Les trois mondes de l'art. Avec Francis Wolff à l'ENS.


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17.10.2011

L’ "art" dont il sera question n’est pas celui des grandes œuvres, chargées de valeur esthétique ou émotionnelle, mais une manifestation universelle de l’esprit humain, sensible dès l’expression enfantine. Partout où il y a des hommes, il y a de la musique, sous quelque forme que ce soit ; partout, il y a des images, sur quelque médium que ce soit ; partout, il y a des récits, à quelque genre qu’ils appartiennent (contes, mythes, légendes, histoires, romans, films, etc.).
On montrera que la musique, ou l’art des sons, doit être fondamentalement conçue comme l’accès à un monde imaginaire dans lequel la représentation des événements (les sons) et leur relation causale se suffit à elle-même. 
De même, les arts de l’image doivent être conçus comme l’accès à un monde où les choses sont représentées comme des essences immuables.
Cependant nous ne sommes pas au monde comme au spectacle mais comme des agents du monde. C’est pourquoi, par différence avec les deux types d’art précédents, les arts du récit nous donnent accès à un monde où des personnes (des êtres personnifiés) peuvent agir, sans être réduites à des choses ni leurs actes à des événements causés les uns par les autres.
Ces trois arts renvoient à trois universaux du langage : pouvoir nommer et pouvoir prédiquer — correspondant à deux types d’objets du monde, les choses et les événements ; et pouvoir dire et penser "je", correspondant, non à des objets, mais à la possibilité de sujets.

Neuro-Pirates, Neuro-Esclaves. Avec Paolo Cioni et Lucien Cerise à Paris.


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13.03.2014

Nous vivons dans un monde saturé de messages de toutes sortes.
Sachant que notre psyché se construit en grande partie en réponse aux facteurs environnementaux, comment est-ce que notre cerveau appréhende-t-il ces informations ?
Enfin, le pouvoir ayant pour but de se maintenir en place et de contrôler ses sujets, quels mécanisme sont-ils utilisés pour nous manipuler ?
Tour d’horizon des techniques d’ingénierie sociale.

Bénéfices et préjudices de la psychanalyse. Avec Jacques Van Rillaer à l'Université de Louvain-la-Neuve.


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22.03.2007

Jacques Van Rillaer, ancien psychanalyste et co-auteur du "Livre noir de la psychanalyse" analyse et expose les apports et les dérives de cette thérapie inventée au début du XXe siècle par Freud.

Mécroissance et libido. Avec Dany-Robert Dufour et Bernard Stiegler à Ars Industrialis.


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12.04.2008

La libido est la socialisation de l’énergie produite par la pulsion sexuelle, mais telle que, comme désir, cette pulsion est transformée en objet sublimable : objet d’amour ou d’attention passionnée à l’autre.
Le capitalisme au XXe siècle, a fait de la libido sa principale énergie. Pour être très schématique, on peut dire que l’énergie au XIXe siècle est celle de la force de travail (Marx), tandis qu’au XXe siècle, elle devient celle du consommateur. Ce n’est pas le pétrole qui fait marcher le capitalisme, mais la libido. L’énergie libidinale doit être canalisée sur les objets de la consommation afin d’absorber les excédents de la production industrielle. Il s’agit bien de capter la libido, c’est-à-dire de façonner des désirs selon les besoins de la rentabilité des investissements.
L’exploitation managériale illimitée de la libido est ce qui détruit le désir et l’humain en nous. De même que l’exploitation du charbon et du pétrole nous force aujourd’hui à trouver des énergies renouvelables, de même, il faut trouver une énergie renouvelable de la libido. Or la libido est articulée sur des techniques, des "fétiches", et plus généralement sur des prothèses.
A l’horizon d’un tel constat se pose évidemment la question de la grande difficulté de ne pas régresser, lorsque l’on procède à la critique de l’économie libidinale capitaliste, de toute évidence indispensable, par rapport aux acquis critiques de la pensée freudienne et de la psychanalyse – et en particulier comme pouvoir de critiquer le fonctionnement toujours tendanciellement régressif (et répressif) du surmoi.
Il va sans dire que de telles questions affectent la pensée du XXème siècle dans son ensemble, et notamment celle qui s’est élaborée en France, après la deuxième guerre mondiale, dans un rapport essentiel aux œuvres de Freud et de Lacan.

Organologie de la sphère académique. Avec Bernard Stiegler à l'Université de tous les savoirs.


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26.06.2013

Poser le problème du numérique dans l'enseignement supérieur aujourd'hui, c'est d'abord poser celui de l'organologie de la sphère académique dont le numérique est la dernière période. Bernard Stiegler définit le savoir académique, les conditions de sa production et de sa transmission et propose, pour que la France et l'Europe se saisissent réellement de ces enjeux, une démarche méthodique qui repose sur une nouvelle organologie académique numérique. Cette dernière s'appuie en premier lieu sur une politique massive de recherche sur le numérique, dans toutes les disciplines.

L’atonalisme. Et après ? Avec Jérôme Ducros au Collège de France.


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20.12.2012

C'est de son point de vue de compositeur-interprète que Jérôme Ducros compare ici les moyens discursifs du langage tonal et des langages non-tonaux.
Au travers d'exemples nombreux, il finit par donner l’avantage aux premiers, et considère le retour de la tonalité comme inéluctable.

Vérité et relativisme. Avec Barbara Cassin aux rencontres philosophiques de Langres.


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24.09.2011

En temps que philologue et traductrice, Barbara Cassin connait bien le problème de la pluralité interpértative et plaide pour la reconnaissance des fondements historiques et cognitifs de la notion de point de vue.
C'est donc une conception plus souple de la vérité qui est ici défendue, ou le mal à pourchasser se nomme "absolutisme", posture qui empêche d'entrer en relation avec l'autre.
Le mot "relativisme" désigne donc la position par laquelle on échappe à ces deux paresses : celle de l'absolutisme du point de vue et celle de l'universalité qui se met à l'abri de la contradiction.

Jacques Rancière à voix nue, sur France Culture.


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05.09.2011

Une discussion profonde s'articulant en 5 moments :
1) La philosophie déplacée : ou comment on passe de Marx aux ouvriers. D'Althusser à Foucault. De la philosophie à l'histoire, de l'histoire à la sociologie, de la sociologie à la politique et à l'esthétique.
2) Le partage du sensible : ou comment la sécession des plébéiens sur l'Aventin en 494 av. J.-C. rapportée par l'historien Tite-Live, et réinterprétée au XIXème siècle par un autre historien, Pierre-Simon Ballanche, permet enfin de comprendre ce qui lie esthétique et politique.
3) L'âge démocratique : ou comment on échappe aux Cassandre qui claironnent depuis trente ans la fin du politique, et à quelques autres qui, depuis Platon, c'est-à-dire depuis toujours, déplorent les errements de la démocratie.
4) La parole muette : ou comment on passe des Belles-Lettres à la littérature et de la littérature aux Beaux-arts. Comment en peinture on passe de la figuration à l'abstraction via Diderot et les Frères Goncourt. Mais aussi comment on passe de Balzac et Flaubert à la photographie et au cinéma.
5) Politique de l'art : ou comment l'art s'affranchit de la politique... pour mieux y retourner