A l'automne 2021, Marcel Gauchet a publié simultanément deux ouvrages. Le premier porte sur la droite et la gauche : ce clivage, qui s'est installé pendant la Restauration, est devenu universel mais en France on affirme souvent qu'il est dépassé et certains cherchent effectivement à le dépasser.
Ce vieux couple conserve-t-il sa raison d'être dans notre société à bien des égards bouleversée ? Avant de répondre, il faut s'interroger sur ce que représente Emmanuel Macron, étudié par Marcel Gauchet dans le second tome de Comprendre le malheur français qui s'intitule Macron, les raisons d'un échec.
A quelques semaines de l'élection présidentielle, nous offrent une indispensable mise en situation.
Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.
Il est un magistère répandu de nos jours, c'est la pensée système du complotisme. Celle-ci, poussée jusqu'à sa simplification, relève d'une idéologie de type Star Wars avec d'un côté les méchants diaboliques de l'Empire et de l'autre les gentils résistants injustement opprimés. Dans une telle vision fantasmée, les causes profondes et superficielles sont souvent mêlées.
Qu'en est-il alors de la récente polémique du #QUI qui aura vu le général Dominique Delawarde interrompu en direct et mené une militante politique -Cassandre Fristot- au tribunal : complotisme mal assumé ou question légitime ?
L'on peut ensuite élargir la question et tenter de comprendre le ré-agencement de la droite nationale française autour du probable futur candidat Eric Zemmour : assiste-t-on à un rassemblement logique ou à une tentative de mise au pas d'une France en colère ?
Ancien président du Front National de la jeunesse, essayiste nietzschéen, Julien Rochedy débat de ces questions avec l'historien des religions musulman Youssef Hindi.
"C'était mieux avant". Mais de quel "avant" parlons-nous ? Celui de la société de consommation triomphante des années 1960-1975 ou de la société chrétienne millénaire qui l'a précédée ?
Tout change en effet au cours de ces "quinze piteuses" qui voient la destruction méthodique de l'art de vivre et de la culture populaire, la remise en cause du monde vertical de l'autorité et l'effondrement des vieilles croyances.
La petite-bourgeoisie éduquée, soucieuse de se démarquer du moule dans lequel elle avait été formée a imposé l'hégémonie du progressisme.
Au fil d'un travail rigoureux, dérangeant mais profondément argumenté, Patrick Buisson nous confronte à nos contradictions et nous éclaire sur ces passions françaises dont il s'est fait le décrypteur et nous donne le grand livre contemporain des objecteurs de modernité.
Émission "Apolline de Malherbe, le rendez-vous".
C'est en compagnie de l'écrivain François Bégaudeau que sont abordés les rapports étroits et apparemment conflictuels entre l'émancipation et le déterminisme.
Se pose dans un premier temps la question de savoir si l'on peut s'émanciper de nos déterminismes alors que nous sommes précisément agis en permanence par ceux-là.
L'occasion de sillonner une pluralité de domaines en lien avec la thématique : l'école, la place de la spiritualité ou encore les mouvements politiques et autonomes actuels.
François Bégaudeau évoque enfin le conditionnement social vécu comme un poids étouffant et sclérosant non seulement par les classes populaires, mais aussi par la bourgeoisie.
Un échange organisé par l'association Droit Philosophie de l'Université Jean Moulin Lyon III.
Alors que la prochaine élection présidentielle se profile, il peut être important de de prendre le temps de la réflexion en revenant sur la bipolarisation de notre vie politique française. Démarche étrange alors que parallèlement, cette scène politique semble plus que jamais éclatée voire émiettée en diverses tendances dont nous serions bien en peine d'en qualifier les subtilités intellectuelles derrière les ambitions personnelles.
De quoi la droite est-elle le nom ? La question peut surprendre, pourtant elle est essentielle alors que, depuis dix ans maintenant, la population française se tourne vers ses idées et sa culture. Comme si nous vivions une sorte de Mai 68 à rebours dont les valeurs de La manif pour tous ont été par opposition un des symboles fort du quinquennat de François Hollande. De quoi la droite est elle le nom, c’est sortir de la politique politicienne et prendre un peu de hauteur non seulement en s'aventurant dans la pensée, la philosophie politique mais aussi en voyageant dans notre histoire de la plus ancienne à la plus récente.
De quoi la gauche est-elle le nom ? La gauche comme chacun sait est née sous la révolution française en septembre 1789, au moment du vote de l'assemblée à propos du veto du roi : ceux qui étaient pour un veto absolu se sont placés à droite du président, ceux qui étaient en faveur d'un veto suspensif se sont placés à sa gauche. Nous n'allons cependant pas revenir aussi loin dans le temps mais porter un regard sur la gauche des XXe et XXIe siècles. Quels sont les thèmes qui ont structurés son identité ? Ces thèmes ont-ils évolué et se sont-ils érodés ? Quel impact cette érosion a eu sur la pensée politique ? Quelle est la place enfin de la gauche aujourd'hui dans le débat des idées politiques ?
Une émission animée par Christophe Dickès.
En l'espace de 50 ans, les deux formations tour à tour au pouvoir ont, main dans la main, liquidé la souveraineté nationale. Elles l'ont fait au nom d'un projet commun : la dissolution des nations dans un monde globalisé et celle de la politique dans le pur management. Attendiez-vous d'Emmanuel Macron une rupture ? Il en aura été la synthèse.
Dans son dernier ouvrage La justice et l'ordre, Eric Guéguen s'attaque au faux clivage droite-gauche, au culte du progrès, aux ravages du relativisme sur les peuples.
Alors que la mort de la Vème République semble inéluctable, deux mondes antagonistes sont aux prises : local contre global.
Émission "Le Zoom", animée par Pierre Bergerault.
Au lendemain d'une soirée d'éducation populaire en compagnie de France Lepage, Etienne Chouard revient sur ses sujets de prédilection et nous expose son opinion sur de nombreux sujets tels que la constitution et le processus constituant, la différence entre l'élection et la votation, le clivage gauche/droite on encore les attaques qu'il subit quant à sa liberté de parole.
Une intervention qui s'intègre plus largement dans le grand projet de refondation démocratique pour lequel se bat Etienne Chouard depuis de nombreuses années.