Contre la résilience. Avec Thierry Ribault sur Radio Libertaire.


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24.04.2021

Funeste chimère promue au rang de technique thérapeutique face aux désastres en cours et à venir, la résilience érige leurs victimes en cogestionnaires de la dévastation. Ses prescripteurs en appellent même à une catastrophe dont les dégâts nourrissent notre aptitude à les dépasser. C’est pourquoi, désormais, dernier obstacle à l'accommodation intégrale, l' "élément humain" encombre. Tout concourt à le transformer en une matière malléable, capable de "rebondir" à chaque embûche, de faire de sa destruction une source de reconstruction et de son malheur l'origine de son bonheur, l'assujettissant ainsi à sa condition de survivant.
À la fois idéologie de l'adaptation et technologie du consentement à la réalité existante, aussi désastreuse soit-elle, la résilience constitue l'une des nombreuses impostures solutionnistes de notre époque.
La contridution de Thierry Ribault, fruit d'un travail théorique et d'une enquête approfondie menés durant les dix années qui ont suivi l'accident nucléaire de Fukushima, entend prendre part à sa critique.
La résilience est despotique car elle contribue à la falsification du monde en se nourrissant d'une ignorance organisée. Elle prétend faire de la perte une voie vers de nouvelles formes de vie insufflées par la raison catastrophique. Elle relève d'un mode de gouvernement par la peur de la peur, exhortant à faire du malheur un mérite.
Autant d'impasses et de dangers appelant à être, partout et toujours, intraitablement contre la résilience.

Émission "Offensive sonore".

Abondance et pénurie. Avec Maxime Amblard pour le Cercle Aristote.


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06.12.2022

Comprendre les enjeux énergétiques globaux est l'objet du travail récent de Maxime Amblard, ingénieur d'études en physique des réacteur nucléaires, qui introduit ici, entre abondance et pénuries, aux grands choix énergétique que la France, comme les autres nations, devra faire pour maintenir sa liberté de décision sur son avenir ainsi qu'un niveau de vie décent pour sa population.
Une étude nécessaire pour comprendre la problématique énergétique aujourd'hui, afin de mener le combat de la souveraineté énergétique.

L'emprise, la France sous influence ? Avec Marc Endeweld sur ThinkerView.


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17.02.2022

Dans un monde néolibéral où tous les coups sont permis, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble perdu, lui qui avait pourtant promis de restaurer l' "autonomie stratégique" du pays et de "relocaliser" ses industries. Nos élites se sont progressivement vendues aux plus offrants, au point qu'elles sont sous l'emprise d'intérêts étrangers, parfois contradictoires.
Airbus, Alstom, Areva, EDF : les industries stratégiques françaises sont au coeur d'une guerre économique brutale face aux États-Unis, à la Chine et à la Russie, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires. Parasité par des réseaux français qui se court-circuitent ou qui jouent le jeu d'autres puissances par intérêt personnel, la France se montre incapable de se défendre contre ses "alliés", qui ont pourtant ouvertement déterré la hache de guerre.
Un travail riche en révélations sur les scandales diplomatiques récents (Pegasus, crise des sous-marins en Australie, etc.) et sur les principaux acteurs qui en tirent les ficelles.

Comment réaliser la transition écologique. Avec Philippe Murer au Cercle Aristote.


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29.06.2020

L'air du temps est à l'écologie et on peut s'en féliciter. Mais si tout le monde parle de communion avec la nature, de changements majeurs dans nos modes de production et de consommation, personne ne donne une définition précise de ces termes et le flou s'empare du débat public.
La transition écologique devient le prétexte à une écologie verbeuse, quand elle n'est pas punitive pour les plus faibles qui se retrouvent taxés indûment et qui finissent par se révolter comme nous l'ont montré les gilets jaunes.
Philippe Murer nous présente une méthode simple dans un programme détaillé pour faire une transition respectueuse de notre environnement, restauratrice de nos territoires, valorisante pour nos emplois et protectrice de l'avenir de nos enfants.
De l'agriculture bio à la crise de l'éolien, son travail propose des objectifs (comme le 100% bio) à travers une lecture thématique et accessible des grands problèmes écologiques (obsolescence programmée, artificialisation des sols, fin des énergies fossiles). Loin du capitalisme vert comme du catastrophisme incapacitant, ce programme nous montre le visage d'une écologie réconciliée avec le peuple et ambitieuse pour l'avenir.

Croissance et effondrement. Avec Jean-Marc Jancovici et Philippe Bihouix sur ThinkerView.


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12.02.2019

Pénurie de matières premières, changement climatique, pic pétrolier : notre civilisation thermo-industrielle aura bien du mal à gérer ces crises et, au rythme où nous allons, s'achemine vers l'effondrement.
Jean-Marc Jancovici et Philippe Bihouix sont invités ensemble afin de débattre des futurs possibles d'un monde sous contrainte énergétique. Une rencontre exceptionnelle avec deux pontes de la vulgarisation scientifique.

30 ans après Tchernobyl, pour une critique radicale du capitalisme nucléaire. Avec Jean-Marc Royer sur Radio Libertaire.


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26.04.2016

Jean-Marc Royer, ingénieur de l'École nationale d'aviation civile et diplômé de l'université en histoire, nous propose une critique radicale du nucléaire entendu comme "crime contre l'humanité", comme stade suprême du capitalisme (et sa logique mortifère), et comme "fils ainé" du mode de connaissance scientifique.
Après une analyse du Projet Manhattan où la recherche d'une solution visant à causer le maximum de dégâts et de pertes en vies humaines au mépris de toute considération humaine (solution mise en oeuvre lors des bombardements de Hiroshima-Nagasaki), c'est à un bilan sur l'actualité du combat anti-nucléaire que nous sommes conviés, via une exposition de l'état du désastre de Fukushima.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

S'adapter à la raréfaction de l'énergie. Avec Jean-Marc Jancovici à Sciences-Po Paris.


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28.03.2018

Jean-Marc Jancovici, l'un des plus grands experts actuels sur la question énergétique, vient nous parler du problème de la raréfaction des ressources fossiles, des possibilités d'anticipation technique et d'adaptation politique. Car la frugalité énergétique sera nécessaire dans les années à venir pour faire face au pic pétrolier, à la pollution atmosphérique et à la dégradation des écosystèmes.
Ancien polytechnicien et enseignant aux Mines ParisTech, il est régulièrement sollicité pour des analyses stratégiques par de grandes entreprises ou le gouvernement français. Bien conscient des enjeux environnementaux actuels, il est fortement impliqué dans les réflexions sur la transition énergétique à engager.
À travers son travail, Jean-Marc Jancovici s’efforce de critiquer les écueils de la "croissance verte". Et face aux difficultés d'approvisionnement à venir, il propose une posture écologique originale, rationnelle et réaliste.

Une rencontre organisée par le journal "La Gazelle".

L'engagement d'Alexandre Grothendieck durant la première moitié des années 1970. Avec Céline Pessis à l'Institut des hautes études scientifiques de Paris-Saclay.


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30.03.2016

Le 27 janvier 1972, au Centre Européen de Recherches Nucléaires (CERN), citadelle d'une recherche de pointe, des centaines de techniciens et de physiciens se pressent pour écouter la conférence donnée par Alexandre Grothendieck. Intitulée "Allons-nous continuer la recherche scientifique ?", celle-ci témoigne de l'engagement nouveau de ce célèbre mathématicien, devenu en quelques années un professionnel de la subversion au sein des institutions scientifiques. À partir de la présentation d'extraits de cette conférence, cet exposé se propose de revenir sur les motifs et les formes de l'engagement d'Alexandre Grothendieck durant la première moitié des années 1970.
Tout en restituant la spécificité du parcours de ce grand savant, il tentera de resituer son engagement dans l'agitation plus large qui traverse alors différents secteurs sociaux de la France de l'après mai 68.
Celui-ci ne peut-il se lire comme un révélateur de la crise qui traverse alors une partie du milieu mathématique, comme semble en témoigner la composition du mouvement Survivre créé par Grothendieck ? Plus largement, Survivre, fondé sur le modèle des grands groupes de scientifiques engagés nord américains, ne constitue-il pas une des déclinaisons françaises, parmi les plus abouties, du mouvement d'auto-critique des sciences qui conduit alors de nombreux chercheurs à s'interroger sur les finalités de leur travail ? Enfin, Survivre ne doit-il pas son succès, comme Grothendieck son audience, à son immersion dans les réseaux écologistes naissants, témoignant par là de l'apport décisif de la critique des sciences dans l'émergence du mouvement écologiste ?
Autant de questions auxquelles Céline Pessis tente de répondre en retraçant les différents temps de l'engagement de Grothendieck durant la première moitié des années 1970 et en éclairant les nouveaux réseaux qu'il côtoie alors.