Quelle est la source de l’ordre social ? La volonté humaine préside-t-elle à sa destinée ou doit-on réfléchir autrement ? Telle est l'une des grandes problématiques de la philosophie sociale.
Jean-Pierre Dupuy défend ici l’idée que les philosophes français -depuis le XVIIIe siècle- ont été aveugles au concept d'auto-organisation du social.
Il rappelle les sources de cette incapacité française et procède à une critique de Rousseau, au travers de celle qu'en fait Benjamin Constant au XIXe siècle, pour la mettre en parallèle de la "Théorie des sentiments moraux" d'Adam Smith.
Enfin, il convoque l’analyse de Friedrich Hayek et sa mise en cause du cartésianisme et du rousseauisme de la Révolution française, du positivisme d’Auguste Comte et du Saint-Simonisme de l’Ecole Polytechnique.
Deux flux - marchandises et services d'une part, monnaie d'autre part - circulent en sens inverse l'un de l'autre.
D'où vient la monnaie et qui la crée ? Quelles sont ses fonctions ? Est-elle neutre ou joue-t-elle un rôle actif dans les ajustements de l'économie réelle ?
Réintroduite dans les années quatre-vingt, la mondialisation financière en instaurant la libre circulation et la libre fluctuation des capitaux a fait l'objet de nombreuses controverses. Quelle est la logique du pouvoir de la sphère financière ? Et quelles en sont les conséquences sur le fonctionnement de l'économie et des sociétés contemporaines ?
Jean-Marc Daniel répond à ces questions, de son point de vue d'économiste libéral.
La crise dure, parce que le capitalisme mondial a repris sa course folle en détruisant les systèmes sociaux, en pompant toutes les ressources de la nature et en renvoyant à plus tard des mesures pour freiner le réchauffement climatique.
Les politiques d'austérité aiguisent toutes les contradictions et l'Union européenne se révèle incapable de penser l'avenir.
Pourtant, des pistes existent pour amorcer une transition vers un mode de développement équilibré, en termes de répartition des richesses, d'emploi, de transports et d'énergie.
Cela suppose de maîtriser collectivement et démocratiquement les investissements d'avenir, notamment ceux qui concernent l'éducation, la recherche et les infrastructures, sans les abandonner au marché.
Dans l’art et la culture, comme dans tous les domaines, le consommateur a remplacé l’amateur. L’audimat et le marketing ont fait leur entrée dans les musées. Les publics sont devenus des audiences au sens des grands médias de masse. Le rapport aux œuvres devient de plus en plus quantitatif. Ce consumérisme est à l’opposé de cette relation éminemment qualitative et intime qu’un amateur d’art entretient avec les œuvres.
Nous ne sommes plus dans une économie du désir, mais de la dépendance, nous vivons dans une société grégaire où la croissance est devenue une mécroissance : une société du tout-jetable, de l’infidélité, promue par un capitalisme pulsionnel qui fonce dans un mur.
Alain Soral met ici en lumière les logiques absurdes et les ravages du capitalisme néolibéral en France.
Contre la standardisation et contre l'extension de la sphère marchande, remettons la différence à l'honneur !
Alain Soral est ici invité par David Rachline, Conseiller Municipal de Fréjus et membre de la fédération du Front National du Var.
Christian Laval s'interroge sur l'origine de l'homo oeconomicus. Comment passe-t-on d'une représentation qui place le Salut comme but de la vie à la poursuite rationnalisée de l'intérêt individuel ?
Il est intéressant de noter que l'anthropologie néolibérale prône aujourd'hui une vision constructiviste après avoir longtemps été naturaliste (laisser-faire). On s'attache désormais à construire des individus équipés pour la satisfaction d'objectifs utilitaristes, comme l'illustrent très bien les programmes des filières éducatives.