Cette émission raconte l'épisode complexe que fut le boulangisme (1886-1891), mouvement politique qui menaça directement la Troisième République.
L'historien Jean Dartois nous relate l'histoire de l'émergence politique du général Georges Boulanger, l'espoir qu'il pu susciter en incarnant la figure de l'homme providentiel si chère à l'histoire de France en synthétisant certains aspects du nationalisme et du socialisme, jusqu'à la chute finale, sans gloire.
La "question du genre" comme celle "post-coloniale" et les "études" qu'elles suscitent encore (en dépit du délabrement concret auquel elles ont abouti ), comme toute problématique, n'ont de sens et d'existence que pour et par des gens qui attribuent une importance déterminante à ces "questions".
Dans l'ordre social et politique, il est symptomatique et très révélateur de constater que ces gens qui se "partagent" ces questions comme "primordiales" se répartissent eux-mêmes assez équitablement entre des groupes de personnes rassemblées,
d'une part autour de positions racistes, xénophobes et réactionnaires, dites "de droite" ou "d'extrême droite",
d'autre part et de manière réputée antithétique, autour de positions communautaristes, multiculturalistes, écologistes, féministes et/ou gays/lesbiens, etc., toutes positions réputées "de gauche" voire "d'extrême gauche".
Ce que ces diverses communautés de pensée (apparemment opposées et hétérogènes) partagent spontanément et profondément, c'est donc une problématique qui leur est commune. C'est ce que pointe le livre de Jean-Loup Amselle, soit les catégories partagées et le sens contingent et immanent au "terrain" que ces groupes occupent et se disputent.
Ils n'existent que les uns par les autres et les uns pour les autres, sous la bienveillante autorité de l'oppression véritable, celle des banquiers, des plans d'austérités (pour les pauvres) et des baisse d'impôts (pour les riches).
Où comment on passe de l'exploitation à l'exclusion, du politique au sociétal , de la grève générale à la gay pride.
L’idéologie antitotalitaire en France (1968-1981).
Ce livre important, d’un émule de Tom Paxton, permet de mieux comprendre la réalité de notre histoire idéologique récente et par-là l'état de la vie intellectuelle hexagonale.
Une mise en perspective salutaire et indispensable pour comprendre la profonde déréliction dans laquelle les luttes sociales ont sombré.
Renaud Escande, directeur du projet, et Jean de Viguerie, spécialiste du XVIIIe siècle évoquent ici la face obscure de la Révolution de 1789.
La Révolution française possède sa face obscure avec son cortège de massacres, de cruauté et d'inhumanité. Le symbole de cette violence s'incarne bien évidemment dans les événements de la Vendée : alors que dans un premier temps s'établit une guerre civile, s'ensuit très vite ce que l'on qualifiera de véritable génocide, préfiguration des horreurs totalitaires du XXe siècle. Pourtant, les idéaux du XVIIIe siècle se voulaient être ceux de la tolérance, du respect et de la fraternité. Le mythe de la Révolution fut tel que, jusqu'à nos jours, en dehors de la littérature contre révolutionnaire ou à de rares exceptions régionales ou locales, aucun travail de mémoire n'a été réalisé par les autorités françaises.
L'historienne Marion Sigaut expose la guerre des juges contre l'Eglise au XVIIIe siècle et l'obstruction parlementaire menée par les magistrats.
A cette époque, la séparation des pouvoirs n'existait pas : les juges (ou "parlementaires") étaient dotés de la fonction de pouvoir législatif via la procédure d'enregistrement des lois du roi.
Les parlementaires se servaient de ce pouvoir d'enregistrement pour contrer la monarchie au XVIIIe siècle, développer leurs intérêts et leurs privilèges, mais aussi pour empêcher tout projet royal d'égalité devant l'impôt. Tant que les parlementaires n'enregistraient pas le texte législatif royal, le texte n'entrait pas en vigueur.
La dépravation des mœurs de l’Ancien régime est chose admise, comme est admise la décadence de la noblesse, de l’Eglise et d’un système à bout de souffle remplacé par la victorieuse Révolution française : les Lumières sont passés par là.
L’apparition de la pédophilie dans le champ de l’étude historique va bouleverser cette perception : que se passait-il sous l’ancien régime ?
Pourquoi n’a-t-on jamais entendu parler d’affaires de mœurs touchant aux enfants dans ce système tant décrié qu’on a mis à bas ? Qui disait quoi ? Qui faisait quoi ? Que nous a-t-on dit ? Que nous cache-t-on ? Qui ment et pourquoi ? Quel rôle ont joué les historiens ?
C’est à partir de l’étude du procès, truqué d’un bout à l’autre, d’un fils du peuple ignominieusement mis à mort, que Marion Sigaut démonte la mécanique d’un mensonge qu’on nous vend depuis deux siècles : les pervers ne sont pas ceux qu’on croit, ceux qu’on nous fait croire, ceux qu’on nous présente.
Damiens n’était pas fou. Tout est à revoir.