21 janvier 1793 : le début d'une autre histoire ? Avec Jean-Clément Martin sur Radio Courtoisie.


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24.02.2021

Le 21 janvier 1793, à Paris, Louis XVI est guillotiné publiquement au terme d'un jugement rendu au nom de la nation et de la République. La Révolution est victorieuse. Elle s'était réalisée peu à peu depuis 1789, quand le roi avait dû réunir les États généraux. D'affrontements en crises, elle s'était affirmée contre le monarque jusqu'à le chasser du trône le 10 août. Le 21 janvier marque une nouvelle ère pour le pays, ainsi que pour les pays européens : ce qui s'accomplit ce jour-là se veut exemplaire pour les peuples désireux de se libérer des princes et des rois. Conséquence inattendue, la guerre se généralise à tout le continent.
Cet événement, considérable par sa radicalité, implique une certaine détermination. L'exécution désigne une peine capitale appliquée après sentence d'un tribunal et évoque une destruction délibérée, désignant plus largement une opération effectuée en appliquant des règles et des procédures, réalisée au terme d'un projet mûri.
Pendant plusieurs mois, en effet, les Français hésitèrent à fixer le sort du souverain déchu et se déchirèrent d'abord pour définir les modalités du procès, ensuite pour savoir s'ils allaient le tuer. L'exécution légale a été un choix extrêmement difficile à faire, qui a laissé plus de traces mémorielles que l'acte lui-même. C'est pourquoi Jean-Clément Martin s'intéresse plus aux querelles et aux rapports de forces entre groupes révolutionnaires, qu'à l'examen de la responsabilité du roi et à sa personnalité.
À côté du destin tragique de Louis XVI et de la rupture du lien du pays avec la monarchie en janvier 1793, la France se cherche entre Révolution et République dans ces mois d'automne-hiver 1792-1793 : c'est là que se trouve le coeur de l'affaire.

Émission du "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.

Les mythes nationaux sont-ils des tissus de mensonge ? Avec Anne-Marie Thiesse sur France Culture.


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28.01.2021

Aucune nation n'échappe à ses mythes fondateurs. Les récits des origines fortifient la construction nationale. Ils font partie de notre identité et de notre imaginaire, souvent à mi-chemin entre la réalité et la fiction.
La Chanson de Roland est aujourd'hui un classique de la littérature française. Qui n'a pas entendu, lors de sa scolarité, l'histoire du neveu de Charlemagne, de l'arrière-garde traîtreusement attaquée par les Sarrasins, du son du cor de Roland ? Au milieu du XIXe siècle, pourtant, personne encore ne connaît ce texte. Il faut attendre la défaite de Sedan, en 1870, pour qu'advienne sa consécration : le médiéviste Gaston Paris donne alors dans Paris assiégé par les troupes allemandes, une conférence sur "la Chanson de Roland et la nationalité française". C'est à l'inquiétude qui règne autour de la définition du concept de "nation" que Roland doit ce succès tardif.
Face à l'histoire des princes et des États qui prévalait jusqu'alors, comment écrire l'histoire des peuples ? Parmi les nombreux textes fondateurs des identités nationales européennes, combien de faux, combien d'interprétations erronées, combien d'écarts à la vérité historiques ? Finalement, les mythes nationaux ne seraient-ils qu'un tissu de mensonges ?

Émission "Le Cours de l'histoire", animée par Xavier Mauduit.

Histoire économique de l'Europe. Avec Guillaume Travers sur Radio Courtoisie.


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15.09.2021

Après la chute de l'Empire romain d'Occident, l'Europe se rétrécit, livrée aux invasions, à l'insécurité, au délitement de ses institutions. Le féodalisme, mélange d'attachement à la terre et de serments liant les hommes, fut la réponse du Moyen Age à l'effondrement, et la source d'un renouveau éblouissant : édification des cathédrales et essor urbain, financement des croisades et de la Reconquista.
Les institutions féodales européennes - vassalité, corporations, interdit de l'usure, douanes intérieures, etc. - ont été caricaturées par les Modernes. Leur esprit nous est restitué par Guillaume Travers : celui d'un monde de communautés plus que d'individus, subordonné à des valeurs spirituelles et guerrières plutôt qu'à des intérêts matériels.
Entrer dans la société féodale, c'est donc trouver un contre-modèle au capitalisme libéral.

Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.

Le blasphème dans l'histoire de France. Avec Gabriel Marchenoir pour l'Action Française.


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2021

On sait que le blasphème a longtemps été châtié en France. C'est d'ailleurs pendant l'affirmation de la royauté française que les blasphémateurs ont commencé à être sévèrement puni. Mais sait-on au juste en quoi consiste le blasphème ? Et quelle est son histoire ?
Gabriel Marchenoir revient sur les différents épisodes de flux et reflux de la condamnation du blasphème en France, qui aura finalement débouché sur une culture où la religion n'est plus que considérée comme une croyance privée, où le blasphème ne devrait donc plus être classée que comme une moquerie - certes fort déplaisante pour certains. En est-on si sûr ?

Une histoire des hérésies. Avec Bernard Cottret, Alain Tallon, Jean-Pierre Chantin, Izabela Jurasz, Hélène Ménard et Claire Sotinel sur France Culture.


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03.2019

Secte ou religion ? Hérésie ou "vraie foi" ? Comment obtient-on (ou pas) un label religieux honorable ? Comment devient-on "religieusement correct" ? Qui en décide ? Quel est le poids des pouvoirs politiques dans ce choix ?
Quatre émissions, six historiens et un documentaire ne seront pas de trop pour répondre à ces questions, en revenant notamment sur la rupture d'Henri VIII avec le catholicisme, la question de la dissidence religieuse dans l'Antiquité et la répression des Vaudois sous François Ier dans le Luberon.

Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.

Entretiens. Avec Henri Guillemin sur France Culture.


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04.1976

Henri Guillemin dérange. Avec lui, l'histoire politique et littéraire prend, sous un éclairage nouveau et passionné, un visage jusque là inconnu.
Ces entretiens sont l'occasion de revenir sur ses premiers travaux consacrés à Lamartine, sur le duel entre Danton et Robespierre, sur le rapport de Tolstoï à la foi chrétienne, sur l'incompris Bernanos et enfin sur la trajectoire qui mena le Maréchal Pétain à la collaboration.
Henri Guillemin, où une oeuvre tout entière dévouée à rétablir la vérité.

Une émission menée par Geneviève Guicheney.

1918 et la Grande Guerre. Avec Dominique Venner, Rémy Porte, Bernard Lugan et Pierre de Meuse sur Radio Courtoisie.


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13.11.2008

Le XXème siècle, mort en 1989, a vu le jour entre 1914 et 1918, fils de l'horreur et de l'imposture. La "Grande Guerre", cette catastrophe européenne, fut déclenchée et conduite par des barbons très convenables au nom des "valeurs éternelles" de la personne humaine, du droit, de la patrie et de la civilisation. Des tueries sans nom, la liquidation de générations entières de jeunes hommes, la naissance à l'Est de la tyrannie communiste, la destruction d'équilibres séculaires irremplaçables, le charcutage inique des nations d'Europe centrale pour complaire aux utopies ou aux ambitions de visionnaires égarés, sans oublier l'enfantement, vingt ans plus tard, d'un nouvel holocauste pire encore : voilà de quoi a accouché l'ère bourgeoise triomphante, héritière satisfaite de 1789.

Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.

Entre Séparation et Ralliement : le cas Albert de Mun. Avec Edouard Coquet sur StoriaVoce.


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01.2021

Brandi comme un symbole de liberté, un élément majeur pour l'apaisement de la République face à une Église hargneuse et antisémite, pourtant creuset de l'invention de la laïcité, l'histoire de la séparation de l'Église et de l'Etat fait figure de légende nationale réinventée qui, parfois, sert de support assez facile aux arguments politiques.
Mais l'histoire est compliquée et nuancée, périlleuse dans son écriture. C'est surtout le cas de l'histoire de ce début du XXe siècle marquée par la Troisième république, l'affaire Dreyfus, l'affaire des Fiches, les tensions entre l'Église romaine et la République, la guerre scolaire, la colonisation et la Séparation de l'église et de l’état.
Pour mieux comprendre la laïcité, qui souffre de beaucoup de clichés et auxquels on en adjoint d'autres sur la liberté de culte, il est intéressant de revenir sur le parcours d'une personnalité catholique de ce début du XXe siècle et en particulier son attitude et son action face au Ralliement et à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat : Albert de Mun.

Une émission animée par Mari-Gwenn Carichon.