Le débat scientifique sur la réalité du changement climatique a ses imposteurs. Mais, en matière d’environnement, les plus grandes impostures se situent dans le champ politique.
Lorsque l’écologie émerge dans le débat public au début des années 1970, les grandes puissances économiques comprennent qu’un danger se profile. Alors que la mondialisation du capitalisme se met en place grâce à la stratégie du libre échange, l’écologie politique pourrait remettre en cause le productivisme, l’intensification du commerce international et les délocalisations de l’industrie vers les pays à bas coût de main-d’œuvre. Avant même que la communauté internationale ne se réunisse pour débattre des crises environnementales, les tenants de la mondialisation rédigent les conclusions : aucune mesure de protection de l’environnement ne devra entraver le commerce.
Depuis plus de quatre décennies, depuis que la question environnementale a émergé dans les débats nationaux et dans les préoccupations internationales, un pacte tacite s’est instauré, qui n’a pas manqué de duper : au sein des gouvernements, des institutions internationales, lors des grands sommets, ne seraient prises que des mesures cosmétiques, ne portant pas atteinte au libre échange et à la mondialisation. Il est grand temps de faire tomber les masques et de raconter en détail l’histoire politique, totalement méconnue, qui révèle la supercherie d’une prétendue conversion à l’écologie des grands de notre monde.
Une réflexion sur les conséquences désastreuses de la mondialisation du libre-échange, du recours à la dette comme antidote à la déflation salariale et à ses conséquences probables.
Un document remarquable, sachant qu'il a été produit en 2006, soit une année avant le début de la crise des subprimes.
Emission "Des sous... et des hommes".
Un regard sur la crise par l'un des seuls économistes à avoir averti dès 2005 des conséquences probables d'une économie intégralement libre-échangiste.
Le remède protectionniste européen est également proposé comme alternative crédible au modèle actuellement en vigueur.
Emission "J'ai dû louper un épisode..." animée par Pascale Fourier.
La domination géopolitique des États-Unis est-elle constitutive d'un "empire américain" ? Faut-il comprendre les différentes formes de domination économique entre le Nord et le Sud dans les termes de l'anti-impérialisme d'autrefois ?
La question impériale ne cesse de travailler la conscience politique occidentale. Mais elle reste l'une des moins bien comprises de l'historiographie moderne.
Selon Henry Laurens, ses formulations théoriques les plus abouties sont venues des adversaires de l'impérialisme. Or leurs critiques ont souvent manqué leur cible.
C'est donc à une histoire de l'impérialisme et de ses dénonciations que nous convie l'historien au travers de cette conférence.
Emmanuel Todd nous rappelle que dans la logique du libre-échange, le salaire n'est vu que comme un coût et amène mécaniquement à l'insuffissance de la demande globale. Ceci a pour le moment été masqué par la vie a crédit des ménages américains.
L'hypothèse protectionniste se développe ainsi sous l'effet et en réponse à la crise provoquée par l'éclatement de la bulle du crédit américain.
Selon lui, le protectionnisme ne peut plus désormais fonctionner au niveau national, car la mondialisation a créé des "économies régionales" dépendantes. Il faut donc créer les conditions dans lesquelles on peut assurer une remontée des salaires et de la demande, notamment par la préférence communautaire sur le territoire européen.
L'entretien se déroule dans le cadre de l'émission "J'ai dû louper des épisodes..."