Un nouveau mai 68 ? Avec Cornelius Castoriadis et Luc Ferry sur France Culture.


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13.12.1986

Le 12 novembre 1986, le Sénat adoptait le "projet de loi relatif aux libertés des Universités", porté par le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Alain Devaquet. La loi prévoyait de permettre une sélection des étudiants à l'entrée des Universités, et une autonomie accrue des établissements, permettant, de fait, leur mise en concurrence.
Quelques jours plus tard, une large mobilisation lycéenne et étudiante s'organisait, qui déboucha notamment sur des manifestations rassemblant des centaines de milliers de personnes, dans toute la France. Le mouvement fut également marqué par la mort de Malik Oussekine, un étudiant de 22 ans battu à mort par des policiers le 6 décembre 1986.
Le Ministre Devaquet présentait sa démission le jour même, et le projet de loi était définitivement retiré le surlendemain.
Alors que Luc Ferry et Cornelius Castoriadis étaient invités pour débattre du sens à donner aux événements de mai 1968, l'échange s'élargit à la portée du mouvement étudiant alors en cours.
La République parlementaire telle qu'on l'a vue se développer à l'époque moderne, c'est-à-dire sous la forme du leadership libéral, peut-elle survivre sans une participation politique véritable des citoyens ?

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.

Le monarchisme français après 1968. Avec Olivier Dard pour la Nouvelle Action Royaliste.


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08.12.2021

La Nouvelle Action Royaliste a cinquante an ! L'occasion de revenir sur sont itinéraire en compagnie de l'historien Olivier Dard qui en retrace les principales étapes au sein de l'histoire du monarchisme après 1968, évoquant également les relations entre François Mitterrand et le chef de la Maison de France.

Hors Champs. Avec Robert Linhart sur France Culture.


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01.02.2011

Retour sur l'expérience des "établis" en compagnie de Robert Linhart qui nous fournit par là le récit d'un intellectuel employé comme ouvrier dans une usine Citroën en 1968, le sien. Un témoignage exceptionnel qui revient sur certaine époque et son militantisme d'extrême-gauche maoïste.

Émission "Hors-champs", animée par Laure Adler.

Après 68, la radicalisation de l'extrême gauche. Une série documentaire sur France Culture.


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04.2018

Après 1968, qu'est-il advenu de tous ceux, étudiants, ouvriers, militants qui n'ont pas pu se résoudre à abandonner le combat ? Comment sont-ils, chacun à leur façon, passés de la contestation à la lutte armée ?
Au Japon, en France, en Italie, en Allemagne, retour sur ces années de bascule où la violence s'est peu à peu imposée dans le paysage.

Série documentaire "LSD", produite par Kristel Le Pollotec.

De quoi la droite et la gauche sont-elles le nom ? Avec Patrick Buisson et Jean-Pierre Le Goff sur StoriaVoce.


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02.2017

Alors que la prochaine élection présidentielle se profile, il peut être important de de prendre le temps de la réflexion en revenant sur la bipolarisation de notre vie politique française. Démarche étrange alors que parallèlement, cette scène politique semble plus que jamais éclatée voire émiettée en diverses tendances dont nous serions bien en peine d'en qualifier les subtilités intellectuelles derrière les ambitions personnelles.
De quoi la droite est-elle le nom ? La question peut surprendre, pourtant elle est essentielle alors que, depuis dix ans maintenant, la population française se tourne vers ses idées et sa culture. Comme si nous vivions une sorte de Mai 68 à rebours dont les valeurs de La manif pour tous ont été par opposition un des symboles fort du quinquennat de François Hollande. De quoi la droite est elle le nom, c’est sortir de la politique politicienne et prendre un peu de hauteur non seulement en s'aventurant dans la pensée, la philosophie politique mais aussi en voyageant dans notre histoire de la plus ancienne à la plus récente.
De quoi la gauche est-elle le nom ? La gauche comme chacun sait est née sous la révolution française en septembre 1789, au moment du vote de l'assemblée à propos du veto du roi : ceux qui étaient pour un veto absolu se sont placés à droite du président, ceux qui étaient en faveur d'un veto suspensif se sont placés à sa gauche. Nous n'allons cependant pas revenir aussi loin dans le temps mais porter un regard sur la gauche des XXe et XXIe siècles. Quels sont les thèmes qui ont structurés son identité ? Ces thèmes ont-ils évolué et se sont-ils érodés ? Quel impact cette érosion a eu sur la pensée politique ? Quelle est la place enfin de la gauche aujourd'hui dans le débat des idées politiques ?

Une émission animée par Christophe Dickès.

Malaise dans la démocratie. Avec Jean-Pierre Le Goff à la Nouvelle Action Royaliste.


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13.04.2016

Le travail du sociologue Jean-Pierre Le Goff met en lumière les postures et les faux-semblants d'un conformisme individualiste qui vit à l'abri de l'épreuve du réel et de l'histoire, tout en s'affirmant comme l'incarnation de la modernité et du progrès.
En effet, une nouvelle conception de la condition humaine s'est diffusée en douceur à travers un courant moderniste de l'éducation, du management, de l'animation festive et culturelle, tout autant que par les thérapies comportementalistes, le néo-bouddhisme et l'écologisme. Une "bulle" angélique s'est ainsi construite tandis que la violence du monde frappe à notre porte.
Albert Camus disait : "Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse." Cet impératif est plus que jamais d'actualité.

L'essence du Gaullisme. Avec Arnaud Teyssier sur Radio Courtoisie.


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29.06.2019

Le 27 avril 1969, Charles de Gaulle perd le référendum qu'il avait organisé sur la Région et la réforme du Sénat. Il annonce aussitôt sa démission, se retire définitivement à Colombey, dont il ne sort que pour deux échappées étranges et romanesques vers l'Irlande et l'Espagne, et rédige des Mémoires d'espoir. Ses derniers mois au pouvoir ont souvent été présentés comme une succession d'erreurs ou de maladresses, attribuées pour l'essentiel à la vieillesse, ainsi qu'à l'incompréhension de la modernité dont Mai 1968 venait d'annoncer l'avènement avec fracas.
Arnaud Teyssier dit tout autre chose : de Gaulle, en ses derniers temps, avait pleinement pris conscience qu'il faisait face à un personnage nouveau, la société moderne, libérée du souvenir de la guerre, traversée de besoins et de désirs, et pour qui la puissante organisation de gouvernement qu'il avait mise en place était devenue trop lourde. Il appréhendait la venue de temps inédits, porteurs des illusions du bien-être, mais chargés de difficultés, de menaces, de crises.
C'est pour y préparer la France que de Gaulle entreprit, dans ses derniers mois, une révolution de grande ampleur. Pour lui, la réalité du monde, imprégnée d'histoire et de tragédie, était dangereuse, mais aussi pleine d'espoir : si on pouvait la saisir dans sa densité et dans sa profondeur, alors "un grand élan emporterait les êtres et les choses". De Gaulle, en 1969, pressent déjà les angoisses, la peur de l'inconnu, la tentation du renoncement et du nihilisme qui s'empareront cinquante ans plus tard de nos démocraties : aujourd'hui, en 2019, ses intuitions nous aident à corriger la myopie de notre civilisation.

Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Hugues Sérapion.

Herbert Marcuse (1898-1979), une philosophie de l'espoir pour les sans espoir. Avec Gilles Châtelet, Gérard Raulet, Elisabeth Roudinesco et Katharina von Bülow sur France Culture.


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07.05.1998

Lorsqu'en mai 68, la presse associa à la révolte qui enflammait la jeunesse, le nom d'Herbert Marcuse, celui-ci était pour la plupart un inconnu. Même si la réplique de Daniel Cohn-Bendit, "Marcuse qui est-ce ?", n'était qu'une provocation, elle signe l'étrangeté de cette rencontre avec un universitaire septuagénaire, devenu à son corps défendant "philosophe de la contestation", et des contestataires qui ne l'avaient jamais lu.
Ses deux uniques livres traduits en français, Marxisme soviétique et Eros et Civilisation n'étaient objet d'intérêt que dans des cercles très restreints, sans aucune commune proportion avec l'audience de ses textes ultérieurs, dont L'homme unidimensionnel (publié après 68) où l'on allait bientôt chercher avec avidité l'explication de cette violence soudaine !
Alors que les différents groupes révolutionnaires se réclament de Trotski, Lénine, Mao ou Guevara, Marcuse développe une critique radicale de toutes les formes d'oppression quotidienne, en affirmant la nécessité d'abandonner le socialisme scientifique pour un socialisme utopique, d'unir l'art, l'imaginaire, nos désirs et nos rêves, et de croire dans les pouvoirs subversifs des marginaux, des sans-droits, des chomeurs ou des étudiants, ou de tous ceux qui refusent de pactiser avec un monde qui confond bien-être et oppression, liberté et barbarie.
Obsédé par la question de savoir quelle force pousse des individus ou les groupes à s'aliéner dans un système politique dictatorial ou technocratique, quel principe historique de mort les empêche d'assumer leur liberté, il développe une éthique du refus où l'endurance de l'espoir scrute l'horizon afin d'y détecter ce qui vient d'ailleurs. Il achève L'homme unidimentionnel par ce qui sera le leit-motiv de son œuvre, la phrase de Benjamin : "C'est par ceux qui sont sans espoir que l'espoir nous est donné".
L'itinéraire philosophique de Marcuse est l'un des plus surprenants de toute la pensée philosophique contemporaine. Né le 19 juillet 1889 à Berlin au sein d'une vieille famille juive attachée aux traditions allemandes, il adhère au SPF en 1917 pour le quitter en 1919, après l'assassinat de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht par le ministre social-démocrate Noske. L'avènement du national-socialisme le contraindra à l'exil, par la Suisse, Paris, puis les Etats-Unis. Il meurt en Allemange le 29 juillet 1979, alors qu'il s'apprêtait à se rendre en Italie pour enquêter sur Negri et les Brigades rouges : "Toute cette violence, toute cette cruauté, il faut l'analyser, l'expliquer, la désamorcer et la transcender".
Il semblerait que désormais Marcuse ne soit plus écrasé par son mythe mais enterré sous son image. Que reste-t-il de sa singulière lecture de Freud ou de Marx, de sa critique de la société de consommation, de sa conception subvertive de l'art qui ouvre à à l'histoire un autre horizon, de ce quelque chose comme un cri ?
"Reste que le cri est toujours présent dans l'œuvre d'Art, mais présent par absence. On pourrait ajouter que l'art peut être déchiré par des silences, par ce qu'il ne dit pas".

Émission "Une vie, une œuvre", produite par Catherine Paoletti et Isabelle Yhuel.