"J'étais pro-européen comme tout le monde. Parce que c'est comme ça. Parce que l'on vous répète du berceau à la tombe que l'Union européenne est formidable. Parce que, aimant les autres peuples européens, l'idée d'une union pouvait paraître a priori sympathique, vue rapidement de l'extérieur. Parce que l'on vous répète que la France serait trop petite seule dans la mondialisation. Parce que l'Europe, c'est la paix. Parce qu'en sortir serait la catastrophe.
Avec du recul et en creusant le fonctionnement de cette organisation politique, tous les arguments en faveur de l'UE sont pavloviens, basés sur des slogans et sur la peur.
Vous allez le comprendre : lorsque l'on analyse l'UE en profondeur et que l'on décide rationnellement qu'il vaut mieux s'en libérer, c'est un combat des faits face à un dogme. C'est d'ailleurs tout l'objet de ce travail, répondre au dogme, à la religion de l'UE, par des faits." Charles-Henri Gallois
Lieu de tous les paradoxes, l'économie oppose à toute action ses effets contraires. Tout est à double tranchant dans la pratique du capitalisme. Marc Rameaux nous invite à une étude précise du phénomène, équipé qu'il est par 25 ans d'expérience au sein de grandes sociétés industrielles et de services.
D'inspiration libérale, il congédie cependant sévèrement la dérive dogmatique du libéralisme et montre comment l'Union européenne engendre un nivellement par le bas et pourquoi l'opposition entre libre-échange et protectionnisme est un faux débat.
Une voix indépendante qui est appelée à se faire entendre.
En France, comme ailleurs en Occident, le protectionnisme a eu longtemps mauvaise presse. Mis à l'index par une majorité de décideurs acquis au libre-échange, le protectionnisme est pourtant aujourd'hui dans tous les esprits, sinon dans les faits, comme en témoigne l'Amérique de Trump.
Le rejet du protectionnisme a fait oublier que pendant un siècle, de 1873 à 1973, la France a vécu sous un régime "d'économie protégée" et qu'elle ne s'en est pas si mal portée. Mieux même, elle a réussi, en dépit des handicaps concurrentiels dont elle souffrait, à faire face à ses rivaux et à maintenir ses positions économiques et commerciales, avant que ne commence le déclin de celles-ci dans le cycle de la mondialisation.
N'est-il pas temps de retracer et de méditer l'histoire de cette France protectionniste pour redéfinir une stratégie économique et industrielle cohérente et pérenne ?
Les questions commerciales ont connu un regain d’attention ces dernières années : TTIP et CETA ont notamment été l'objet de fortes contestations de la part d'associations et des syndicats. Les critiques adressées portaient sur plusieurs points (déficit démocratique lors des négociations, attaque des standards sociaux, environnementaux ou sanitaires, justice privatisée au travers de mécanismes d’arbitrage…) et sont apparues comme une opposition claire à un système de libre-échange débridé et généralisé. Cela n'a cependant pas débouché sur un débat autour du degré de protectionnisme utile ou nécessaire, tant est si bien que le sujet demeure le plus souvent tabou dans les débats publics.
Paradoxalement, depuis près de deux siècles, les pays industrialisés (USA, Grande-Bretagne, France…), principaux promoteurs du libre-échange, ont toujours usé de mesures protectionnistes en fonction d’intérêts particuliers, sectoriels ou de stratégies industrielles : droits de douane sur l'importation d'automobiles entre les États-Unis et l'UE, agriculture exportatrice subventionnée au travers de la Politique Agricole Commune, quotas, barrières réglementaires…
Quel degré de libre-échange/protectionnisme est acceptable, souhaitable ? Dans quel cadre : UE ? OMC ? accords bilatéraux et/ou régionaux ? Avec quelles conséquences pour l'emploi, les standards sociaux, environnementaux et les pays en développement ?
C'est à ces questions que tentent de répondre les économistes Jacques Sapir et Jean-Christophe Defraigne.
C'est avec son regard radical et critique que Francis Cousin commente l'actualité du mois de juillet 2019. L'occasion d'aller au-delà de l'écume des choses pour comprendre les logiques profondes qui meuvent notre monde.
- 0'01'25 : introduction : comment traiter l'actualité
- 0'09'59 : le 14 juillet
- 0'30'42 : l'ingénierie sociale
- 0'40'56 : mystifications omniprésentes
- 1'00'03 : CETA, Mercosur
- 1'06'44 : Vincent Lambert
- 1'17'28 : émancipation contre restructuration
- 1'24'01 : guerres, cycles du capital, phagocytose
- 1'35'12 : endettement, finance
- 1'47'20 : médias, affaires politiques
- 1'54'07 : crack bancaire, guerre civile
- 2'09'12 : Dieudonné, Alain Soral
- 2'14'47 : l'affaire Chouard
- 2'15'44 : lire Marx, se tenir debout
Robespierre a-t-il eu une pensée économique ? Le 10 mai 1793, il utilisa l'expression d' "économie politique populaire", qui invite à être approfondie. Nous savons également qu'il ne fut ni le seul, ni le premier, à concevoir un tel projet.
Cette pensée économique critique de ce que l'on appelle couramment "libéralisme économique" ouvrait sur un "libéralisme égalitaire" dans le sens où elle affirmait la nécessité de rééquilibrer le circuit économique ; l'idée centrale étant de contrôler, par la démocratie y compris dans sa dimension communale et décentralisée, l'exercice du pouvoir économique.
Robespierre approfondissait par-là la réflexion sur la dangerosité du pouvoir économique et sur les moyens très pratiques d'empêcher ce despotisme nouveau.
L'arrivée au pouvoir de Donald Trump, la validation du Brexit par le peuple britannique et la révolte des Gilets jaunes : trois événements exprimant une colère populaire qui ont pris de court le pouvoir en place et l 'écrasante majorité des politologues et autres prospectivistes, n'ayant rien vu venir.
Comment les comprendre ? Est-ce une réaction à la mise en esclavage des peuples par leur oligarchie ? Cette révolte va-t-elle se transformer en révolution ?
Alain Soral et Youssef Hindi nous livrent une analyse historique en temps réel pour nous aider à comprendre la crise de régime que vit le monde occidental.
À rebours de la version officielle qui nous est enseignée à l'école de la République, Marion Sigaut tente de restituer la chronologie des événements qui ont mené à la prise de la Bastille le 14 juillet 1789.
On ne sera pas étonné de constater le fossé qui sépare le mythe républicain et la vérité historique, cette dernière ressemblant à s'y méprendre à un coup d'État où les mensonges et autres violences politiques ont été abondamment utilisés par la faction qui sortira victorieuse de la Révolution française : la bourgeoisie.
Claire Colombi nous montre ensuite comment l'histoire républicaine, en quête de respectabilité et afin de contribuer à légitimer son propre régime politique, a constitué le mythe du 14 juillet tout au long du XIXe siècle.