À chaque sortie médiatique, Eric Zemmour et Michel Onfray déchaînent la polémique... Ils n'hésitent pas à pourfendre les idées reçues, à attaquer les puissants, à déboulonner les idoles, bref à faire réfléchir ceux qui prennent la peine de les écouter ou de les lire.
Mais qu'ont-ils en commun ? Partagent-ils les mêmes idées sur l'Europe, le capitalisme, l'identité nationale, la place de l'État, la réforme des programmes scolaires, bref les problèmes contemporains qui assaillent la France ?
Dans le cadre du Salon du livre de Nice, Franz-Olivier Giesbert réunit le journaliste et l'essayiste pour un débat sans tabou pendant lequel ils confrontent leurs points de vue et le diagnostic qu'ils posent sur les maux dont souffre notre pays.
Jean Bricmont est un professeur de physique à l'université mais également un essayiste engagé, auteur de nombreux ouvrages.
Son dernier livre, "La république des censeurs", est un pamphlet contre la pensée unique, accusée de brider la liberté d'expression.
S'en suit un entretien tonique sur les idées de nation et d'union européenne, Jean Bricmont se démarquant des idées communément admises dans la dissidence.
Un point de vue différent et radical à écouter avec attention.
Pour beaucoup, le néo-libéralisme constitue le phénomène majeur de notre temps. C’est lui qui donnerait la clé de la crise économique et financière, des nouvelles formes de management, ou encore de la "privatisation du monde". Il est pourtant difficile d’y voir clair à travers cette notion. Le néo-libéralisme, est-ce le "laisser-faire" ou bien l’avènement d’un Etat fort au service de la concurrence ? S’agit-il d’un modèle hyper-individualiste et libertaire, ou bien d’un nouveau conservatisme normalisateur ?
Pour s’y retrouver, Serge Audier nous propose une généalogie internationale des idées néo-libérales depuis les années 1930, à travers ces moments que furent le Colloque Walter Lippmann (1938) et la Société du Mont Pèlerin (1947). Il montre comment la crise du libéralisme, après le krach de Wall Street, a entraîné des révisions et des réaffirmations doctrinales visant à sauver les idées libérales. Mais, loin de toute vision complotiste et linéaire, il soutient aussi que la redéfinition du libéralisme a fait l’objet de conflits féroces entre ceux que l’on appellera les "néolibéraux".
Sur cette base sont établies des distinctions historiques et conceptuelles entre des mouvements que l’on confond trop souvent : le conservatisme, le néoconservatisme, le libertarisme et le néolibéralisme.
Emission "La suite dans les idées".
Quelles furent les raisons du voyage du général de Gaulle à Baden-Baden le 29 mai 1968 ?
Au travers d'une étude extrêmement fouillé, le journaliste et historien Henri-Christian Giraud présente ses conclusions.
Contre toute attente, il retient la thèse extraordinaire d’un soutien soviétique au régime français, contre les événements de Mai 68.
Pour quelle raison l'URSS, par le biais du PCF, aurait-elle soutenu le général de Gaulle et aidé à rétablir l'ordre ?
Emission "Un jour dans l'histoire", animée par Christophe Dickès.
A une époque les forces politiques en présence représentent les deux faces de la même médaille libérale, le penseur Dominique Pagani nous permet de comprendre la dynamique qui nous a amené jusque-là.
Ami proche et collaborateur de Michel Clouscard, grand connaisseur des philosophies de Rousseau, Hegel et Marx, il se révèle aussi un commentateur pertinent de l’actualité la plus brûlante.
Il nous montre également que la philosophie de Rousseau est un projet de liberté et d’émancipation qui passe par une théorie et une pratique politique. Rousseau, c’est un monde qui commence, une dialectique qui synthétise son siècle pour le dépasser.
Enfin, l'évocation de l'oeuvre de Clouscard nous rappelle son actualité. Le capitalisme de la séduction, la contre-révolution libérale-libertaire de mai 68, la société dite "de consommation" : autant de concepts qui nous arment pour comprendre notre temps et combattre les impostures.
Le libéralisme est-il devenu le dogme de la nouvelle religion marchande ?
C'est ce que l'on pourrait croire, tant les exemples abondent dans les sphères politique et économique.
Mais le monde associatif alternatif et les organisation de gauche donnent aussi implicitement leur soutient à la logique libérale en se revendiquant "libertaires" et en mettant à bas les dernières structures "autoritaires" qui faisaient encore obstacle au marché.
Le philosophe Dany-Robert Dufour, le politologue Bruno Etienne et le journaliste Serge Halimi décriptent cette situation en essayant d'en comprendre les causes et les conséquences.
Comme nous tous, Alain Soral est aussi un héritier de mai 68, tout en s'en voulant le liquidateur.
Il est important de distinguer toutes les compostantes de cet épisode historique contradictoire. Soit le mouvement populaire sincère, de la base, avec ses aspirations sociales, et la révolute étudiante, qui inaugure le règne de l'idéologie libérale-libertaire en terre de France.