Pierre Jovanovic accorde cet entretien suite à la parution de l'ouvrage du professeur Antal Fekete "Le retour au standard or", publié aux éditions Le jardin des livres.
Nous est offert quelques éclairages sur la pensée d'Antal Fekete, spécialiste mondial de l'or et de l'histoire monétaire.
Pierre Jovanovic nous explique enfin comment le décrochage du dollar et de l'or en 1971 nous a condamné à la logique de la dette pour sauver le dollar.
Le mot de "modernité" recouvre un ensemble assez confus de comportements:
- une civilisation dominée par les sciences et les techniques. Une raison pragmatique, liée à l'efficacité, et devenue l'arbitre de la réalité : toutes les questions auxquelles elle ne peut pas répondre sont de fausses questions. Y compris les questions du bien et du mal, déterminées dés lors par les rapports de force.
- un monothéisme de marché, c'est-à-dire de l'argent. Un système où toutes les valeurs sont réduites à des valeurs marchandes.
- un mode de vie "occidental" qui tend à réduire l'homme à un producteur de plus en plus efficace, un consommateur de plus en plus vorace en ses plaisirs, mû par le seul intérêt individuel.
Urbanisme cancéreux des "promoteurs", mégalopoles, pieuvre des supermarchés, barbarie informatisée des modernes fossoyeurs, hypnose télévisuelle unduisant un somnanbulisme de masse, la "modernité" serait-elle la mort lente de l'art, de l'amour, de la foi, de tout ce qui donne à la vie un sens et une responsabilité ?
Comment l'Islam peut-il répondre à ce défi ? Quelles armes peut-il opposer au rouleau compresseur de cette modernité ?
Le mode de vie occidental s’exporte, jusque dans son besoin de consommation frénétique auquel la culture n’échappe pas. Cette culture devient culture-monde, abondante, éphémère, monnayable. La gloire éternelle n’est plus de mise mais la reconnaissance immédiate qui passe par la valeur marchande.
Pour la première fois donc, culture et globalisation coexistent, de façon déstabilisante, inquiétante peut-être.
Dans un univers hypermoderne dominé par la logique de l’excès, qu’en est-il du capitalisme culturel ? Doit-on parler d’uniformisation à l’occidentale ou de réinvention de la différence ? La culture-monde signe-t-elle la fin de l’originalité ?
Un échange de points de vue sur la mondialisation et son évolution future.
Après quelques rappels sur les mythyes historiques et les manipulations dans l'histoire de France, Alain Benajam et Thierry Meyssan (qui fut franc-maçon) s'attachent à comprendre quelle fut l'influence réelle de la franc-maçonnerie pendant la Révolution française de 1789. Cette influence étant en effet souvent fantasmée a posteriori par une frange réactionnaire de la dissidence.
Les deux membres fondateurs du Réseau Voltaire sont des ardents défenseurs du droit international découlant des nouvelles conceptions politiques issues de la Révolution française et mettent en garde contre l'utilisation contemporaine des mythes historiques à des fins politiques qui desservent la cause des peuples.
Ses tenants ont beau la magnifier comme un des signes du progrès, l'euthanasie n'est que le produit d'une économie et d'une politique particulières.
C'est parce que l'Europe de la récession est devenue un océan de chômage que le gouvernement de la France, financièrement acculée, choisit en effet "la piqûre pour tous".
Il nous faut réaliser que le mal de celui qui veut mourir vient de plus loin que la maladie qu'il affronte. Car s'il a pris la vie en haine et s'il veut mourir, c'est pour cesser de ne plus pouvoir croire.
La légalisation de l'euthanasie, loin d'être l'extase de la République, n'est donc que la fuite en avant d'une société qui ne voulant pas voir les détresses qu'elle crée, préfère éliminer tous ceux qui viennent les lui rappeler.
Suite au scandale de la viande de cheval dans les lasagnes de boeuf, Clair Séverac est invitée pour faire le point sur les pratiques douteuses de l'industrie alimentaire.
Chaîne du froid, élevages en batterie, abattage d'animaux, additifs alimentaires : il semblerait que la logique du profit ne soit plus que l'unique objectif des marchands de nourriture...
80 000 jeunes venus de toute l’Europe étaient présents à la réunion organisée par la communauté de Taizé à Paris en janvier 2003, et il existe environ 1800 groupes de prière charismatiques en France aujourd'hui.
Ces activités, marquées par un enthousiasme conquérant, montrent que le Renouveau charismatique est devenu une composante importante du catholicisme. Son influence sur la vie de l’Eglise semble croître régulièrement.
Qu’est-il réellement ? Quelles sont ses origines, ses caractéristiques ?
Arnaud de Lassus a analysé le mouvement en détail et nous en propose ici une éclairante synthèse.
La libido est la socialisation de l’énergie produite par la pulsion sexuelle, mais telle que, comme désir, cette pulsion est transformée en objet sublimable : objet d’amour ou d’attention passionnée à l’autre.
Le capitalisme au XXe siècle, a fait de la libido sa principale énergie. Pour être très schématique, on peut dire que l’énergie au XIXe siècle est celle de la force de travail (Marx), tandis qu’au XXe siècle, elle devient celle du consommateur. Ce n’est pas le pétrole qui fait marcher le capitalisme, mais la libido. L’énergie libidinale doit être canalisée sur les objets de la consommation afin d’absorber les excédents de la production industrielle. Il s’agit bien de capter la libido, c’est-à-dire de façonner des désirs selon les besoins de la rentabilité des investissements.
L’exploitation managériale illimitée de la libido est ce qui détruit le désir et l’humain en nous. De même que l’exploitation du charbon et du pétrole nous force aujourd’hui à trouver des énergies renouvelables, de même, il faut trouver une énergie renouvelable de la libido. Or la libido est articulée sur des techniques, des "fétiches", et plus généralement sur des prothèses.
A l’horizon d’un tel constat se pose évidemment la question de la grande difficulté de ne pas régresser, lorsque l’on procède à la critique de l’économie libidinale capitaliste, de toute évidence indispensable, par rapport aux acquis critiques de la pensée freudienne et de la psychanalyse – et en particulier comme pouvoir de critiquer le fonctionnement toujours tendanciellement régressif (et répressif) du surmoi.
Il va sans dire que de telles questions affectent la pensée du XXème siècle dans son ensemble, et notamment celle qui s’est élaborée en France, après la deuxième guerre mondiale, dans un rapport essentiel aux œuvres de Freud et de Lacan.
Une conversation qui fait suite à la parution du dernier livre de Rémi Brage, et dans lequel celui-ci s'attache à définir la singularité du dieu des chrétiens en en soulignant les caractéristiques.
Dans une deuxième partie, la réflexion prend pour objet la sexualité d'un point de vue chrétien, en partant du travail de Fabrice Hadjadj.