Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.
Pierre-Yves Rougeyron est le fondateur d'un groupe de réflexion sur la pensée politique française et son histoire, le Cercle Aristote. C'est en tant que souverainiste et eurosceptique convaincu qu'il livre ses pensées sur la filiation politique naturelle de la France, sur les hommes qui la firent et ceux qui la défont.
Qu'en est-il du sentiment souverainiste aujourd'hui en France et en Europe ? Au gré d’analyses attestant d'une "planétisation" à marche forcée, Pierre-Yves Rougeyron dresse le bilan et les perspectives de nos États pris en otage.
Émission "Eurêka", animée par Vincent Lapierre.
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique de septembre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 00'20 : actualité éditoriale
2. Questions nationales :
- 09'55 : Chirac, la mort du Grand Con
- 30'45 : la Convention de la Droite
- 45'40 : l'incendie de Lubrizol à Rouen
- 52'15 : Justice, affaires Balkany et Mélenchon
- 57'25 : Onfray vs. Asselineau
PARTIE 2
3. Questions internationales :
- 00'05 : le Brexit
- 24'50 : Italie -Salvini
- 33'50 : Trump
- 39'20 : Greta...
4. Economie :
- 44'55 : pauvreté de masse en Allemagne
- 47'50 : la crise
Jusqu'à ces dernières années, rares étaient ceux à se réclamer ouvertement du conservatisme en France, en l'absence d'un parti conservateur identique à celui de nos voisins britanniques. Et les termes conservateurs et conservatisme restent plus fréquemment employés sur le mode péjoratif et offensif pour dénoncer des adversaires.
Alors, vieux jeu, réactionnaires ou ennemis du progrès : qui sont les conservateurs ? Comment cette doctrine a-t-elle évolué au cours de l'Histoire ? Que reste-t-il du conservatisme aujourd'hui ?
Olivier Dard fait le point sur l'histoire de ce courant politique souvent trop méconnu et caricaturé en France, et en essayant de comprendre les raisons de sa récente renaissance politique, mais peut-être surtout culturelle.
Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Anastasia Colosimo.
Suite à la publication de sa biographie André Tardieu l'incompris (Perrin, 2019), Maxime Tandonnet, haut fonctionnaire et essayiste, nous rappelle le parcours d'André Tardieu, ministre à plusieurs reprises de différents gouvernements de la Troisième République, Président du Conseil et acteur de premier plan de la scène politique française de l'entre-deux-guerres.
Un entretien mené par Jean-Baptiste Noé.
Le professeur de science politique Chantal Mouffe examine les raisons pour lesquelles nous assistons aujourd'hui à un "moment populiste" avec l'émergence de mouvements qui construisent la frontière politique sur le mode d'une opposition entre "le peuple" et "l’establishment".
Elle défend l'idée qu'il s’agit d'une forme de résistance à la "post-démocratie" qui est la conséquence de l'hégémonie néo-libérale. Ces résistances peuvent être articulées à travers des vocabulaires très différents et c'est là que se situe la différence entre le populisme de droite et le populisme de gauche.
Le bonapartisme, des origines à nos jours, sa force et à son héritage. Car l'on ne peut qu'être sensible aux analyses qui s'attachent à repérer les résurgences de ce courant particulier, de cette aspiration à un mode de gouvernement original. L'historien René Rémond, dans une théorie demeurée fameuse, s'est attaché naguère à distinguer trois droites différentes dont il a débusqué la permanence, dans la longue durée, depuis le XXe siècle : légitimiste, orléaniste et bonapartiste.
Et on observe qu'à l’occasion des primaires de 2016, cette triade a été ressuscitée par divers observateurs éclairés : elle se serait incarnée dans les personnalités différentes de François Fillon pour le légitimisme, Alain Juppé pour l'orléanisme et Nicolas Sarkozy pour le bonapartisme. Bien sûr, il faut se garder, comme toujours en Histoire, de tout systématisme mais il n'en demeure pas moins que le temps du Second Empire a constitué le bonapartisme en culture politique spécifique dont l’empreinte a été profonde et dont l’héritage est important.
Pour traiter de ce sujet, c'est avec le professeur Jean Garrigues, excellent connaisseur de notre XIXe siècle politique et de la passion française pour les hommes dits "providentiels", que nous nous attachons ensemble à cerner les traits majeurs du bonapartisme, ses sources, ses avatars et son influence de long terme dans le cours de notre vie publique.
Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.
Cynisme économique, normalisation sociale, conservatisme moral, crispation sécuritaire, recul de la démocratie, et, en réaction, replis nationaux ou folies théocratiques... Toutes ces facettes de notre présent ne seraient-elles pas l'effet d'un unique phénomène, celui d'une droitisation du monde depuis près de 40 ans ?
En effet, on pourrait repérer trois phases majeures de ce tournant à droite : la première, dans les années 80, réussit à faire de la vision néo-libérale prônant dérégulation et concurrence l'opinion dominante, en un véritable coup de force idéologique renversant tous les idéaux collectifs des années 60-70 ; la deuxième, dans les années 90 entre la chute du mur de Berlin et les attentats du 11 septembre, sous couvert de retour au réel et de "fin des idéologies", financiarise allègrement l'économie mondiale en la soumettant aux actionnaires ; et la troisième, dans les années 2000, correspond au tournant sécuritaire qui, au prétexte d'une "guerre de civilisation", autorise une alliance inédite entre ultralibéraux et néoconservateurs et instaure dans tout le monde occidental l'État policier austéritaire au service des marchés.
Or le régime néo-libéral sécuritaire qui découle de cette triple contrerévolution n'a rien à voir avec le laisser-faire de l'idéal libéral classique, mais constitue un régime normatif et biopolitique qui s'accapare les vies individuelles en régissant les esprits et les corps, aussi bien par l'usage qu'il impose de l'Internet et du téléphone mobile que par ses injonctions à la santé comme à la performance sportive ou sexuelle. Tout contribue ainsi à atomiser les rapports sociaux et à rendre aujourd'hui impensable l'idée de conflit social.
Cependant, un tel tournant à droite est-il fatal et irréversible ? S'intensifie- t-il, ou bien s'infléchit-il ? Ne finira-t-il pas par atteindre un point de non-retour impliquant son implosion ? Et de nouveaux mouvements émancipateurs, aussi diverses que soient leurs formes, n'émergent-ils pas progressivement partout dans le monde pour inverser la trajectoire ?