La mondialisation est en crise, et à travers elle le principe énoncé par Francis Fukuyama : la victoire des démocraties libérales. Comment la France échappera-t-elle à l'étau forgé par les deux nouveaux blocs, États-Unis et Chine ?
Pour sortir de l'impasse libérale, Frédéric Saint Clair opère une plongée aux sources de la modernité, la Renaissance italienne et le Grand Siècle français. En ressort un nouveau paradigme politique civilisationnel, esthétique et humaniste.
Poussées à l'extrême, certaines choses changent de nature. C'est ainsi que le libéralisme, qui se voulait doctrine de défense des droits individuels, a généré le capitalisme de prédation, de connivence, et le totalitarisme du contrôle social total. Les prétextes ? Covid, climat, guerre d'Ukraine… Au lieu d’être soumis au politique, l’économique a pris le pouvoir avec le libéralisme poussé dans sa logique.
Pierre Le Vigan explique que, de la société concassée, il ne reste plus qu'un individualisme laissant l'homme seul face à la toute-puissance d'une mégamachine mêlant Etat et ploutocratie. Le pouvoir de l'économie est devenu le pouvoir d'une oligarchie mondialiste hostile à la pérennité des peuples comme expression de la diversité culturelle du monde.
Mais les peuples n'ont pas dit leur dernier mot !
Fragilisée par les guerres civiles, la société paysanne d'Ancien Régime a subi les attaques d'une bourgeoisie qui lorgne sur ses communaux et rêve de s'enrichir encore.
Ou comment la paysannerie, et plus particulièrement la paysannerie bourguignonne à la lumière des travaux de PIerre de Saint-Jacob, sous les coups de boutoir des "philosophes des Lumières", a perdu 80% de son pouvoir d'achat en un demi-siècle !
Sur le plan économico-politique, quels sont les défis majeurs auxquels le XXIe siècle doit faire face ? Pouvons-nous identifier les grandes lignes de forces qui feront évoluer nos organisations politiques ? Quel est l'avenir du travail ?
Autant de questions qui sont débattues par trois économistes aux sensibilités différentes pour notre plus grand intérêt !
Dans ce cycle d'interventions, Robin Chaudron présente les théories de l'anarchisme de marché américain de gauche, déroutantes au premier abord.
En effet, alors que le marché libre est associé au développement du capitalisme, les anarchistes de marché abordent ce dernier comme étant potentiellement anticapitaliste. Le marché n'a jamais été libre sous le capitalisme. L'enjeu pour ces théoriciens anarchistes étant alors de libérer le marché... du capitalisme !
Pour soutenir cette thèse originale, Robin Chaudron revient d'abord sur les fondements de l'anarchisme de marché, en passant par une relecture des économistes classiques. En découle une étude critique de la théorie objectiviste de la valeur, à laquelle répond une réévaluation de la théorie subjective de la valeur.
Après avoir présenté les principaux penseurs de la péninsule italienne entre le XIIIe et le XVe siècle, Denis Collin revient dans cette deuxième saison consacrée aux Lumières d'Italie sur les intellectuels et mouvements d'idées de l'époque moderne et contemporaine.
L'occasion de revenir sur la trajectoire et l'oeuvre de Giambattista Vico, Cesare Beccaria, Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Benedetto Croce, on encore sur la réception si particulière du marxisme en Italie.
John Rawls (1921-2002) est un philosophe libéral américain. Longtemps professeur à Harvard, il publie en 1971 sa célèbre Théorie de la justice dans laquelle il défend une société basée sur une justice redistributive qui réduirait les inégalités.
Cette approche de la justice est-elle compatible avec des institutions françaises qui auraient retrouvé le chemin d'un souveraineté bien comprise, en phase avec sa propre histoire ?
Pour penser, nous avons besoin de catégories tout comme pour parler nous avons besoin de noms, de verbes, d'adjectifs et d'autres termes grammaticaux. Et pour penser la politique, nous avons besoin de catégories politiques. Encore faut-il qu'elles soient utiles, c'est-à-dire qu'elles aident à clarifier nos propos.
Or, à l'évidence, ce n'est plus avec les mots "droite" et "gauche" que nous pouvons rendre compte de la mutation radicale qu'a connue le champ politique ces deux dernières décennies.
Décryptant les programmes et la sociologie mais aussi les jeux de pouvoir, les réseaux et les affaires, David L'Epée, politologue suisse, nous montre où se trouvent aujourd'hui les lignes de fractures qui structurent le politique.