Un entretien pour la section suisse Unité Populaire, où les sujets suivants sont abordés :
- La société et son évolution depuis mai 68.
- Jacques Attali, membre du conseil culturel de l'EPFL.
- Notre société et la dépression.
- Qu'est devenu la jeunesse par rapport à celle des années 70 ?
- Une révolution ?
- Egalité & Réconciliation deviendra-t-il un parti politique ?
- Conseils à la jeunesse.
Ce premier entretien du Cercle Kritik est mené avec Francis Cousin, qui nous fait le plaisir d'exposer en détails la pensée de Marx et du marxisme.
Au programme : la pertinence du distinguo "jeune Marx" - "vieux Marx", la logique du Capital, la social-démocratie, le structuralisme, Louis Althusser et le Freudo-Marxisme...
Les pendules pseudo/post/para/-marxistes vont être remises à l'heure !
Pierre Legendre est né le 15 octobre 1930 en Normandie. Attaché à cette origine, il aime à se définir aujourd'hui comme "un homme du passé et de l'avenir". Son parcours est atypique et son oeuvre monumentale. Les livres ont toujours été sa patrie. Il fit ses universités à Paris et à Rennes.
A la fin des années 40, on composait son menu au gré de ses penchants. On avait le choix, dit-il, "de devenir un idiot ou de se construire". Il a choisi la deuxième hypothèse ... C'est ainsi qu'il est devenu un expert de la civilisation du droit civil, de la normativité, un anthropologue intransigeant, un penseur de l'Etat et des institutions... C'est en Afrique au début des années 1960 que l'auteur de "Jouir du pouvoir" (1976) a commencé à s'interroger sur les nouvelles formes d'occidentalisation du monde et s'est mis à l'école de ses "maîtres nègres". C'était au temps où les experts internationaux vendaient du "développement" à tout-va et se targuaient d'émanciper les Africains de leurs coutumes ancestrales, faisant fi des paroles de l'écrivain Hampaté Bâ disant que lorsqu'un vieux meurt en Afrique, c'est une bibliothèque qui brûle.
Depuis ces longues années d'apprentissage Pierre Legendre met à nu ce que remuent le Management et la littérature gestionnaire : le défi, le challenge, l'efficiency. Quoi encore ? Le forçage qui consiste à nouer, à la façon d'une théologie, l'ordre du marché et l'ordre du pouvoir...
Cette question est aussi étrange que fondamentale, et d'autant plus difficile lorsque l'exigence de penser le conservatisme est posée dans une époque qui veut nous convaincre des vertus de la marche forcée vers la modernité.
Il est vrai que le conservatisme, dans notre monde, est davantage une indignation qu'une accusation. Mais cette question se pose évidemment de manière particulière en France, qui n'a pas, à proprement parler, de tradition conservatrice, ou du moins, qui ne l'assume pas comme telle et surtout, où à peu près personne, ne revendique une telle étiquette.
Alors : que veut dire être conservateur ?
La destinée du Général est plus facile à résumer dans son parcours éblouissant qu'à suivre des yeux, pas à pas.
Des zones d'ombre subsistent dans cette trajectoire, et les moyens mis en oeuvre par de Gaulle pour parvenir à ses fins ne sont pas tous du même ordre ; il arrive que l'élégance y tombe dans la manigance.
Il y a, dans l'aventure du Général, trois temps bien distincts. La vingtaine d'années d'abord qu'il employa au service de sa volonté de puissance ; ce qui nous mène à ses cinquante-quatre ans (1944). Puis un trou, un long piétinement, douze ans de chômage, cruel et mal supporté. Enfin, dans sa vieillesse, de soixante-sept à soixante-dix-huit ans, de Gaulle monarque, tel qu'il souhaitait l'être.
Toutes ces circonstances ne vont pas sans le recours à des procédés parfois surprenants. Le personnage public de Charles de Gaulle, nous commençons à pouvoir le deviner avec assez d'exactitude. Mais la personne sous le personnage ? Autre histoire. De Gaulle verrouillait sa vie privée. Là, pour nous, l'énigme.
Le fétichisme de la marchandise est l'universelle domination sociale du quantitatif qui partout désormais développe l'exclusion spectaculaire du qualitatif dans la luxuriance aliénatoire de la dépossession humaine.
Aujourd'hui, dans ce monde du falsifié triomphant et de l'inversion généralisée, le krach inévitable du système des fictions faramineuses de l'économie spéculative s'annonce de plus en plus proche. Aussi, le gouvernement du spectacle mondial n'a t-il rien d'autre à offrir à la planète pour échapper à la faillite et tenter de sauver un dollar sur-hypothéqué que le chaos de la guerre sans fin par la mise en scène permanente de coups montés terroristes de vaste ampleur, menés de l'intérieur même des services spéciaux de la provocation étatique.
En ce temps où le spectacle mondial de la marchandise est en train de coloniser tous les espaces d'expression afin de les réduire à ne plus être que des champs duplicatifs de ce qui est conforme au despotisme démocratique de l'argent, il convient de dire haut et fort ce que tout le monde tait.
En dialoguant passionnément avec un biologiste, un mathématicien, un psychanalyste et un poète, Cornelius Castoriadis montre sa détermination de "penser tout le pensable".
Reconnaissant que l'homme ne sera jamais maître et possesseur de la nature, il démontre, dans ces entretiens, que le raisonnement philosophique n'est ni dévalué ni affaibli par la démarche scientifique. Pour lui, sciences exactes et sciences cognitives doivent avoir le même objectif : aider les êtres humains à devenir les plus autonomes et les plus créateurs possibles.
Les entretiens sont menés par Katharina von Bülow.