Alors qu'il vient de publier La montée de l'insignifiance, Cornélius Castoriadis prend le temps de détailler les masques utilisés par la société capitaliste pour perpétuer sa domination.
Un travail de démystification et de confrontation au marxisme qui permet également de mesurer les principaux points de convergence -et de divergence- entre l'anarchisme et le projet de démocratie radicale tel que Castoriadis le porte.
L'apport théorique de Michel Clouscard est immense. Mais aussi important soit-il, il se révèle parfois difficile à comprendre pour le néphyte !
Cette série d'interventions vise à replacer ses travaux dans la tradition des grandes percées conceptuelles qui ont mené à l'élaboration la plus avancée du matérialisme historique et dialectique, soit le mouvement engagé par Rousseau (état de nature/état civil, être suprême, volonté générale et psyché) et se prolongeant par Kant (théorie de la connaissance), Hegel (dialectique) et Marx (valeur d'usage et valeur d'échange, fétichisme de la marchandise, dans son oeuvre maîtresse Le Capital), jusqu'à Clouscard lui-même.
Monisme dialectique, infrastructure et superstructure, néo-kantisme, structuralisme dynamique en inclusion, antéprédicatif : autant de concepts qui sont clairement expliqués et contextualisés par l'étude plus particulière du Traité de l'amour fou et de Critique du libéralisme libertaire de Michel Clouscard.
Les difficultés, la structure du texte et la problématique sont clairement définies afin de nous permettre d'accéder au concept de libéralisme(-libertaire), matrice de toute l'histoire des idées politiques depuis la Révolution française, dont la genèse permet d'expliquer les évolutions du capitalisme depuis deux siècles, en apparence contradictoires.
Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.
Quel est le rapport de Jaurès avec Marx, en qui l'on voit la tentative la plus aboutie de synthèse entre socialisme et républicanisme ? Et peut-être la question vaut-elle mieux d'être reformulée : avec le marxisme ?
Cet exercice mené par Jean-Numa Ducange nous permet non seulement de nous pencher sur la réception de Marx en France mais aussi sur certaines singularités de la gauche française.
La lutte contre le racisme est essentielle et d'autant plus difficile que le racisme se déplace et se transforme. Longtemps, il a semblé que cet engagement n'affrontait pas de problèmes théoriques particuliers : il suffisait de dire non au racisme. Mais, depuis une vingtaine d'années, les choses ont, semble-t-il, changé.
Difficile en effet d'échapper à la floraison conceptuelle liée à la question du racisme. "Privilège blanc", "blanchité", "racisme systémique", "non-mixité", "minorité" : être antiraciste aujourd'hui, ce serait reprendre à son compte ces termes pour s'engager dans ce que l'on convoque comme l'antiracisme politique, seul antiracisme valable, abondamment relayé désormais au-delà des milieux militants. La perplexité suscitée par ces concepts ne serait rien d'autre qu'une crainte devant la radicalité antiraciste et ne conduirait qu'à endosser des discours consensuels, moralisateurs et sans effets palpables, quand elle ne dissimulerait pas un refus voilé du combat antiraciste…
Cette présentation de la question est trompeuse, tout d'abord parce que cet antiracisme politique fait bon ménage avec le néolibéralisme et l'antiracisme libéral qu'il prétend combattre, mais surtout parce qu'il occulte une tradition antiraciste souvent marxiste et républicaine, à visée émancipatrice et universelle. Très loin des caricatures qu'on en a fait, elle permet de pointer les impasses de l'antiracisme libéral tout autant que celles de l'antiracisme politique.
Oeuvrant depuis de nombreuses années dans le champ de l'anthropologie économique et sociale, Christophe Darmangeat applique avec profit la grille de lecture du matérialisme historique pour comprendre la question de la division sexuelle, de la violence et de l'exploitation du travail dans les sociétés pré-étatiques.
Il n'a cessé d'interroger la manière dont les sociétés traditionnelles s'organisent et ses conséquences directes en terme de domination, montrant par là tout l'intérêt d'une discipline comme l'anthropologie.
Socialisme utopique et socialisme scientifique (1880) est un des textes les plus connus et diffusés de Friedrich Engels. Pourtant, peu connaissent le contexte de l'élaboration du texte et les raisons de son extraordinaire postérité.
L'intervention de Jean-Numa Ducange et de Pierre-Henri Lagedamon vient combler ce vide, faisant suite à la réédition récente du texte aux éditions sociales dans la collection Grande Édition Marx et Engels.
L'occasion de revenir sur les multiples facettes des utopies de l'époque, utopies à propos desquelles Engels exprimait des critiques en vue de dépasser ce qu'il percevait comme une impasse politique.
Pilier de la grande sociologie allemande avec Max Weber, Ferdinand Tönnies et Georg Simmel, Werner Sombart mértie d'être (re)découvert. Et s'il est relativement oublié aujourd'hui, ses contributions à l'histoire de la sociologie, de l'économie et de la pensée politique n'en sont pas moins considérables.
Contrairement à ce que l'on croit habituellement, c'est Werner Sombart lui-même qui donna au terme "capitalisme" la popularité qu'on lui connaît de nos jours, l'analysant pourtant différemment que Karl Marx. Par sa recherche d'une troisième voie, entre le capitalisme et le marxisme, permettant de sortir de "l'ère économique", Werner Sombart compte également parmi les grandes figures de la Révolution conservatrice allemande.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'05'16 : La vie de Werner Sombart et la genèse de sa pensée
- 0'11'00 : La Methodenstreit
- 0'29'47 : Le capitalisme et l'influence de Karl Marx
- 0'43'50 : Le bourgeois
- 0'56'00 : Les origines religieuses du capitalisme
- 1'12'50 : Dépasser le capitalisme ?
- 1'19'00 : Héros et Marchands
- 1'27'47 : Le socialisme allemand et Vom Menschen
- 1'41'35 : La postérité de Werner Sombart