Sans attendre son entrée en fonction, le 20 janvier 2025, Donald Trump a déjà indiqué que déjà son futur gouvernement, Elon Musk sera en charge d'une commission spéciale sur l'efficacité gouvernementale. Sa mission, tailler à la hache dans les dépenses publiques... Un rôle de "cost killer" pour lequel l'homme le plus rich du monde dispose d'une solide expérience.
Pour évoquer le futur probable de cette nouvelle configuration, notamment en ce qui concerne les ressources énergétiques, l'ingénieur et président du Shift Project Jean-Marc Jancovici échange avec Philippe Bihouix, ingénieur spécialiste des ressources non renouvelables et promoteur des Low-tech.
C'est en compagnie de Jean-Marc Jancovici, ingénieur et spécialiste des énergies, que l'on revient sur la montée de l'extrême droite en Europe et les causes profondes, notamment énergétiques, qui donnent sens aux grandes tendances politiques en Europe et aux Etats-Unis.
- 0'00'00 : En préambule
- 0'01'30 : Teaser
- 0'02'20 : Début de conversation !
- 0'04'00 : Les conférences de Janco
- 0'08'30 : @thegreatsimplification
- 0'11'00 : Le conflit de nos pensées sur le système
- 0'15'50 : Accepter de ne pas forcer
- 0'21'00 : L'avantage de court-terme
- 0'23'00 : Le déterminisme géographique
- 0'26'00 : Les USA en déclin
- 0'28'31 : Le revenu des ménages et la production industrielle
- 0'32'00 : Le cordon sanitaire belge et la montée de l'extrême-droite
- 0'33'50 : Décrue du pétrole dans l'OCDE
- 0'35'30 : Y a-t-il encore de la croissance ?!
- 0'38'00 : Gestion des ressources et transformation
- 0'41'50 : Payer pour ne pas toucher aux ressources ?
- 0'43'00 : Le Pétrole de Schiste
- 0'44'00 : L'économie est un système physique ayant besoin d'énergie
- 0'48'00 : Sortez les sortants
- 0'52'55 : Marine Le Pen, enfant du carbone
- 1'00'16 : La culture et le sens
- 1'03'00 : Pic ou pas pic du Pétrole ?
- 1'08'15 : Transition, possible ou impossible ?
- 1'16'35 : Débat sur le solaire l'éolien et les défis liés à la transition énergétique
- 1'23'58 : L'énergie nucléaire
- 1'31'46 : Conclusion
- 1'37'08 : Jean-Marc en Politique ?
Funeste chimère promue au rang de technique thérapeutique face aux désastres en cours et à venir, la résilience érige leurs victimes en cogestionnaires de la dévastation. Ses prescripteurs en appellent même à une catastrophe dont les dégâts nourrissent notre aptitude à les dépasser. C’est pourquoi, désormais, dernier obstacle à l'accommodation intégrale, l' "élément humain" encombre. Tout concourt à le transformer en une matière malléable, capable de "rebondir" à chaque embûche, de faire de sa destruction une source de reconstruction et de son malheur l'origine de son bonheur, l'assujettissant ainsi à sa condition de survivant.
À la fois idéologie de l'adaptation et technologie du consentement à la réalité existante, aussi désastreuse soit-elle, la résilience constitue l'une des nombreuses impostures solutionnistes de notre époque.
La contridution de Thierry Ribault, fruit d'un travail théorique et d'une enquête approfondie menés durant les dix années qui ont suivi l'accident nucléaire de Fukushima, entend prendre part à sa critique.
La résilience est despotique car elle contribue à la falsification du monde en se nourrissant d'une ignorance organisée. Elle prétend faire de la perte une voie vers de nouvelles formes de vie insufflées par la raison catastrophique. Elle relève d'un mode de gouvernement par la peur de la peur, exhortant à faire du malheur un mérite.
Autant d'impasses et de dangers appelant à être, partout et toujours, intraitablement contre la résilience.
Émission "Offensive sonore".
Comprendre les enjeux énergétiques globaux est l'objet du travail récent de Maxime Amblard, ingénieur d'études en physique des réacteur nucléaires, qui introduit ici, entre abondance et pénuries, aux grands choix énergétique que la France, comme les autres nations, devra faire pour maintenir sa liberté de décision sur son avenir ainsi qu'un niveau de vie décent pour sa population.
Une étude nécessaire pour comprendre la problématique énergétique aujourd'hui, afin de mener le combat de la souveraineté énergétique.
Dans un monde néolibéral où tous les coups sont permis, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble perdu, lui qui avait pourtant promis de restaurer l' "autonomie stratégique" du pays et de "relocaliser" ses industries. Nos élites se sont progressivement vendues aux plus offrants, au point qu'elles sont sous l'emprise d'intérêts étrangers, parfois contradictoires.
Airbus, Alstom, Areva, EDF : les industries stratégiques françaises sont au coeur d'une guerre économique brutale face aux États-Unis, à la Chine et à la Russie, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires. Parasité par des réseaux français qui se court-circuitent ou qui jouent le jeu d'autres puissances par intérêt personnel, la France se montre incapable de se défendre contre ses "alliés", qui ont pourtant ouvertement déterré la hache de guerre.
Un travail riche en révélations sur les scandales diplomatiques récents (Pegasus, crise des sous-marins en Australie, etc.) et sur les principaux acteurs qui en tirent les ficelles.
L'air du temps est à l'écologie et on peut s'en féliciter. Mais si tout le monde parle de communion avec la nature, de changements majeurs dans nos modes de production et de consommation, personne ne donne une définition précise de ces termes et le flou s'empare du débat public.
La transition écologique devient le prétexte à une écologie verbeuse, quand elle n'est pas punitive pour les plus faibles qui se retrouvent taxés indûment et qui finissent par se révolter comme nous l'ont montré les gilets jaunes.
Philippe Murer nous présente une méthode simple dans un programme détaillé pour faire une transition respectueuse de notre environnement, restauratrice de nos territoires, valorisante pour nos emplois et protectrice de l'avenir de nos enfants.
De l'agriculture bio à la crise de l'éolien, son travail propose des objectifs (comme le 100% bio) à travers une lecture thématique et accessible des grands problèmes écologiques (obsolescence programmée, artificialisation des sols, fin des énergies fossiles). Loin du capitalisme vert comme du catastrophisme incapacitant, ce programme nous montre le visage d'une écologie réconciliée avec le peuple et ambitieuse pour l'avenir.
Pénurie de matières premières, changement climatique, pic pétrolier : notre civilisation thermo-industrielle aura bien du mal à gérer ces crises et, au rythme où nous allons, s'achemine vers l'effondrement.
Jean-Marc Jancovici et Philippe Bihouix sont invités ensemble afin de débattre des futurs possibles d'un monde sous contrainte énergétique. Une rencontre exceptionnelle avec deux pontes de la vulgarisation scientifique.
Jean-Marc Royer, ingénieur de l'École nationale d'aviation civile et diplômé de l'université en histoire, nous propose une critique radicale du nucléaire entendu comme "crime contre l'humanité", comme stade suprême du capitalisme (et sa logique mortifère), et comme "fils ainé" du mode de connaissance scientifique.
Après une analyse du Projet Manhattan où la recherche d'une solution visant à causer le maximum de dégâts et de pertes en vies humaines au mépris de toute considération humaine (solution mise en oeuvre lors des bombardements de Hiroshima-Nagasaki), c'est à un bilan sur l'actualité du combat anti-nucléaire que nous sommes conviés, via une exposition de l'état du désastre de Fukushima.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.