Le projet d'autonomie chez Castoriadis. Avec Jean-Louis Prat pour l'Université Réelle à Montpellier.


(0)
1838 Vues
0 commentaire
18.02.2017

Philosophe, économiste et psychanalyste, Cornelius Castoriadis (1922-1997), cofondateur de la revue Socialisme ou Barbarie, fut l’un des auteurs de référence de la "nouvelle gauche" apparue en 1968.
Sa critique interne du marxisme l’a conduit à remettre en cause les conceptions déterministes de l’histoire. Il leur oppose l’idée d’une création "social-historique" faisant apparaître des "significations imaginaires sociales" qui ne résultent pas de façon prévisible d’un état de choses donné, ni ne sont réductibles à des infrastructures objectives qu’elles traduiraient ou refléteraient dans le champ idéologique : l’imaginaire social n’est pas une imagerie ni un miroir du monde "réel".
De l’héritage marxiste, Castoriadis retient toutefois le projet révolutionnaire, celui où le "libre développement de chacun" reste inséparable du "libre développement de tous" et où l’émancipation des travailleurs ne peut être obtenue que par l’activité autonome des travailleurs eux-mêmes : le caractère utopique du socialisme marxiste tient plutôt à l’idée d’un développement nécessaire, dont le terme final serait défini par avance.

La révolution allemande (1918-1923), avec Ernest Mandel.


(0)
1315 Vues
0 commentaire
1976

Ernest Mandel, né dans une famille révolutionnaire et d'un père ayant lutté aux côtés de Rosa Luxemburg au sein du Spartakusbund, nous raconte en détails la tentative de révolution communiste allemande entre 1918 et 1923.
Ce récit passionné -et passionnant-, à la fois chronologique et analytique, voit se succéder les problèmatiques suivantes : la grève politique, les conseils ouvriers, l'irruption de la révolution bolchévique, le Spartakusbund et les personnages de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht, le rôle de la social-démocratie et la contre-révolution menée par Ebert et Noske, le front unique et l'armement des travailleurs, le centrisme, la crise révolutionnaire, le mouvement de masse et le parti révolutionnaire.
Plus que la simple évocation d'un épisode historique haut en couleurs, ces quelques années nous donnent de véritables leçons politiques.

Aliénations primitives, expérience de mort imminente et Schopenhauer. Avec Francis Cousin pour Bhû.


(0)
1496 Vues
0 commentaire
27.01.2017

Toujours dans un élan de pensée radicale, Francis Cousin répond aux interrogations que suscitent les concepts de conscience et de sujet individuel, notamment au travers des expériences de mort imminente qui pourraient suggérer l'existence d'une "âme" détachée du corps et de l'expérience sociale.
Dans un second temps, c'est la philosophie de Schopenhauer et de ses héritiers qui est critiquée.

Héraclite, Marx et la crise terminale. Avec Francis Cousin pour le groupe Aufhebung !


(0)
1395 Vues
0 commentaire
14.03.2017

Comprendre le sens profond de notre histoire et s'approprier la critique radicale de l'ordre marchand aliénant requiert un effort : celui de se plonger dans le récit des expériences des mouvements radicaux en recherche d'émancipation et dans les textes de ses principaux témoins et théoriciens (présocratiques, Hegel, Marx).
Alors que le spectacle de la marchandise nous pousse au narcissisme, à l'inculture et au zapping, comment pouvons-nous nous approprier ce savoir critique et plus encore, le transmettre autour de nous ?

Henri Guillemin et la Commune : colloque avec Patrick Berthier, Cécile Robelin, Céline Leger, Jean Chérasse, Florence Gauthier, Annie Lacroix-Riz et Patrick Rödel à la Sorbonne.


(0)
1571 Vues
0 commentaire
19.11.2016

Ce colloque a pour objectif d'étudier le rapport qu'Henri Guillemin a entretenu avec l'épisode historique de la Commune de Paris.
De l'étude de la figure de Vallès dans ses écrits à la défaite plus que problèmatique de l'armée française devant la Prusse en passant par son admiration pour la "révolution de la fraternité" que ce moment avait symbolisée, les intervenants se penchent sur le travail et l'apport du passionné qu'était Guillemin sur cette période.

Conscience radicale et aliénations : Francis Cousin s'entretient avec une étudiante algérienne pour Bhû.


(0)
1124 Vues
0 commentaire
13.12.2016

La conscience vraie, radicale, enracinée en la communauté de l'être et révolutionnaire est-elle l'apanage d'une aire civilisationnelle particulière ? Comment devons-nous en comprendre l'émergence ?
Francis Cousin discute de ces sujets (et de bien d'autres) avec une étudiante algérienne qui apporte son expérience et ses questions propres à son parcours et à sa culture.

Pourquoi tant de haine médiatique ? Avec François Asselineau, Dominique Pagani et Bruno Drweski à la Librairie Tropiques.


(0)
1292 Vues
0 commentaire
23.03.2017

Pourquoi François Asselineau, du simple fait qu'il se présente à l'élection présidentielle, suscite-t-il, plus que tout autre, cette haine rabique de la part des médiateurs appointés par la classe dirigeante ?
L'idée de cette soirée est d'instruire le procès en mauvaise foi et ignorance (manipulée et manipulatrice) des médias qui à l’instar de Radio France, ont eux-même engagé un très violent procès en "hérésie conspirationniste" contre François Asselineau.
Il nous a donc semblé utile et important de donner l’occasion à François Asselineau d’exprimer et argumenter ses positions, jusques et y compris son hostilité profonde à la construction européenne atlantiste et à tout ce qui s’ensuit (Euro, OTAN, commission de Bruxelles, etc.).
L’objet du débat sera également de lui opposer des objections politiques ou méthodologiques, et c'est Dominique Pagani et Bruno Drweski qui, en tant qu'intellectuels marxistes, s'y collent !

Du gouvernement par les lois à la gouvernance par les nombres. Avec Alain Supiot au Collège de France.


(0)
1837 Vues
0 commentaire
2013

Le sentiment de "malaise dans la civilisation" n’est pas nouveau, mais il a retrouvé aujourd’hui en Europe une intensité sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
La saturation de l’espace public par des discours économiques et identitaires est le symptôme d’une crise dont les causes profondes sont institutionnelles. La Loi, la démocratie, l’État, et tous les cadres juridiques auxquels nous continuons de nous référer, sont bousculés par la résurgence du vieux rêve occidental d’une harmonie fondée sur le calcul.
Réactivé d’abord par le taylorisme et la planification soviétique, ce projet scientiste prend aujourd’hui la forme d’une gouvernance par les nombres, qui se déploie sous l’égide de la "globalisation". La raison du pouvoir n’est plus recherchée dans une instance souveraine transcendant la société, mais dans des normes inhérentes à son bon fonctionnement.
Prospère sur ces bases un nouvel idéal normatif, qui vise la réalisation efficace d’objectifs mesurables plutôt que l’obéissance à des lois justes. Porté par la révolution numérique, ce nouvel imaginaire institutionnel est celui d’une société où la loi cède la place au programme et la réglementation à la régulation.
Mais dès lors que leur sécurité n’est pas garantie par une loi s’appliquant également à tous, les hommes n’ont plus d’autre issue que de faire allégeance à plus fort qu’eux. Radicalisant l’aspiration à un pouvoir impersonnel, qui caractérisait déjà l’affirmation du règne de la loi, la gouvernance par les nombres donne ainsi paradoxalement le jour à un monde dominé par les liens d’allégeance.