C'est autour d'un bon verre de vin et par une belle journée ensoleillée que Francis Cousin, docteur en philosophie et auteur de la Critique de la société de l'indistinction et de L’Être contre l'Avoir, nous expose les fondements de la critique radicale du faux omniprésent et de l'avènement de la communauté de l'Être.
00'00 : fétichisme de la marchandise et indistinction, indistinction et antiracisme.
19'30 : communautés de l'Être et sociétés de l'aliénation marchande, Heidegger, oubli de l'être et être générique, aliénation politique (extrême gauche et extrême droite), immigration et Gauche du Capital, critique de la déformation idéologique de Marx, critique de l'anarchisme.
41'22 : la question Juive et la critique de l'émancipation politique, vie et misère de Marx, l'auto-invalidation du Capital et la baisse tendancielle du taux de profit, critique de la science, Bordiga, le communisme universel, la soif de pouvoir, Arminius et Clovis, Marx contre Proudhon, critique de Kant, critique de Max Scheler, critique de la sociologie, analyse historique de la paysannerie catholique et considérations sur l'importance historique du développement dialectique des forces productives, retour sur la question Juive.
Cet entretien, qui rend compte d'une série de deux cours prononcés au Collège de France par Alain Supiot ("Du gouvernement par les lois à la gouvernance par les nombres" et 2012 et "Les figures de l'allégeance" en 2013), nous permet d’accéder avec fluidité au déroulement d’une pensée complexe qui nous ouvre les portes de l’histoire du Droit et du mode de gouvernement des hommes. Nous découvrons comment le droit a toujours participé, avec l’art et la science, de l’imaginaire des hommes, véritable lien entre le réel et l’idéal, qui porte les civilisations.
Mais l’imaginaire industriel a fait son temps, et nous entrons aujourd’hui pleinement dans l’ère de l’imaginaire cybernétique, qui répond au vieux rêve occidental d’une harmonie fondée sur le calcul. Un discours qui vise la réalisation efficace d’objectifs mesurables plutôt que l’obéissance à des lois justes, ne laissant aux hommes, ou aux États, d’autre issue que de faire allégeance à plus fort qu’eux, au mépris du droit social.
Véritable manifeste contre le Marché total et les usages normatifs de la quantification économique, la parole d'Alain Supiot nous permet de pénétrer dans les arcanes du droit, les dysfonctionnements qui frappent l’Europe, et de mieux comprendre les soubresauts institutionnels qui bouleversent notre époque.
Pour ce 86e numéro de "L’Heure la plus sombre", Vincent et Xavier reçoivent Alain Soral à son retour de Corée du Nord.
0:00:00 : Introduction
0:00:41 : Pourquoi se rendre en Corée du Nord ?
0:02:04 : Voyage et premières impressions
0:17:44 : L'âme du peuple
0:34:26 : Les deux Corée
0:39:34 : Le travail
0:42:07 : Monarchie socialiste : "Gauche du travail, droite des valeurs"
0:44:39 : L'économico-social
0:57:51 : L'affaire du jeune touriste américain
1:00:27 : Télévision et technologie
1:08:01 : Prison et police
1:10:28 : Les échanges internationaux
1:15:19 : La campagne
1:17:43 : Bilan
1:23:08 : Conclusion
Alexandre Del Valle, spécialiste des relations entre civilisations et tout spécialement des questions liées au monde arabe, nous livre les résultats de l'enquête approfondie qu'il a mené sur les persécutions des chrétiens à travers le monde. Pays musulmans, dictatures communistes, environnement hindouiste : les chrétiens sont aujourd'hui le groupe religieux le plus persécuté en nombre de victimes et de pays.
Y-a-t-il des similitudes avec l'antisémitisme auquel dû et doit encore faire face le peuple juif ? Que penser également de la notion d' "islamophobie", souvent invoquée en occident par des associations communautaires musulmannes ?
Une plongée dans la géopolitique des tensions ethnoreligieuses de notre temps.
Cette conférence retrace l'accession au pouvoir de Fidel Castro, l'un des révolutionnaires nationalistes les plus convaincus qui n'ait jamais vécu et nous raconte son règne sur Cuba pendant près d'un demi-siècle.
Nicolas Tandler nous raconte l'enfance de Fidel, ses influences politiques, l'émergence de l'activiste étudiant et du leader rebelle, la guérilla qui renverse Batista, la transformation révolutionnaire de Cuba, les ambiguïtés américaines et l'aide soviétique : la survie envers et contre tout !
Grand historien de la Révolution française, Albert Mathiez fut aussi un intellectuel engagé, un partisan intransigeant de la démocratie sociale qui s'enthousiasma pour la révolution russe.
Il écrivit d'ailleurs de nombreux articles au fil des événements qui analysaient, sur le vif, ce séisme social et politique. Des journées de février 1917 jusqu'à la fin de la guerre civile, Albert Mathiez tisse l'analogie avec la Révolution française. Dans les deux cas, il observe la force motrice des mouvements populaires, à contre-courant des interprétations selon lesquelles les révolutions appliquent des théories.
C'est sur cette séquence que reviennt Yannick Bosc et Jean-Pierre Garnier, et afin de comprendre l'engagement politique d'un historien exemplaire.
Dans cet entretien, François Furet répond aux questions de Jacques Revel, Mona Ozouf et Pierre Rosanvallon et explique avec lucidité et droiture comment son engagement politique et sa formation théorique ont pu se conjuguer, puis diverger, jusqu'à ce que sa propre réflexion sécrète une vision renouvelée de la Révolution française et de sa place dans l'histoire.
0:00:00 - Introduction
0:07:35 - Un apprentissage marxiste
0:19:52 - L'École Labrousse et l'histoire sociale
0:34:18 - L'histoire est-elle une science sociale ?
0:52:29 - Penser la révolution
1:12:39 - La révolution française : matrice de la démocratie française
Dans cet entretien, Claude Lefort est interpellé par des amis - Claude Habib, Pierre Manent, Claude Mouchard et Pierre Pachet - dont l'enseignement et les travaux se situent dans le champs de la philosophie et de la pensée politique.
Il revient d'abord sur son parcours, parcours qui éclaire ensuite bon nombre de réflexions -sur le totalitarisme notamment- qu'il developpera ensuite et qui feront son originalité et sa renommée dans le champ des sciences politiques.