questions, Jean-Marc Jancovici, président du Shift Project, échange avec Véra Nikolski, docteur en science politique et auteur du récent Féminicène (Fayard).
Directeur de projet dans une grande entreprise industrielle française, Marc Rameaux est également auteur de plusieurs ouvrages sur l'économie, le souverainisme et la société.
Par-delà ses critiques de la mondialisation et de l'Union européenne, il veut réhabiliter une vision plus équilibrée et plus humaine de l'économie de marché, fondée sur la responsabilité individuelle, l'autonomie de l'individu et la souveraineté nationale. L'une des dimensions de cet art de vivre est la sexualité, notamment la façon dont celle-ci est comprise à droite.
Comme comprendre le parcours entamé aujourd'hui par la jeunesse face à la misère sexuelle indutie par la logique du marché du désir ? Comment la crise des rapports entre les sexes, la montée des inégalités, la perte des repères identitaires et la radicalisation des idéologies révèlent-elles les profondes mutations de la société contemporaine ? Et quelles sont les solutions envisageables pour sortir de l'impasse et construire un monde plus juste et plus harmonieux ?
- 0'00'00 : Introduction
- 0'01'41 : La sexualité, un sujet politique
- 0'04'36 : Le souverainisme, une alternative humaniste
- 0'05'38 : La misère sexuelle à droite
- 0'08'43 : La demande féminine de masculinité
- 0'13'26 : L'accomplissement masculin, un critère universel
- 0'16'56 : Les apparences et la réalité, le jeu de la séduction
- 0'19'51 : La sexualité et le couple, deux sphères distinctes
- 0'21'53 : La sexualité et la politique, deux domaines liés
- 0'24'41 : La critique de Thaïs, une influenceuse qui donne des conseils aux hommes
- 0'28'00 : La recherche de l'authenticité et de l’essence des choses
- 0'32'02 : La sexualité comme une question de psychisme et de relation cérébrale
- 0'41'05 : La thèse principale sur les relations de soumission et de domination
- 0'49'23 : Les relations domination et soumission sexuelle (DESS) entre les hommes et les femmes
- 0'52'01 : La place du plaisir de la femme et de l'homme dans la culture de la domination
- 1'10'08 : Analyse des aspects psychologiques, littéraires et sociologiques de ces relations
- 1'12'52 : Le désir sexuel des hommes jeunes et la qualité des relations
- 1'15'45 : L'hypergamie des femmes et la pression sociale
- 1'18'00 : L'attitude de gentleman dominateur et l’art martial
- 1'20'36 : L'homosexualité et la politique, le mariage pour tous
- 1'27'40 : Le souverainisme comme un humanisme et un retour à l'authenticité
- 1'36'41 : L'égalité professionnelle entre hommes et femmes
- 1'39'07 : La notion de virtus ou de vertu romaine
- 1'42'58 : Le souverainisme comme un humanisme